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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 01:49








Dès le crépuscule, "Le Vieux Chemin" s'allume

Escalader la rue Lepic

Photo 6650

Napoléon Ier fut un jour amené à emprunter ce "vieux chemin"
en ce temps-là, escarpé et impraticable.

La voie fut réaménagée et porta fièrement le nom de "rue de l'Empereur" .
Plus tard,  en 1864, elle fut rebaptisée "rue Lepic",  en l'honneur du général
 Louis Lepic,
chef de division
de la Grande Armée




Photo 6651



"Rue Lepic
Voitur's de quatr' saisons
Offrent tout à foison
Tomat's roug's, raisins verts,
Melons d'or z'et prim'vèr's
Au public,
Et les cris des marchands
S'entremêl'nt en un chant
Et le murmur' des commer's
Fait comme le bruit d'la mer
Rue Lepic,
Et ça grouille et ça vit
Dans cett' vieill' rue d'Paris"




"Comment voulez-vous gouverner un pays
 où il existe 246 variétés de fromages" ? dixit Charles de Gaulle



Photo 6656

"Rue Lepic,
Il y a des cabots
Et des goss's à Poulbot,
Aux frimousses vermeil's
Qui s'prélassent au soleil
Mais surtout,
Il y a un' bell' fill'
Aussi bell' que l'été
Ell' marche en espadrill's,
Et rit en liberté
Rue Lepic,
Et la rue est tout' fièr'
De son beau regard clair
Et de sa bell' santé,
Et qui l'a enfantée
Et toujours
La fill' avec amour
À sa rue dit bonjour
Et la rue extasiée
La regarde passer"


Photo 6658

Rue Lepic, y'en a pour toutes les bourses, y'en a pour toutes les natures, et pour toutes les envies : du sociable en diable, de l'intime en veilleuse,


Photo 6659

du ventru et du modeste, du secret et de l'extraverti, du nostalgique et du nouveau
On comptait encore les "Anciens" de Montmartre il y a encore peu de temps.
Aujourd'hui le quartier "se branche," les devantures des boutiques ont été recouvertes d'une couche de peinture encore trop fraîche, les étiquettes valsent...


Photo 6661

Les carrières de gypse ne cessent de bouger en sous-main, le temps passe, on s'accroche à des images, à des odeurs, à des mythes.


Les plateaux de fruits de mer, Pistol les avait flairés entre tous à la croisée des chemins. Nous atteignons la première étape de l'escalade



Au carrefour de la rue des Abbesses et de la rue Joseph de Maistre (qui mène au cimetière de Montmartre),  la rue Lepic se prépare à filer sur la gauche
 pour enlacer la butte.

 

 En face de nous, la rue Tholozé, où se rencontrent quelques fidèles du Studio 28, se hisse presque à la verticale, à la rencontre du Moulin de la Galette.

 

 A notre droite, nous retrouvons la rue des Abbesses haute en couleurs, chaude de ses bars à vins.




"Et la rue
Monte, monte toujours
Vers Montmartre, là-haut,
Vers ses moulins si beaux
Ses moulins tout là-haut
Rue Lepic."



(Yves Montand - 1951)







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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 23:47





Paris se tapit, engoncé sous les étoiles de neige et de feu
Nous remontons doucement la rue des Abbesses qui s'en va au loin, rejoindre "Le Vieux Chemin"

Photo 6316

 

Les pavés brillent d'un éclat de neuf. Le dégel  intensifie la lividité surnaturelle de la rue qui s'abandonne sous un ruban de cristaux led.


 

Photo 6307

 

Les vierges folles se font sages, les machines se sont tues.

Le mouvement perpétuel a cessé.


 

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Le passant solitaire se laisse envoûter par un tourbillon de fête.

Le mouvement figé par la vitesse dévoile l'intégrité de son essence.

 

 

Photo 6314

 

Un imposant ruban directionnel semble vouloir anéantir toute velléité de remue-ménage intempestif.

 

 

Photo 6317

 

N'a-t-il pas pour objet de porter quelque bonne nouvelle ?


 

Photo 6320

 

Une rue tranquile coule doucement de la rue des Abbesses.

