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10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 01:38

 

 

 

 

 

St Petersburg, en Floride...

 

 

une péninsule entourée d'eau sur trois côtés qui donne sur le Golfe du Mexique.

Tampa et St Petersburg, deux villes proches l'une de l'autre, deux vocations distinctes : les affaires à Tampa, les bains de mer et les spacieuses plages de sable fin à St Petersburg..

 

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 Les deux cités sont reliées entre elles par un pont à haubans qui traverse la baie de Tampa sur une petite dizaine de kilomètres.

 

 

 

 

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 La ville péninsulaire (dont la surface est pour moitié constituée de sols immergés), offre aux retraités  la douceur d'un climat subtropical qui favorise l'épanouissement des palmiers...et des courts de golf , et à la jeunesse montante, l'Université de Sud Floride, qu'elle partage avec Tampa. 

 

 

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 Sur le campus, on visite un musée très spécial ... un jour de semaine, de préférence.

 

 

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Sur le parvis du musée s'annonce déjà l'actif successoral de l'artiste : quelques bancs apparaissent fort à propos, malgré leur ergonomie déconcertante 

 

 

 

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D'énormes montre molles reposent négligemment sur le dossier.

 

 La porte d'entrée du musée est gardée par deux Cerbères qui éructent dès notre arrivée une avalanche d'interdictions et de consignes de sécurité, parmi lesquelles figure une interdiction absolue de photographier. Nous rejoignons un groupe de visiteurs, conduit par une conférencière qui  offre gracieusement ses connaissances, et traversons une enfilade de salles qui reconstituent, grâce à une exposition d'oeuvres significatives, une rétropective très complète de  la démarche artistique du Grand Dali. L'occasion nous est également offerte  de découvrir le   génie créatif de l'artiste, qui s'est également exprimé dans des créations de bijoux sobres et  élégants.

 

La collection a été constituée par Mr and Mrs Morse, des industriels du Nord, amis et mécène de Dali. Le musée original inauguré par Dali en personne, d'abord ouvert dans les environs de Cleveland (Ohio). Les locaux  se révélant bientôt trop exigus, la collection est relogée en 1982 dans ce tout nouveau Musée qui lui est dédié.

 

Elle sera bientôt transférée à proximité,  dans une zone plus protégée des tempêtes tropicales.

 

 

 

 

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Les aiguilles qui sont censées indiquer l'heure se sont figées sur les montres molles. La marque du temps s' estompe au gré des marées.Les invités sont acueilis pour une durée infinie, à jouir du mouvement perpétuel des marées. 

 

 

 

 

 

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8 juin 2010 2 08 /06 /juin /2010 23:56

 

 

 

 

Nous nous sommes introduits par le sas ésotérique d'une discrète entrée, dans un antre feutré où séjournent  de fiers représentants du "Pays du Soleil Levant".

 

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  Il est dix-neuf heures trente, une heure trop tardive dans les foyers américains,  pour songer à souper. Alors, rejetant d'un revers de main les "Mac Do",  nous  avons  recours à  l'exotisme...

 

Sans un mot, l' hôtesse nous indique une  table rectangulaire (un peu vaste pour nous), et toujours sobre en paroles, nous convie d'un sourire éclatant  à prendre place. Nous voyons arriver  sur un plateau argenté des serviettes de tissus éponge d'une blancheur immaculée, pelotonnées  sur elles-mêmes, délicieusement chaudes et citronnées, exclusivement  affectées à la propreté et à la douceur des mains,  un rite préliminaire au repas qui étonnerait plus d'un badaud.

 

 

 

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 Dans un silence religieux, que nous n'osons abîmer, nous nous interrogeons dans un murmure sur la composition des mets proposés (sushi, tempura, sukiyaki, tsukemono... ), quand surgit  dans un halo de fracas, une espiègle créature coiffée d'une haute toque rouge. Des objets métalliques font cercle autour  de son visage. Le mouvement circulaire ralentit son ardeur : cuillères, fourchettes, et couteaux prennent forme et viennent  se placer parallèlement sur une grande plaque de cuisson métallique attenante à la table dont nous n'avions pas encore remarqué la présence.

 

 Le spectacle peut commencer...

 

 

 

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Au gré de l'impact rythmique et précis du couteau, les légumes se transforment, avec une vélocité à peine perceptible à l'oeil, en quartiers, en tranches, en  cubes, en languettes, en lamelles ...

 

 

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Une flamme subite et spectaculaire balaie à brûle-pourpoint,  le "champ opératoire". Ébahis d'effroi dans une pénombre à laquelle nous nous sommes habitués,  nous esquivons instinctivement un mouvement de recul,

tandis que notre cuisinier reste imperturbable.

 

 

 

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  Du rouge, du blanc, du vert ....

Petits légumes et condiments se disposent dans de sobres coupelles qui s'harmonisent et parviennent à former un tableau géométrique.

 

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Passés à plusieurs reprises à la flamme, les mets ordonnancés en taillis, en tas, en rondelles et en cônes, sont saisis puis reposés, avec  une dextérité  précise, méthodique et étonnante.

 

 

 

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La "partie" est presque terminée.

 

 

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Trinquer avec un bol de saké ne se fait rigoureusement pas !

