Après avoir parcouru aux trois trois quart la rue La Fontaine, nous la quittons
pour un raccourci en direction de l'avenue Mozart et empruntons une rue pavée ou le vert des arbustes égaient les blanches façades
La rue Ribera ressemble à un coffret à bijoux. Peu fréquentée, elle respire cette intimité à laquelle l'opulence donne accès, de plein droit.
Pas de bar tabac, pas de boutiques aucune, l'endroit est calme, résidentiel et cossu.
La rue Ribera honore de façon appropriée le peintre et graveur napolitain de l'époque baroque dont elle a repris le nom.
Atlantes et cariatides (qui évoquent Atlas condamné par les dieux à porter indéfiniment le monde sur sa tête) supportent les entablements et permettent d'augurer la qualité indéfectible de la construction.
Nous arrivons avenue Mozart qui commence rue La Fontaine et aboutit Chaussée de la Muette. Bordée de platanes et de commerces d'habillement et de décoration, elle monte doucement d'Auteuil à Passy.
Premier regard sur un immeuble d'angle qui en impose. Sa façade occupe un espace dégagé (là où prend la rue Jasmin), tout en se prolongeant rue de l'Yvette.
La rue rend un hommage au personnage un peu particulier de Jacques Boé.Issu de milieu modeste, ce poète vécut à Agens, où il exerça les métier de perruquier. Il devint apprécié pour ses talents de conteur et entreprit de parcourir le midi occitan où ses poèmes et histoires, dont la sorcellerie constituait un des thèmes principaux, lui assurèrent une certaine renommée. Ses romances et poésies ont été exclusivement composées dans la langue du la région. On lui doit d'avoir initié un regain d'intérêt pour la poésie occitane
Précisons seulement que Boé, signifie "Jasmin" en langage occitan...
Je traverse l'avenue Mozart pour contempler l'édifice qui m'a frappée par son éclectisme : mélanges audacieux de pierre de taille et de céramique, balustrades, colonnes et corniches ...
Cet immeuble ne fait qu'annoncer d'autres découvertes alentour...