Elle porte le nom d'Aristide Bruant

Un bistrot parmi d'autres se terre à l'ombre d'un réverbère

à quelques pas seulement d'un "Chemin Vieux"

 

 

 

 

 

 

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29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 02:40





Dans la perspective de la gare de l'Est, se niche au coin de la rue Chabrol et du  boulevard Magenta, presque dans le prolongement de la rue du Faubourg Saint-Denis, un hall fait de poutres métalliques. Un panneau bien blanc annonce le Marché couvert de Saint-Quentin.



Photo 6617

Quelques passagers anonymes s'extraient  d'une voûte  qui fait suite à l'antre multicolore, en retrait de la nuit .
La lumière nous appelle irrésistiblement. A notre tour nous franchissons le porte vitrée qui coulisse pour laisser libre cours à une irrépressible curiosité


Photo 6604

Un modèle réduit de ce que représentaient les Halles de Baltard apparaît: dans le centre de la capitale, des pavillons identiques abritaient jusqu'au début des années soixante-dix "le ventre de Paris".


Photo 6611

Les grandes  "Halles" ont été abattues,  dans des gerbes d'étincelles, disséminées dans d'épais nuages de fumées. Un seul pavillon de Baltard, rescapé du "grand chambardement," a été sauvé de justesse et transplanté à Nogent-sur-Marne, où il fait office d'espace polyvalent pour abriter outre l'orgue du feu Gaumont-Palace de la rue Caulaincourt, des répétitions de la "Star Académie".


Photo 6608

Le Pavillon du marché de Saint-Quentin, ressemble comme un frère à ces édifices disparus. dans son apparence, comme dans l'esprit qu'on se prend à y respirer.. On flâne, on goûte, on sent, on regarde, on discute, on observe, on écoute.

Photo 6607

Araignée spatiale ou noeud d'ogives au faît  d'un temple ? Les structures métalliquesviennent d'horizons différents et se raccordent. Et au-dessous se retrouvent primeurs, bouchers, poissonniers, fromagers, produits des terroirs, fleuristes, bistrots...


Photo 6612

Nous sommes bien dans un pavillon de style Baltard, mais conçu par l'un de ses élèves. C'est le marchand de fleurs qui me l'a confirmé. Je lui ai acheté une paire de plantes "Mikado" parce qu'elles se dressent aussi fines que des aiguilles et aussi rectilignes que les baguettes du jeu portant toutefois chacune en leur extrémité une fleur miniature.
Puis j'ai rendu visite au quincaillier, au cordonnier, au serrurier...pour le plaisir. J'ai fini par y trouver des articles qu'il m'a semblé difficile de me procurer encore nul part ailleurs.


Photo 6610

L'horloge n'indique plus l'heure exacte... que deux fois par jour.


Photo 6615

L'allée poissonnière arbore un air de fête intemporelle: enseignes de néons, lampions de papier,


Photo 6614

étoiles lumineuses, bonhomme de neige et réverbère


Photo 6616

J'ai pris plaisir à arpenter les méandres intimes de ce "marché au clair de lune" avant d'en admirer l'ossature, plus édifiante vue de l' extérieur.


Photo 6618

Je l'ai longé jusqu'au bout. Son extrêmité va se jeter dans les reflets multicolores au croisement des boulevards.
Qui oserait affirmer que les abords d'une gare sont lugubres ?


Rue du Faubourg Saint-Denis

Photo 6620

 

Boulevard Magenta, boulevard de Strasbourg, rue du Faubourg saint Denis : tout se mélange, se fond et s'entremêle  dans un tourbillon de lueurs partagées de la nuit.


Photo 6601

Au coin de la rue Chabrol et du boulevard Magenta, la brasserie "P'ite Bougnate" ouverte jour et nuit, constitue l'une des dernières étapes éclairées avant de s'enfoncer plus avant en direction de la porte royale. La nuit passée, dès l'aurore, on vous sert un panier de croissants beurre tout chauds, accompagné d'un café crème. Paris sera toujours Paris. Les lieux communs de ce registre là me plaisent et  me rassurent.  Je prie pour qu'ils durent une éternité.