 

 

 

 

 

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6 juin 2010 7 06 /06 /juin /2010 01:18

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous venons de quitter "Islands of Adventure" et déambulons sur un petit boulevard piétonnier qui n'hésite pas à mêler les éléments marquants des années quarante aux facilités offertes aux touristes contemporains : hôtels,  boutiques et restaurants à gogo Nous parvenons sans encombre aux portes d'"Universal Studio"  

  

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Un globe terrestre de taille impressionnante signale l'entrée de "Universal Studio" (ouvert en 1991), distant de quelques centaines de mètres de son annexe "Islands of Adventure" (né en 1999) 

 

"Islands of Adventure" nous convie à retrouver des créations légendaires nés des bandes dessines, en présentant des attractions dont ces personnages sont les héros. Les circuits en wagonnets ont été acrobatiques.... Le but recherché est d'effrayer pour provoquer les rires.

 

"Universal Studio se propose maintenant de nous offrir une reconstitution de l''univers mythique du Septième Art

 

 

 

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A quelques mètres du portail d'entrée,  Frankenstein pivote lentement sur lui-même. Ce "gothique" scientifique  tourmenté par sa consciences,  dépassé par le monde qu'il a créé  n'a cessé de hanter nos nuits, depuis James Whales.

 

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Un entrevue express des  découpes silhouettées de la "Grande pomme"

 

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Un plan plus  rapproché sur l'entrée  du magasin Macy, établi depuis 1858 sur la trente-quatrième avenue de New-York City. Macy a fait l'objet d'extensions successives et fait depuis  angle de la 34 ème rue et de Broadway. L'angle de l'immeuble est en permanence recouvert d'énormes panneaux publicitaires. Macy qui dispute avec le "Goum" de Moscou le titre de plus grand bâtiment commercial du monde, organise tous les ans une mythique parade  le jour de "Thanksgiving"

 

 

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Nous arpentons sans transition les rues de San Francisco...sur terrain plat..

 

 

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 Ce quartier de la ville ne semble pas avoir prévu la présence  pittoresque et incontournable de leurs "cable cars" dans  ces portions de  rues miniaturisées qui lui ont été concédées. Un petit  camion rouge, très ludique, d'apparence ancienne s'arrête, à la demande, pour satisfaire les passants qui n'hésitent pas à y faire le plein de confiseries et de sodas, d'autant plus convoités et distribués en abondance dans les contrée où tout ou presque semble permis.

 

 

 

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Toujours en Californie,  une fabrique de catastrophes : mise en scène de crash aériens, effets spéciaux d'incendie, de tremblements de terre, reconstitués à la faveur d'un trajet particulier dans une rame de métro.

 

 

 

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  Une taverne  recouverte de lambris de bois rassemble les amis. Ce bar de l'amitié présente une certaine idée de la convivalité d'une rencontre, encore possible dans certains lieux privilégiés, à l'abri d'un parasols estivaux 

 

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  Ces maisons traditionnelles de Nouvelle Angleterre, à moins qu'il ne s'agisse du Québec, semblent avoir également droit de cité. Je crois retrouver avec plaisir la paisible climat de l'Ile de Nantucket ( autrefois village légendaire peuplé de modestes pêcheurs de baleine, aujourd'hui lieu de villégiature réservée à une "élite" argentée).

  

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  Le homard s'offre-t-il en abondance à la convoitise des estivants ?

 

 

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Dans les années trente, l'Amérique conçut une façon nouvelle et pratique de visionner les films à partir de sa voiture. Pour une somme modique, on obtenait le privilège de procéder dans un enclos à ciel ouvert (appelé alors "Drive-in"), équipé de bornes audio. Il ne restait plus aux spectateurs qu'à régler leur autoradio sur le fréquence de ces bornes et d'assister à la projection d'un film sur un écran géant tout en jouissant  confort et de l'intimité de son automobile.

 

 

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  Comme on devait s'y attendre, ces salles de cinéma un peu particulières, d'abord destinées à un public familial, se firent libertines et devinrent au fils des années plus exposées à des débordements de toutes sortes. Elles ont pratiquement disparu de nos jours. L' appellation de "drive-in" a été  depuis lors, reprise à leur compte par les "Fast Food" .

 

Ces "belles américaines" survivantes d'une époque révolue, continueront encore longtemps à attirer  les regards.

 

 

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Le circuit en voiture proposé par la famille Simpson trouve amateurs...

 

 

 

Nous suivons avec émotion la constallation du Sunset Boulevard

 

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L'illusion d'avoir franchi en tous sens des milliers de miles avec des bottes de sept lieux nous mène à proximité de Hollywood.

 

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  A-t-on prévu l'addition de l'étoile de  Dennis Hopper disparu récemment et qui a laissé sa trace dans les paysages grandiose des canyons, à l'occasion du trajets mythique de ses "Easy Riders" ?

 

 

 

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L'enchantement du voyage se termine en apothéose sous les grandioses arabesques aux tonalités chaudes et vaporeuse d'un soleil couchant. Elles envahissent le ciel. Les lacs qui constellent les environs d'Orlando abritent encore   aligators, bancs de poissons de toute sortes, et attirent toujours des congrégations de flaments roses

 

Une faune authenitque et discrète qui ne demande qu'à vivre en paix, chez eux...

