26 octobre 2009
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Revenant sur nos pas rue de la Pompe, nous poursuivons notre route, en direction de l'avenue Foch, nous atteignons la Place Jean Monnet. Nous ne manquons pas de rencontrer l'avenue Victor Hugo qui, poursuivant sa course depuis l'Avenue Henri Martin jusqu'à l'Etoile coupe impérieusement la rue de la Pompe au deux tiers de sa distance. Deux rues commerçantes, la rue des Belles-Feuilles et la rue Saint Didier se jouxtent, seulement séparées à la hauteur du feu tricolore par la présence voluptueuse d'une tourelle appartenant à un immeuble "Art Déco" .
Autrefois cinéma du quartier, la salle a été reconvertie en magasins "Picard". Le majestueux escalier rouge gansé de cuivre a été remplacé par un escalator étincelant et la salle de projection aujourd'hui sous le feux des spots, offre à nos yeux une panoplie complète de petits plats tout préparés...
A quelques pas de là, un passage couvert empli de recoins secrets nous permet d'échapper à l'agitation de l'avenue Victor Hugo bordée de commerces de prêt à porter, de banques, d'agences immobilières....
Ce passage porte le nom d'un quartier situé en amont des avenues Foch et de la Grande Armée proches d'environ 500 mètres, à la frontière de Neuilly . Aux lendemains de la deuxième guerre mondiale, les pouvoirs publics avaient tenu à remercier ainsi l'aide apporté à la reconstruction ainsi que l'approvisionnement agricole apportés par ce pays.
Ces passages couverts de ce type ont fait légion au XIX siècle, commerces et loisirs se trouvaient commodément réunis dans un seul lieu, à l'abri des intempéries,
Ici se trouve l'un de mes lieux de prédilection : la porte s'ouvre sur un salon de lecture, bien plus qu'une librairie. Je retrouve les anciennes BD de l'enfance de nos parents, les romans de leurs jeunesse, de vivants témoignages d'époques passées, des collections de beaux livres illustrés...
Verrières célestes, loggias bordées de balustrades, façade de brique soutenue et agrémentée d'éléments métalliques
Des rivets, des volutes, des plantes grimpantes... Réminiscences d'Eiffel, présence de Guimard et consorts, L'Art Nouveau toujours sur notre route, aujourd'hui.
Je brave le trafic ininterrompu (et souvent embouteillé) de l'avenue Victor Hugo, au mépris des coups de klaxon impérieux qui déchirent à tout propos la tourmente parisienne et traduisent assez fidèlement la mentalité des chauffeurs peut-être un peu imbus de leur personne et de leur joujou simonisé.
Les deux rangées d'arbres semblent vouloir apaiser tous les petits malheurs du monde. Leur feuillage se réunit en tonnelle pour nous offrir, dans un écrin, une vision apaisante
Les deux rangées d'arbres semblent vouloir apaiser tous les petits malheurs du monde. Leur feuillage se réunit en tonnelle pour nous offrir, dans un écrin, une vision apaisante
La Place Victor Hugo est aimable, garnie de restaurants et terrasse. Les immeubles d'angle en pierre de taille se laissent caresser du regard.
Profitons encore des faveurs de la fontaine. Les grandes eaux s'endormiront l'hiver durant.