Photo 6599

La rue Saint-Denis ancienne voie royale vers la porte nord de Paris, est un curieux mélange d'anciens hôtels XVII et de petites boutiques où tout se vend.
"L'escalier" ainsi nommé en raison de la présence intacte d'un escalier de bois datant du XVII siècle, était autrefois successivement une librairie et une école avant d'être reconverti en bar (classé monument historique tout de même), l'un des rares dans le quartiers où une clientèle branchée se rencontre.
  Le dernier point de mire avant la pénombre, ou presque...


Photo 6597

Nous venons d'amorcer le coin de la  rue de Paradis presqu'endormie.




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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 21:33





Ce soir de janvier, vers dix-sept heures trente la nuit s'est levée.
L'obscurité s'est ouverte aux lueurs du soir. La Gare de l'Est a perdu son allure péremptoire et débordée. Comme tous les soirs, me suis-je laissée dire , elle a troqué son uniforme de fonction contre des tenues plus vaporeuses



Photo 6622

Emportée par un demi sommeil, elle s'octroie le plaisir de délirer, et d'exprimer quelques remises en questions existentielles, rien que pour mesurer sur les visages de ses interlocuteurs l'effet produit .
 "Venise pue" ? Alors, virons de bord  ...


Photo 6623

Quelques nécessités nous ont menés aux abords de la gare de l'Est
en fin d'après midi.
Le hasard nous emmène ce soir, à la faveur d'un rêve auquel nous nous prêtons volontiers,  en direction de l' Alsace et de la Lorraine


Photo 6621

Une gare peut se transfigurer. A certains moments, tard dans la soirée, on peut imaginer un îlot entouré d'une mer tranquille aux horizons mal définis. Des phares inattendus et multicolores dirigent  nos semblables, apparitions silencieuses et éphémères, et les mènent à destination.


Photo 6632

Cherche-t-on vraiment toujours à savoir où on va, à moins que nous n'y soyions contraints ? Ne nous contenterions-nous pas de cultiver l'innocence d'un état de grâce


Photo 6625

  Parfois un nom parait , illuminé :  un indice !


Photo 6626

Nous nous sommes laissés porter d'une balise à l'autre
Celle-ci nous indique un retour en  pays de connaissance.
Mais nous n'avons pas quitté Paris ...



Photo 6627

Les lieux de passage actuels   se caractérisent  par un ton  impersonnel et
 monocorde : bruits métalliques, textures de plastique, couleurs criantes, formes ergonomiques scientifiquement étudiées pour faciliter certaines actions plutôt que d'autres, entrée à gauche, sortie à droite.



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Nous venons de prendre place à une table pour deux, "Brasserie de la Meuse". Sommes-nous hier ?



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Le  patron nous a offert l'hospitalité et présenté le menu : pas de hamburgers, pas de sandwiches...
Nous sommes invités à manger  chaud.


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La carte présente une cuisine traditionnelle, les produits "viennent des Halles", la commande est mitonnée  au goût de chacun, derrière le comptoir de zinc


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Les "sièges bistrot" authentiques nous ouvrent grand les bras.
 


Photo 6593

Ma grand-mère nous disait parfois : "Prenons notre temps : la table n'est pas louée, et nous ne prenons pas le train"



Photo 6637

En face de "l'Hotel de Paris" et de la "Brasserie de la Meuse", s'encastrent quelques enseignes multiculturelles dont un restaurant-bar à vin "Motown"... joyeux méli mélo dont les éclats se reflètent sur les trottoirs luisants de bruine, comme dans un miroir.


Photo 6638

Des miroirs ...certains s'y projettent, d'autres s'y réfléchissent


Photo 6644

Et tout à côté ...


Photo 6643

Un " Petit Moine" ! Un nom (relativement) plus cérémonieux,  qui fait référence à un voisinage monacale, et tranche un peu.
Je surprends à-travers la baie vitrée un décor art déco qui me tente.

Quand le temps le permettra...






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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 15:18



Madame Arthur
est une création de Paul de Kock, romancier et auteur de vaudevilles vers 1850. La chanson, fait partie d'un recueil "Bulles de Savon (1890).

 

Madame Arthur brillait de ses charmes dans le voisinage de Notre-Dame de Lorette ...

 

La chanteuse Yvette Guilbert a vent de ses frasques. Elle met son portrait en musique et l'interprète avec gouaille, en toussotant pour couvrir certains mots "peu convenables".