 

 

 

 

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5 juin 2010 6 05 /06 /juin /2010 14:27

 

 

 

 

 

 

C'est sur une île bien sage que nous venons de débarquer, un lieu très policé, où la formulation d'une formule magique  ne suffit plus à annoncer votre entrée.

 

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"The lost Continent" : un univers mythique perdu et reconstitué.

Chaque énigme se tient immuablement à la place qui lui a été destinée selon des plans préétablis, mais parvient toujours  à nous confondre.  Des sphinxs intimidants, cracheurs d'eau interpellent parfois un promeneur abasourdi 

 

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   pour lui délivrer  un message ou un avertissement qu'il lui est laissé la responsabilité  d'interpréter

 

 

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Des arènes romaines adaptées  aux goûts du jour. Une île fictive s'il en est....

 

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Les mille et une nuits transposées en Floride !

Le soleil  de midi y est déjà accablant...

 

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 De la mythologie antique, nous nous enfonçons, à vol d'oiseaux, en quelques pas,  dans la nuit des temps... 

 

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L'enseigne de la Pizzeria donne déjà une idée assez juste de ce qui figure au  menu.

 

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  Sur l'ile ficitve d'Isla Nublar , une équipe de scientifiques vient de créer un parc peuplé de dinosaures qu'ils ont clonés à partir d'oeufs fortuitement découverts

 

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Le parc a été saboté par un esprit jaloux. Les clônes ont été libérés et menacent  visiteurs et techniciens

Ce velocipractor ne serait peut-être pas une image de synthèse...

 

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Popeye le marin qui pour le moment présent, a abandonné toute lutte, paraît plus détendu sous le soleil de Floride qu'au large de la Grande Bretagne.

 

Peut-être a-t-il choisi d'ignorer désormais les complots qui se trament entre Olive sa fiancée, et le "méchant " Brutus. Il est possible qu'il se soit lassé de l'inconstance capricieuse de sa bien aimée, et se soit pris de dégoût pour les épinards dont la teneur en fer  n'est plus, aux dernières nouvelles, ce qu'elle représentait autrefois Il nous indique d'un clin d'oeil complice le restaurant de Dagwood, où se concoctent des mets plus consistants.

 

 

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On ne passe pas quinze années de son existence aux Etats-Unis d'Amérique sans avoir entendu parler du légendaire sandwich de Dagwood  : sa composition ne compte pas moins de treize mets superposés. Le sommet de l'édifice est coiffé d'une olive

 

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Dagwood Bumstead une création intemporelle né dans les années trente.  Issu d'une milieu aisé de l'industrie  du chemin de fer, il est désavoué par sa famille, à cause de son mariage avec Blondie, d'extraction plus modeste, et contraint de gagner sa vie par ses propres moyens. De leur union naissent deux enfants (éternellement adolescents), un garçon  Alexander surnommé "Petit Chou" et une fille, "Cookie". Le foyer ne serait pas complet sans la présence du chien Daisy... l'archétype de la famille américaine moyenne est représenté au complet.

 

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Dagwood  incarne à lui seul la petite vie, les rêves et les tribulations de l'Amérique moyenne : il aime passionnément sa femme, ses enfants, son canapé et ... la nourriture. Il a souvent maille à partir avec les représentants de commerce, se fait bousculer par le postier en regagnant sa porte, après une longue journée de labeur, et entretient avec ses voisins des relations douces-amères de cordialité ou d'agacement.

 

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"Il court, il court, le furet, le furet des bois, Mesdames....

Il est passé par ici, il repassera par là"...

 

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Je me revois, l'espace d'un instant, assise dans l'herbe entourée de mes deux fils. Ils apprenent à lire  tout en découvrant avec un sourire malicieux la musique de ces mots...

 

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  Des mots  tout simples mais dont la consonnance magique parvient à raconter l'incursion d'un chat coiffé d'un grand chapeau dans la maison de deux enfants livrés à eux mêmes en l'absence de leur mère. 

 

Le chat entend leur apprendre comment s'amuser, mais le poisson qui tourne dans son bocal s'insurge avec consternation contre les espiègleries et les acrobaties du félin coquin,  au nom  de la bonne éducation.

 

 

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Theodor Seuss Geisel  consacra sa vie à imaginer et à dessiner des contes pour enfants. Grâce à l'ingéniosité créatrice de ce personnage,  des générations d'écoliers s'initièrent  dans la joie aux secrets de la lecture, et le surnommèrent affectueusement  Dr Seuss. Laissons nous porter au gré des couleurs et de notre imagination dans ce petit morceau d'île qui lui est consacré

 

 

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Au fil du temps, alors que la soirée tire à sa fin, nous nous fourvoyons dans d' étrangères contrées, un peu sombres, très gothiques...

 

 

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On murmure qu'Harry Potter a prévu d'ouvrir à ses amis la porte du château de Poudlard, dans les tous prochains jours.

 

 

 

 

 

 

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3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 04:36

 

 

 

 

 

En arrivant dans la région, j'ai vite réalisé que ne pas être motorisé représentait,  un grave handicap, ne serait-ce que  pour envisager mener à bien la plus infime tâche de la vie quotidienne.

