5 juin 2009
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Ce qui suit n'est pas beau, pas présentable : trous béants dévorés par des pelleteuses aux pinces de crabes, entrepôts désaffectés, immeubles délabrés, commerces abandonnés ...
L'ouverture de la Cité des Sciences en 1986 a signé l'arrêt de mort d'une époque. Le quartier a été éventré et vidé de ses enfants. Les promoteurs immobiliers ont fait main basse sur le village : ils ont promis des immeubles tout confort, avec charme et poutres apparentes et ... vue imprenable sur le canal de l'Ourcq
Quai de l'Oise...
Le CLCF (Conservatoire Libre du Cinéma Français) fondée 1963, première école du genre en Europe, forme artistes et techniciens se destinant à faire carrière dans le cinéma ou la télévision
La rue de l'Oise bien trop calme se détache de la berge et va se suspendre telle une bretelle. Que cache cette enceinte entourant le vide ?
Rassurantes foulées d'herbes et de fleurs dans un décor fantomatique. Les jardins partagés consolent un peu seulement, et les artistes de rue tentent de se réapporpirer les lieux.
Un "space invader" s'est posé sur ce mur de briques, défiant toute tentative d'interdire désormais quoi que ce soit. En face, ailleurs sur l'îlot, sur cette rive et sur l'autre berge, se déploient tels des drapeaux, ou de discrets clins d'yeux des chefs d'oeuvres éphémères.
Fantaisie surréaliste par les fenêtres barraudées derrière des murs restés debout, comme par miracle
Le quartier de l'Ourcq tel un terrain de jeux se prête à toutes les hypothèses. Il vit en suspension. Des populations d'immigrants occupent temporairement les lieux .
L'ancienne boulangerie qui semble avoir définitivement fermé ses portes depuis longtemps est surmonté d'une fenêtre dont l'élégance ne manque pas de surprendre.
Occultée par le néon qui ne s'allumera plus, une girafe de Mesnager
Le cyclone immobilier s'est abattu aussi Quai de la Marne, sur l'autre rive. Je cherche à retrouver trace de quelques passagers de la vie, parmi les décombres.
Au coin de la rue de l'Ourcq, une époque semble vouloir continuer à vivre, comme si de rien n'était
L'usine de chauffage urbain est en sommeil...elle aussi ! En attendant son démantèlement , les artistes de rue s'activent sur les palissades qui l'entourent.
A chaque pas, regard différent. Par endroits, un peu de fraîcheur retrouvée dans un paysage de désolation