 

 

guilbert yvette affiche 01 small


D'origine normande, née rue du Temple à Paris, Emma Guilbert (dite Yvette) manifeste très tôt des dons d'imitatrice que son père préfère ignorer. Emma se contente d'aider sa mère dans ses travaux de couture, tandis que le père goûte aux plaisirs de la vie parisienne.

  Dès  l'âge de seize ans elle occupe des emplois successifs (chez le couturier Hentennart rue du Quatre septembre, puis comme vendeuse au magasin du Printemps) qui ne la passionnent guère,  avant de croiser par hasard, dans une rue
 Charles Zidler, le fondateur du Moulin Rouge.

Elle parvient à s'y faire engager comme comédienne : sa voix est frêle, mais compensée par une excellente diction.
Elle envisage bientôt s'orienter vers la chanson
mais éprouve beaucoup de difficultés à s'imposer : son genre n'est pas à la mode,
on lui prédit qu'elle n'aura jamais de succès

Elle s'exile en Belgique en 1890 ; sa chanson "La Pocharde" lui apporte une petite
  notoriété.

De retour en France, une année plus tard, elle s'inspire du style d'Aristide Bruant, rencontre le chroniqueur de triste réputation Jean Lorrain et  parvient à imposer son personnage (chevelure rousse, robe verte et longs gants noirs). Elle propose à Gaston Müssleck, directeur du "Concert parisien" au bord de la faillite, de se produire elle-même : le succès est immédiat !


guilbert yvette par lautrec small
Et Toulouse-Lautrec de s'écrier "Petit monstre, mais vous avez fait une horreur" !

Yvette Guilbert s'entoure bientôt d'une renommée mondiale. Elle tourne en Angleterre, en Allemagne, et au Carnegie Hall à New-York.

En 1934, Yvette Guilbert enregistre ses plus grands succès, accompagnée au piano par Irène Aïtoff, dont "Madame Arthur" dans la pure tradition des cafés concerts.

 

 

Madame Arthur est une femme
Qui fit parler, parler, parler, parler d'elle longtemps,
Sans journaux, sans rien, sans réclame
Elle eut une foule d'amants,
Chacun voulait être aimé d'elle,
Chacun la courtisait, pourquoi ?
C'est que sans être vraiment belle,
Elle avait un je ne sais quoi !

Madame Arthur est une femme
Qui fit parler, parler, parler, parler d'elle longtemps,
Sans journaux, sans rien, sans réclame
Elle eut une foule d'amants,
Madame Arthur est une femme
Qui fit parler d'elle longtemps.

Sa taille était très  ordinaire,
Ses yeux petits [ter] mais sémillants,
Son nez retroussé, sa voix claire,
Ses pieds cambrés et frétillants
Bref, en regardant sa figure,
Rien ne vous donnait de l'émoi ;
Mais par derrière sa tournure
Promettait un je ne sais quoi !

Madame Arthur est une femme
Qui fit parler, parler, parler, parler d'elle longtemps,
Sans journaux, sans rien, sans réclame
Elle eut une foule d'amants,
Madame Arthur est une femme
Qui fit parler d'elle longtemps.

Ses amants lui restaient fidèles,
C'est elle qui les renvoyait
Elle aimait les ardeurs nouvelles,
Un vieil amour lui déplaisait
Et chacun, le chagrin dans l'âme,
De son coeur n'ayant plus l'emploi,
Disait : hélas ! une autre femme
N'aura pas son je ne sais quoi !
Il fallait la voir à la danse ;
Son entrain était sans égal
Par ses mouvements, sa prestance,
Elle était la Reine du bal
Au cavalier lui faisant face
Son pied touchait le nez, ma foi,
Chacun applaudissait sa grâce
Et surtout son je ne sais quoi !

De quoi donc vivait cette dame ?
Montrant un grand train de maison,
Courant au vaudeville, au drame,
Rien qu'à l'avant-scène dit-on
Elle voyait pour l'ordinaire
Venir son terme sans effroi,
Car alors son propriétaire
Admirait son je ne sais quoi !