 

 La voiture est surtout,  bien davantage qu'une nécessité vitale,  l'accessoire  incontournable qui vous définit  socialement.

 

L'espace et l'accessoire recouvrent des concepts différents d'un continent à l'autre....

 

 

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L'aguicheuse apparence d'un tout nouveau "mall" précédé d'une "usine de cheesecake" nous retient un moment sur place. Nous n'y échapperons pas ...

 

 L'aimable  rotonde de la fabrique à Gâteau, et la tendresse de ses coloris  tempèrent mon aversion pour les usines à consommer" qui  amassent  sur plusieurs niveaux, dans l'austérité de leurs cubicules  vitrés, et climatisés à l'excès, des   gadgets,  tous pareils aux mêmes, et parfaitement inutiles.

 

 

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L'entrée de "L'international Plaza" s'annonce sous des perspectives ensoleillées et optimistes. Ces pays de Cocagne semblent avoir pour vocation de combler un vide existentiel. On y pénètre avec recueillement  et on se trouve bientôt happés par une agglomération de fast-food d'origines ethniques diverses : chinoises, mexicaines, créoles, texanes.. .On arpente  les lieux pour s'y forger des rêves de cocooning plus prestigieux , et on se donne secrétement  l'envie d'ailleurs...

 

 

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Aux anciens  centres commerciaux, ceints de  parois aveugles, les architectes contemporains ont substitué la couleur et osé ouvrir  l'espace. Les marchands du temple s'épandent le long de ludiques ruelles extérieures où il fait bon déambuler sous le soleil encore clément de mai.

 

 

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  Les petites rues pavées rappellent la douceur et la convivialité d'antan, tout en satisfaisant des préoccupations d'ordre pratique. Les mythiques averses torrentielles de Floride sont  bien réelles et impressionnantes. Elles surviennnent  quotidiennement vers dix-sept heures au cours des mois d'été, pour disparaître hâtivement quinze minutes plus tard, en nous gratifiant d' un appréciable apport d'air frais déchargé de sa teneur en CO2

 

 

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Créé dans les années 1990, le Musée des Sciences et de L'industrie (" Mosi"), dont les activités semblent s'adresser prioritairement à un public d'âge scolaire, impressionne par l'audace de son fronton. Nous venons d'assister à la projection d'un documentaire dans le dôme IMAX, une réplique de  la structure sphérique de la Villette à Paris.  

 

Des satellites placés au quatre extrémités du parvis permettent de  chuchoter des messages renvoyés en échos d'une extrémité à l'autre, dans une discrétion absolue, mais avec beaucoup de clarté. 

 

 

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  Dans les environs immédiats du Musée, je viens de repérer une modeste oasis de frâcheur calée entre deux rubans de bitume. Un panneau placé en évidence à proximité annonçait un "Jardin de Papillons"

 

 

 

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  Le jardin n'a aucunement  déçu mes attentes, mais les papillons de...plastique m'attendaient de pied ferme. 

 

 

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Quand un journée caniculaire touche à sa fin, il se peut qu'un banc de bois présente les arrondis  de sa bienveillante silhouette. Il offre une halte propice à la tranquille  contemplation d'un petit coin de paradis.

 

 

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Visite crépusculaire sur  la baie de Tampa... 

 

La nature ce soir calme et sereine  subjuguait  Hémingway ; il  choisit d'établir sa résidence principale  à Key West, et y vécut de longues années, entouré d'une soixantaine de chats.

 

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"Il était une fois un vieil homme, tout seul dans son bateau qui pêchait au milieu du Gulf Stream. En quatre-vingt-quatre jours, il n'avait pas pris un poisson."

 

 

  «Tout en lui était vieux, sauf son regard, qui était gai et brave, et qui avait la couleur de la mer"

 

(Le viel homme et la mer)

 

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Une leçon d'humilité pour l'homme qui peut tout perdre en un instant.

 

 

 

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 17:38

 

 

 

 

 

Est-ce un hasard si le nom de Tampa retentit comme un roulement de tonnerre ?

 

 

 

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Les Calusas, premiers habitants amérindiens établis dans la région, semblent avoir déjà en leur temps  repéré la "capitale mondiale des orages"

 

 

 

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Au XVI siècle, les conquistadors espagnols chercheurs d'or dont Hernando de Soto  découvrent ces territoires. Les Amérindiens - certaines tribus sont  installés dans la baie de Tampa et vivent  des produits de leurs pêches- leur opposent une  résistance acharnée.  Déçus de ne trouver trace de ce précieux minerai dans ces contrées, les colons espagnols battent en retraite,  non sans avoir semé dans leur sillage des maladies inconnues des indigènes. . 

 

Des pêcheurs Cubains viennent à leur tour s'installer  dans la baie, avant que la région ne subisse une deuxième période de colonisation espagnole. Les colonisateurs recueillent et encouragent la venue d'esclaves, considérés comme libres en Floride..

