Des isbas russes à Paris

Le  jardin du Ranelagh, paradis des enfants, prolonge le parc de la Muette (qui jouxte l'ancien château de la Muette, devenu siège de l'OCDE) ,  autrefois célèbre par sa salle de bals inspirée de la rotonde des jardins de Chelsea par Lord Ranelagh 

 

mène à une gare, où aucun train ne paraît plus

      Nous nous contentons de contourner l'ancienne gare de la Muette aujourd'hui affectée à la restauration, et marquons une pause respectueuse à l'entrée d'un boulevard baigné de chlorophylle et d'un silence désuet. 

3,4, 6 bd Beauséjour : une isba, deux chaumières et un relais poste russes authentiques nichées au sein d'une "villa"  qui porte le numéro 7

 dans le voisinage immédiat très spécial d'immeubles au charme envoûtant.

Alignements de ferronneries bleutés,  fenêtres s'ouvrant sur  le domaine de Beauséjour reconstitué...qui recouvre aujourd'hui les anciennes voies de la petite ceinture d'Auteuil.

Le jour  prometteur d'éclaircies nous a gratifie d'un Etat de grâce en fixant au-dessus de nos têtes, un carré d'azur.

On se croirait presque revenus à l'insouciance des petits jeux estivaux. 

Les isbas avaient été achetées et transportées de Russie pour l'exposition universelle de 1867. Alphonse Lasnier, entrepreneur et propriétaire d'un terrain situé Chaussée de la Muette  les racheta en 1872 aux anciens exposants qui renâclait à les rapatrier. Plutôt que de laisser leurs anciens propriétaires les détruire, il  les installa à l'ombre des arbres du domaine de Beauséjour, démantelé à l'occasion de l'annexion des anciens villages à Paris, et qui abrita des personnages illustres et divers, comme le Père-Lachaise, Madame de Récamier, ou Chateaubriand.

      Il nous faudra revenir faire le guet et attendre que les grilles du n° 7, délimitées par deux vasques s'entrouvrent.

      Car ces habitations de bois, fraîchement repeintes de couleurs pastel, sont classées "monuments historiques" et bel et bien habitées. 

 

Les n°11 et 11 bis m'ont séduite par leur charme discret un peu provincial et leur élégance 

      Mais Pistol file comme une flèche  en  direction du parc où l'appellent de délicats fumets

Deux belles baguettes de pain traînent à même le trottoir

Lui étaient-elles destinées ?

Le baromètre semble virer du sourire à la grimace

L'automne est arrivé pour de bon.

Comments

[tiot]

salut


c'est pas normal de jeter du pain alors qu'il y a tant de malheureux


bonne journée

[Armelle]

Les demeures auxquelles tu trouves un air provincial ressemblent bel et bien à certaines de nos maisons cossues bordelaises. Celles-ci sont généralement nichées dans les quartiers aisés où les
gens de la haute s'assemblent ...

[virjaja]

ton reportage est passionnant, je ne savais pas pour les isbas...bon appétit à Pistol . gros bisous Armide. cathy

[voyelle]

ub charme fou ses façades...je découvre les Isbas immigrées et en prend mon compte pour un cours d'histoires, avec toi et Pistol comme toujours c'est un grand plaisir de découvrir vos
ballades...l'avait faim, c'était surement l'heure du goûter pour Pistol. Le grand air, ça creuse ! l'a bien fait d'en profiter parce que en fait quel gâchis tout de même !

[vikki]

joli nom pour ce boulevard !


c'est une belle découverte ,


mais ce qui me choque un


peu quand même , c'est


les deux baguettes entières


qui trainaient au sol . qui a dit


que c'était la crise ? ce n'est 


pas le cas pour tout le monde ....


bises !