Oh ! femme qui cherchez à faire
Des conquêtes matin et soir,
En vain vous passez pour vous plaire
Des heures à votre miroir,
Élégance, grâce mutine,
Regard, soupir de bon aloi,
Velours, parfums et crinoline,
Rien ne vaut un je ne sais quoi

 

 

Vers les années 1910, YvetteGuilbert s'assagit et se crée un répertoire plus "littéraire" (reprise de chansons du Moyen Age, textes poétiques mis en musique). Elle remporte un franc succès international.

Gravement malade, elle s'éteint à l'hôtel Nègre Coste, cours Mirabeau à Aix en Provence en 1944.
Elle repose au cimetière du Père Lachaise.



En 1955, dans une séquence du film  "French Cancan" réalisé par Jean Renoir,  Patachou reprend "Madame Arthur"

 

 

 

 

 


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24 janvier 2010 7 24 /01 /janvier /2010 00:36



Depuis quelques semaines, un mal mystérieux a pris contrôle de ma personne corps et âme. Cela fait un temps immémorable que trop concentré à monter la garde contre les effets insidieux   et grandissant d'un ennemi caché qui se refuse à décliner son identité, je boude les plaisirs de la gamelle.  Je lèche,  je mords mes extrémités ;  je gratte furieusement mon devant et mes flancs à feu et à sang, nuit et jours.    Je maigris à vue d'oeil et l'épuisement me gagne jour après jour. Mon petit ventre bistré a perdu son duvet, mes pattes prennent un aspect mité. Je deviens frileux.  "Elle" m'entoure de sollicitude. Son silence ne me rassure pas beaucoup. Zelda l'interroge. Elle voudrait bien être juste un petit peu malade, elle aussi. Zelda réalise très bien le désarroi dans lequel l'Ennemi a plongé toute la maisonnée. Elle n'est pas très rassurée. Elle réclame beaucoup de câlins, ne mange pas beaucoup...

Photo 6300
J'ignore ce que j'ai pu commettre de répréhensible pour nous attirer le mauvais oeil.

Tout a commencé au début de l'automne, et malgré les soins et précautions d'usage,  la situation est allée en s'aggravant. Il m' a fallu me résoudre à exhiber mes misères au docteur Citron (ex Prix Orange). J'ai même fait preuve d'une  bonne volonté extrême en acceptant humblement de montrer mon ventre, cet endroit sensible entre tous, cette partie de moi-même douce, chaude, soyeuse, vulnérable et si secrète  qu'il n'est réservé en principe qu'à mon intimité la plus stricte : en un mot, j'avais placé toute ma confiance en cette interlocutrice de la dernière chance qui n'a accueilli ma détresse que par un bref   "réaction allergique aux piqûres de puces" . Verdict  cassant et sans appel. Les questionnements n'ont obtenu que des réponses évasives, haussements d'épaules, coups d'yeux  jetés comme des missiles meurtriers vers le plafond très bas du tout  petit cabinet.
Véto Citron nous a prestement dirigés vers la porte de sortie tout en chargeant  la maîtresse abasourdie (et trahie), de boites, flacons et sachets de croquettes hypoallergéniques : un traitement "bateau" présumé d'une efficacité à toute épreuve,  à base  de crème à la cortisone et d'antibiotiques. Elle n'a pas paru souhaiter nous revoir de si tôt, son regard noir nous l'a clairement fait comprendre.


Nous avons tenté de vérifier ses dires ; tout retourné, tout passé au peigne fin, dans l'espoir de découvrir quelques certitudes, mais n'avons trouvé aucune trace présente ou passé de l'ennemi héréditaire.. Il ne peut  donc s'agir que d'une puissance Extraterritoriale malfaisante dont nous ne connaissons encore ni les revendications ni la magnitude...

  En tout état de cause,  nous nous sommes consciencieusement acquittés de notre devoir et avons suivi à la lettre les instructions de la grande Prêtresse .. Allions-nous entrevoir la lumière au bout du tunnel ?
Arrive le  Jour 10, date présumée de la Délivrance ! ... A notre grande consternation le Mal reprend avec des forces décuplées. Que faire, vers qui se tourner ?