 

Les Anglais revendiquent bientôt cet appendice géographique qui échappe à leur autorité et menace de contaminer les régions voisines par leurs désordres. Ils font appel aux Améridiens pour mater leurs colonies récalcitrantes

 

A la suite de la Révolution Américaine (1783), la Floride devient le vingt-septième Etat de l'Union.  Les Amérindiens désormais laissés à la merci des nouveaux Etats Unis sont détestés par la population.. On ne manque pas d' évoquer le rôle qu'ils ont accepté de jouer pendant la guerre d'Indépendance, pour les persécuter. Massacrés et dépossédés de leurs terres les Améridiens résistent farouchement. Au terme de "guerres séminoles" successives, et onéreuses pour l'Union, les Indiens sont relégués dans des réserves  marécageuses. En échange de  quelques maigres "avantages matériels" ils se voient contraints d'accepter de rendre de menus services (maintenir l'ordre public, restituer les esclaves).  Nombreux sont ceux parmi eux, qui ne survivent pas à la misère, ni au climat hostile des marécages.

 

 Les "Séminoles" se concentrent aujourd'hui majoritairement dans une réserve située dans la ville d'Hollywood, à proximité de Miami.  Ils vivent de petits commerces, tiennent des établissement hôteliers et gèrent des casinos.

 

 Le souvenir de mes incursions dans la petite réserve de Tampa où je m'approvisionnais en produits détaxées (cigarettes, essence, alcool) reste encore présent. La réserve n'était séparée des flux incessants de la circulation automobile que par une modeste  barrière coulissante que rien ne distinguait  des d'entrées d'entrepôts qui l'entouraient. En 2009 , les autorité ont tenté de faire interdire la vente détaxée du tabac en Floride, mais ne purent imposer cette mesure, la réserve étant considérée de plein droit comme propriété des Indiens,  une nations souveraine à par entière dans la nation.  

  

 

 

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 1825 : Le village de Tampa est officiellement créé mais se développe lentement en raison de son isolement géographique, et des moustiques  qui colportent des épidémies de fièvre jaune. Elle ne prend son essor qu'à partir de 1883 lors de la découverte de phosphates dans la région,  puis du désenclavement de la ville avec l'arrivée du chemin de fer.

 

 A la fin des années 1880, un certain Vincente Martinez Ybor délocalise sa fabrique de cigares de Key West à Tampa. Des ouvriers d'origine cubaine et espagnole s'affairent, fabriquant jusqu'à 700 millions de cigares par jour à partir du tabac importé de la Havane. Ces travailleurs du cigare  éprouvant aussi la nécessité de se détendre, de nombreux cafés et lieux de divertisssment viennent s'établir à proximité. Cet ancien  quartier qui garde le nom d'Ybor City, rassemble un réseau de petites rues pavées, ourlées de balcons de fer forgé ouvragés, et présente toujours le visage avenant d'un village. Il est resté le rendez-vous incontournable de la jeunesse et des artistes.

 

La ville florissante attire de nombreux commerçants juifs...et siciliens. Au cours des années de la Prohibition, Tampa devient le théâtre  de crime organisé. Des gangs dont les ramifications s'étendent jusqu'à New-York et à Cuba, dirigés par des  figures mythiques telles que celle de Charlie Wall, ou de Santo Trafficante (père et fils), parviennent à corrompre les notables municipaux.  Une série de procès se tiennent dans les années 1950 pour mettre fin aux gabegies.

 

 

 

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La tradition hispanique toujours vivante, a été confortée dans les années 1980 par des vagues d'immigration massives de "contre révolutionnaires" cubains, ennemis du régime de Fidel Castro.

 

 

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Les deux dernières décades du XX siècle ont vu grandir la ville en accéléré. Des immeubles de verre et d'acier qui abritent majoritairement  banques et assurance  s'érigent avec une aisance surprenante au milieu de rues historiques qui ont gardé des dimensions humaines. La silhouette  du quartier d'affaires se découpe tel un gigantesque puzzle .

 

Une urbanisation gourmande qui dévore  la nature... Rivages et bords de mer ont été pris d'assaut. Des villas cossues  s'agglomèrent par centaines, là où s'épanouissaient des espaces vierges. Des centaines d'hectares de faune et de flore sauvages ont été "nettoyés" au bulldozer : pélicans, flamands roses et autres créatures du paradis (ou de l'enfer) chassés de leur habitat sans autre forme de procès.  Les habitations nouvelles et légères désormais privées de l'ombre bienfaisante dispensée par les palmiers et autres chênes disparus, sont exposées à la rudesse du soleil, tandis qu'à leur côté  les turbines des climatiseurs ne cessent de bourdonner s'efforçant à vil coût de tempérerleur vulnérabilité.  Les allées qui  desservent ces nouvelles enclaves, portent des noms charmants de coquillages ou de bateaux de plaisance.

 

 

 

 

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Les anciens quartiers  semblent déterminés à se tenir en retrait des excès. Des familles de riverains  se transmettent d'une génération à l'autre un patrimoine immobilier  d'autant plus appréciable qu'on y goûte, à l'ombre de ces tonnelles une qualité de vie en déclin progressif. 

 

Les rues ont des consonances chantantes particulières qui évoquent un passé mouvementé,  indien et hispanique...

 

Par endroit, il est toujours possible de s'approvisionner  librement en agrumes tombés des jardins sur la voie publique.

 

 

 

 

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Nous avons retrouvé, guidés par le hasard,  cette  église néo gothique, étrange alliage d'un romantique retour au passé et d'un enthousiasme exprimée pour l'avenir d'une civilisation alors en pleine expansion industrielle. 

 

 Par un soir d'été 1983,  un jeune couple d'amoureux  avait officiellement proclamé son union devant une importante  assemblée qui emplissait la chapelle, en se promettant l'un à l'autre  un amour inconditionnel et éternel. 

 

Comment  pourrais-je aujourd'hui renier cette tranche de vie, et l'intensité de sentiments assez profonds en leur temps pour produire deux enfants...

 

 

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Les vitraux Tiffany ornés de végétaux qui  filtraient des lueurs venues d'Orient faisaient  la fierté des paroissiens

 

Signe des temps,  la paroisse a depuis lors subi les effets adverses de récessions économiques. Elle a mis les clés sous la porte. La chapelle et ses dépendances ont du être vendus.

 

 

 

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Les soirées apportent le réconfort de leur douceur. Une pluie d'orage a balayé la chaleur moite   La baie  s'illumine. Nous venons de longer sur des kilomètres, le plus long trottoir ininterrompu du monde.

 

 

 

 

 

 

 

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 23:57

 

 

 

 

 

 

 

Descendue de mon véhicule céleste,  je retrouve avec un bonheur indicible, Allen et Randy, mes deux fils ...

 

 

 

 

 L'émotion partagée des retrouvailles est monumentale. Les étreintes ne se relâchent pas avant que les marques d'affection, depuis longtemps bridées par l'éloignement, et  trop volumineuses pour être transmises par le haut-débit, ne se soient suffisemment  exhalés.

 

 

 

 

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Dans le tarmac d'un aéroport, les gens heureux sont seuls au monde...

 

 

Nul ne peut les manquer, ces deux frères de coeur et de sang , même au milieu de la multitude, parce qu'ils sont facilement identifiables par  un même sourire.

  

 

Le matin suivant, le soleil encore clément en ce début de journée de mai, m'annonçe avec toute la  délicatesse  dont un soleil de Floride est capable, que le lever officiel a déjà eu lieu. Je me lève et me laisse instinctivement guider par mes pas en direction d'une terrasse  entourée d'un jardin  d'ombres et de lumières. Les contrastes de verts et de bleu sont saisissants. Derrière mon mug empli de café,  je tombe immédiatement sous le charme  d'une végétation paradisiaque qui révèle, nichés dans le secret de ses longues feuilles, de ses taillis épineux, ou dans les entrelacements de ses branches, des habitants microscopiques ou d'acrobatiques diablotins. D'autres créatures, dotées d'une  physionomie  moins engageante, peuvent surgir et surprendre les visiteurs exogènes. Parmi ces dernières, un inoffensif "serpent jardiner" qui  recherche l'ombre et la protection d'un tas de feuilles roussies, ne montre aucune intention malfaisante. Nous le laissons tranquillement poursuivre sa route... Des lézards du pays, un peu spéciaux,  gonflent leur ballon d'amour et esquissent des sauts ...  Nul n'imaginerait jamais de semblables ronds de jambes devant une cour royale. 

 

 

 

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Quelques papillons monarques s'affairaient alentour. Leurs ailes sont des vitraux  de camaïeu orange. Ils jouissent d'une durée de vie bien supérieure à celle de leurs homologues (neuf mois, contre vingt-quatre petits jours) et sont promis à un destin mythique. En automne, ces voyageurs quittent l'Amérique du Nord à destination du Mexique. Les climats subtropicaux qui facilitent leur maturation sexuelle expliquent leur migration. Parvenus à leur quartier d'hiver dans la forêt de Michoacán, (une région montagneuse, qui se situe à une altitude de 3300 mètres, et où les températures avoisinent zéro degré),  ils hibernent, avant de reprendre leur voyage vers le nord. Les tempratures printanières des zones qu'ils parcourent en sens inverse, leur permettent alors de se reproduire avant de regagner leur région d'origine où leur cycle de vie s'achève. La nouvelle génération réitérera la migration.

 

 

 

 

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Les branches des deux grands chènes qui forment une accolade abritent des colonies de petits écureuils gris qui les ont transformés en terrains de jeux.

 

 

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J'assiste sans en perdre une goutte aux déploiements de leur charme, à leur gestes de solidarité,  à leurs courses-poursuites. Leurs performances acrobatiques me laissent bouche bée. Je trouve un plaisir infini à observer un microcosme de la vie qui présente à mes yeux attentifs un monde tellement plus simple

 

 

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 Une libellule étourdie s'est aventurée sur la terrasse. Elle s'est laissée piéger par le moustiquaire. Lassée de ne pouvoir trouver  l'issue, pourtant  toute proche de ses  ailes de gaze, va-t-elle se résigner  à son sort, face collée contre le treillis ? Avec difficulté, nous parvenons enfin à lui communiquer le mot de passe...