Photo 6439


"Elle" profite d'un rendez-vous planifié à l'avance, avec le bon Docteur Miracle qui m'a tiré d'affaire quand mes disques cervicaux m'ont trahi, me privant momentanément d'une partie de mes facultés. Le Docteur Miracle s'émeut de mon corps amaigri et couvert de plaies. Il ne connaît rien des ennemis invisibles, et n'a jamais eu à faire à une telle situation d'envoûtement. Il souhaite néanmoins nous aider et nous prescrit aimablement une traitement  qui porte le nom sympathique de.. Cynepathique   (Les pilules accordent un répit bienfaisant), une pommade à appliquer deux fois par semaine, et un shampoing pour peau sensible, afin de solidifier mon armure...  louables intentions, mais autant de séances de tortures : le mal décuple,immédiatement , et vicieusement ! Il se bat comme un diable. LE DIABLE ... !

 La maîtresse appelle au secours : "il lui faut être patiente", lui répond-on, "le traitement peut prendre un certain temps avant d'agir". On nous  conseille tantôt quelques pincées de sel  sur la queue, tandôt quelques noix de poudre de Perlinpinpin, sur le bout des oreilles et des pattes  toutes les deux heures et demie...pourquoi ne pas essayer un shampoing X (par moins dix degrés dehors ! ...). Nous nous prenons à suspecter un complot. La paranoïa nous guette ; serions-nous blacklistés par la confrérie des vétos ?

"Elle" tourbillonne partout, nettoie, lessive, désinfecte, caresse. Arrive la nuit, la machine infernale ne désarme pas...Les heures, les minutes s'étirent avec une lenteur désespérante. Elles sont pâles comme la mort, mouvementées, agitées. tourmentées. Je lèche, je mords, j'ai soif, je bois trop d'eau à la fois, je vomis,. Elle va et vient, s'affaire,  prend le pouls du soldat blessé et gémissant. Mon flaire m'indique infailliblement qu'elle est très inquiète ; je lis un profond désarroi dans ses pensées.


Photo 6301
Je m'affaiblis de jour en jour, ne parviens plus à me lever...Je me laisse tout doucement  "partir" entre les "crises", ces matches au cours desquels je tente, sans ménager mes dernière forces,  avec l'énergie du désespoir de chasser le Mal hors des murs.

Mais le Mal est là; il s'incruste et ne semble pas décidé à lâcher prise !

De temps à autre,  "Elle" s'isole dans la salle de bain. (je sais qu'elle pleure).


 Profitant des moments d'accalmie, je me prends à me rémémorer les temps heureux de nos voyages, la complicité de nos découvertes, les moments forts de nos balades parisiennes.


pistol.jpg


Aujourd'hui, j'ai  même perdu le goût de mes sorties hygiéniques ; elles m'apparaissent maintenant comme des épreuves insurmontables. Je fais figure de boulet traînant derrière "Elle". Je me poste, m'exécute, "Elle" fait disparaître les traces de mon passage esquivé; et je compte les pas qui me permettront de retrouver la réconfortante  tiédeur de ma couche.




Photo 6538
Maîtresse a passé beaucoup de temps en recherches  sur le net : elle est allée sur les forums, a rencontré
Anne et Cat.
Elle lui a raconté nos malheurs.  La correspondante a montré des grandes qualités d'écoute, de générosité et de gentillesse. Elle a recueilli nos confidences et nous a indiqué l' adresse précieuse d'un spécialiste en dermatologie canine. Nous sommes enfin parvenus à pousser une porte... qui s'est ouverte.
L'identité du Mal se décline  : dermatite atopique compliquée de pyodermite - grosse suspicion de gale sarcoptique (Tiens, comment et où avons-nous ramassé cela ?). Un traitement nous est precrit . Il ne nous reste plus qu'à suivre les pointillés... piqûres, bains bi hebdomadaires...petits cachets d'antihistamine.. rose vif. C'est tout beau, c'est tout bon : c'est pour moi !


Photo 6540
Je ne fais jamais rien à moitié !






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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 23:20



Mes correspondantes Mare Nostrum link
et  Maria Dora link
m'ont mise au défit




1 - Plutôt corne ou marque page ?
Oserais-je avouer que je "corne", malgré une impressionnante collection de marque-pages (qui invariablement se dérobent du livre et qui se sèment invariablement à tous vents)




2 - As-tu reçu un livre en cadeau ?
"Le lion" de Kessel, cadeau de ma grand-mère maternelle pour mon dixième anniversaire, en collection  Flammarion. Les pages avaient besoin d'être ouvertes à l'aide d'un coupe-papier... Le lion de l'histoire a été ma première incursion dans le monde de l'intelligence et de la sensibilité.