 

 

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Ces  chevaliers sans peur à l'armure ambrée atteignent bel et bien la taille du pouce de la main... Les  cancrelats, sans doute injustement décriés  à cause de leur apparence rébarbative, nous ont précédés sur la planète "Terre" qu'ils n'ont cessé de coloniser depuis plus de 400.000 ans. Ils ont survécu aux mammouths, surmonté l'ère glaciaire,  et résisté à toutes les guerres, sans compter celle que nous leur menons depuis la nuit des temps.  Leur territoire tend à empiéter sur la notre et nous dénonçons leur arrogance : ils passent sans préambule de la fosse sceptique à nos placards à vaisselle, et envahissent  nos habitations jusque dans leurs recoins les plus intimes ou les moins avouables. 

 

 

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Une constellation de petites "choses" plantées sur un pilier de béton... Fait-elle écho au étoiles du ciel ? Ces "love bugs"  tristes et noires,  nous aiment  m 'assure-ton, à la folie,  tellement fort qu'elles n'hésitent pas  à nous surprendre de nuit au volant de notre voiture, quitte à venir s'écraser par milliers sur nos pare-brise, sans  parvenir toutefois à couper notre élan. Ce n'est qu'une fois le moteur arrêté qu'on peut estimer les pertes,  et qu'on  s'empresse de les balayer d'un revers de main.

 

 

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Mais la Floride c'est aussi un sol où les plantes les plus étranges  les plus  variées poussent  par enchantement, en dégageant de subtiles parfums, se projettent en  jets éclatants ou s'pandent en  touches multicolores, dans la chaleur moite

 

 

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La Floride, c'est un peu cela aussi...

 

 

 

 

 

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23 mai 2010 7 23 /05 /mai /2010 00:46

 

 

 

 

 

 

Celle qui détient la clé originale de la maison est revenue hier soir.

 

  Nous étions tellement las de l'attendre que nous commençions à nous figer sur nos marques dans l'expectative de son retour. Les aiguilles de l'horloge elles-mêmes semblaient avoir peine à suivre leur chemin concentrique  et donnaient même toutes raisons de penser qu'elle envisageaient faire demi tour. Et pourtant, à l'extérieur, les boutons de géranium s'éclataient en camaïeux de rose et de pourpre dans leurs jardinières en prévision d'un jour triomphale. Ils nous le promettaient....Nous nourrissions la conviction profonde qu'ils disaient vrai. Alors, nous pouvions dormir sur nos deux oreilles en attendant sa réapparition, à Elle, celle qu'on ne cessait d'attendre.

 

 

 

 

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Et voilà qu'hier, la clé a cliqueté de façon particulière : avec circonspection, anxieuse  de troubler notre repos, soucieuse de notre éventuelle intempérance.

 

  La Consolante, qui depuis son départ à Elle s'introduisait  plusieurs fois par jour  pour  l'approvisionnement de vivres et les petits tours de pâté de maison, venait de finir sa tournée. 

Ce ne pouvait être elle...

 

 

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Pendant l'Absence, mise à part la langueur de quinze interminables journées, et d'autant de nuits longues et vides, je dois convenir que l'ordinaire n'a pas fait défaut. Mais je ne trouvais pas dans les balades  la connivence à laquelle je suis attaché.

 

 J'ai d'abord protesté, exigé quelques explications, imploré son retour ; j'ai mordu ma laisse, freiné des quatre pattes, offert mon meilleur os en gage, j'ai pleuré, j'ai gémi (en silence,  pour ne pas  déroger à ma race) : peine perdue. Elle était loin déjà....et insaisissable. 

 

 

 

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Avant de me résigner, je me suis perdu en conjectures.

 

 

 

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S'était-elle évaporée dans un lieu où ciel et mers, neige et nuages se rencontrent et se réfléchissent l'un dans l'autre ?  

 

 

 

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Un espace "entre deux" où les quatre éléments se confondent et où le temps semble rectiligne et illimité...

 

 

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Presqu'à regret, j'ai abordé les contours de mon pouf, en ai longuement flairé les contours, j'ai fouiné, retourné le tout et me suis calé en rond en plein centre. Puis me suis surpris à ronfler. Du haut de ses nuages, elle pensait à nous...

 

 

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 En rêve, je l'ai retrouvée. Sous les palmiers, il faisait chaud. Au dessus des palmiers, le soleil souriait... Nous nous trouvions quelque part à l'autre bout du monde, dans une région de la planète qui s'appelle la Floride.

 

 

 

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et Bruno, mon "aminaute" préféré nous y attendait ...

 

 

 

 

 

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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 21:12

 

 

 

 

Tout etait pret pour le depart vers de tres lointains horizons.

 

 

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 Il y a eu du mouvement a la maison. La maitresse a introduit une boite rectangulaire enorme et lui a octroye une place d'honneur dans la chambre, le saint du saint ou je ne suis admis qu'a la faveur d' exceptionnelles occasions...Et moi, j'avais ordre de me maintenir comme a l'acoutume hors limites, bas-les-pattes. Et puis, jour apres jour, elle a pris soin de nourrir la bete qui semblait repue et grossissait a vue d'oeil sans faire mine d'y toucher.

 

Curieusement, sans meme que je m'en etonne, ces rites prefigurant une grande fete n'ont eveille en moi ni  sentiment d'anticipation  ni d' attente febrile.

 

Un matin seulement, Elle m'a tire du sommeil. Le soleil etait pourtant encore bien bas Ne savait-elle pas que ma nuit etait encore en cours ? Apres un furtif tour de pate de maison dans la lueur bleue du petit matin, elle m'a laisse choir sur mon pouf.

 

Elle a rapidement endosse des dessus que je ne lui connaissais pas, s'est brulee en buvant une gorgee de cafe fumant qu'elle a abandonne dans la cuisine. Elle est allee, elle est venue, elle a cherche, elle est repasse, elle a furete, elle a trouve. Je l'ai trouvee soucieuse, un peu melancolique...

 

Elle s'est assise aupres de moi, a caresse mon front plat, a souleve delicatement ma tete jusqu'a ce que son regard rencontre le mien. Elle m'a dit : "voila, mon Pistol ; je parts quelques jours en Floride pour retrouver les maitres. Je te laisse prendre soin de Zelda, tandis que notre voisine, une connaissance de longue date veillera sur les deux d'entre vous. J'ai prevu des provisions de croquettes suffisantes pour tenir un siege et les promenades sont assurees. Soyez sages, dormez bien, je serai bientot de retour".

 

Et c'est ainsi que je reprends l'usage exclusif des lieux, mais aussi de cet espace virtuel  qui m'est dedie.

 

De Tampa en Floride ou elle vit un etat de grace interstelaire, ou elle a retrouve les palmiers, les aligators et la chaleur moite, elle prend toujours soin de s'assurer de mon bien etre et me charge de vous transmettre ses plus amicales pensees.

 

 

Chiwawa

 

 

 

Bruno Chihuahua, mon correspondant virtuel a pris le relais. Je l'ai charge de veiller sur elle...pendant mes conges.

 

 

 

 

 

   

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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 18:32

 

 

 

 

 

Nous sommes entrés sur la pointe des pieds... et avons procédé dans l'intimité sacrée de l'église   qui repose sur des fondations  superposées les unes sur les autres,  au gré des tribulations successives de l'histoire.

 

 

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Intrigués par l'appel d'un événement marquant , nous n'avons pu résisterà l'envie de nous inviter dans la salle paroissiale  où   Jacques Chaplain, photographe venu de la région d'Aix et Marie-Noëlle Romvos, sculpteur et portraitiste de la place du Tertre nous  on déjà offert en avant goût de ce spectacle magique, le fruit de leur collaboration :  projections colorées de la lumière et du soleil , fusion des éléments naturels d'origine divine et du verre sur les piliers et les statuaires de l'église Saint Pierre de Montmartre.

 

 

"Et la lumière fut" ... 

 

 

 

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  Dans le sanctuaire subsistent, effectivement ces colonnes de marbre brut couronnées de leurs chapiteaux dont on m'avait parlé. Elles proviennent de l'ancienne chapelle mérovingienne, 

 

 

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mais ont vraisemblablement appartenu à l'ancien temple datant de l'époque gallo- romaine, installé sous ses fondations. 

 

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 Deux de ces colonnes flanquent le choeur de part et d'autre, deux autres se trouvent en vis à vis, de chaque côté de l'orgue 

 

 

L'une des colonnes porte sur son chapiteau une croix de l’époque carolingienne, symbole de purification. On peut voir aussi sur un autre chapiteau, symbolisant la luxure, un homme à tête de porc chevauchant à rebours un bouc dont il relève la queue. 

 

 

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La lumière pénètre dans l'hémicycle par trois grandes fenêtres habillées par le maître verrier Max Ingrant. Le Christ dont les épisodes marquants sont évoqués est  entouré de l'apôtre Pierre et de Saint Denis auquel, selon certains dires, la chapelle mérovingienne aurait été dédiée. 

 

 

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Planté en évidence devant le choeur,  un autel de cuivre émaillé de Jean-Paul Froideveaux, consacré le 1er avril 1977, brille de tous ses feux .

 

Les coloris  rappellent l'or et les pierres précieuses, affectés aux usages liturgiques au Moyen Âge. Les motifs champêtres évoquent de façon appropriée le village de Montmartre

 

 

 

 

 

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 L'église laisse  ses portes  librement ouvertes sur la Place du Tertre traditionnellement peuplée d'artistes

 

 

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auxquels Notre Dame de Beauté, leur patronne  apporte protection et réconfort  

 

 

 

 

 

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Ceux-ci ont  peut-être observé, même furtivement, un moment de  recueillement avant d'entamer leur récital aux accents résolument avant gardistes.

Ils viennent de Manchester et se destinent peut-être à poser leurs pas dans ceux de prédecesseurs illustres

 

 

Ils viennent de Manchester, nous reprenons notre route...

 

 

 

 

 

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  • : Balades avec mon chien
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Nous autres français sommes bien égoïstes. Lorsqu un pays dispose d un blog comme Balades avec mon chien, il devrait le traduire en anglais, italien, espagnol, japonnais, chinois etc... que le reste du monde en profite. D ailleurs, Armide mérite un auditoire bien plus large que 60 millions d internautes (plus quelques belges, suisses, quebecois). En tous cas, j adore Balades avec mon chien et je suis loin d être seule !

       

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