3 - Lis-tu dans ton bain ?
Nope. je ne parviens pas à faire deux choses en même temps


4 - As-tu déjà pensé à écrire un livre ?
 J'aimerais en être digne. Je le ferais si on me le proposait (mais  jamais à compte d'auteur)... Question : les anonymes âgés de plus de trente ans sont-ils "publiables"?

5 - Que penses-tu des séries de plusieurs tomes ?
J'ai lu d'un trait les Troya et dans un genre différent la trilogie des "Pagnols"
mais ai laissé les Jalna poursuivre leur chemin sans moi.


6 - As-tu un livre culte ?
"L'Ancien Testament"


7 - Aimes-tu relire ?
Les Colette, les Balzac ("La Comédie Humaine")

8 - Rencontré ou non les auteurs des livres qu'on a aimés
Je rends souvent visite à Colette et à Balzac en bas de chez moi, au Père Lachaise. A l'âge de treize ans, Colette avait lu toute l'oeuvre de Balzac le tenait pour le père du roman français

9 - Aimes-tu parler de tes lectures ?
Je préfère savourer mes lectures en silence. Mais la première impression passée, j'ai besoin de partager mes enthousiasmes

10 - Comment choisi-tu tes livres ?
"en étoile",  suivant l'humeur du moment. Je découvre, c'est un coup de coeur, j'approfondis


11 - Une lecture inavouable ?
Je ne cache rien : j'assume pleinement.


12 - Des endroits préférés pour lire ?
Sous la couette, calée par mes deux chats.


13 - Lecture en musique ou en silence ?
En silence, ponctuée des ronflements de Pistol, mon bouledogue français (il me donne un sentiment de sécurité)

14 - Lire un livre électronique ?
Pourquoi pas ? J'ai commencé avec les blogs.
Mais rien ne remplace, à mon sens, la texture et l'odeur du papier.
J'aime emprunter des livres annotés dans les bibliothèques municipales...une certaine façon de communiquer, des bouteilles à la mer !



15 - Un livre pour toi serait...
Ne serait pas autobiographique. j'ai besoin de sortir de ma coquille, de partager mes découvertes


16 - Lire par-dessus l'épaule...
Dans le métro, cela m'arrive souvent... je ne peux m'en empêcher. Cette habitude risque de m'attirer d'humiliantes tribulations

17 Lire et manger ?
Boire ou conduire, il faut choisir !


18 - Quel livre lis-tu actuellement et quel sera le prochain ?
"Alabama Song" de Gilles Leroy. Une interprétation de la vie de Zelda Fitzgerald.
Le prochain ? Je vais relire "Gatsby le magnifique" pour tenter de me réconcilier avec l'homme.



19 - As-tu déjà abandonné la lecture d'un livre ?
Abandonné et oublié...


20 - Qui tagues-tu ?
Tous ceux qui le voudront





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21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 20:00







Nous éloignant du métro Anvers et de la rue de Steinkerque  qui nous présente  le Sacré Coeur en direct, nous revenons sur nos pas le long du boulevard Barbès, en direction de Pigalle



Photo-6090.jpg

Nous sur notre droite apparaissent de toute petites rues modestes, qui dégringolent de la Basilique, telles des ruisseaux.



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Mais la fête  est déjà présente...



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Nous gagnons rapidement  une intersection animée que signalent deux restaurants aux abords particulièrement chaleureux sous les lueurs vespérales d'un quartier qui s'éveille au crépuscule. "Le rendez-vous des Artistes" porte le n° 1 de l'avenue de Clichy, et marque l'angle avec la rue des Martyrs qui naît beaucoup plus bas sur la carte de Paris.


Photo-6087.jpg

Sur le trottoir opposé, "la Marmite" occupe le n° 2 de l'avenue de Clichy et ouvre   la section de la rue des Martyrs qui va s'enfouir au pied de la Butte Montmartre.


Le Boulevard Barbès vient de s'achever. Ici commence l'avenue de Clichy.

 

 Ces deux artères de circulation, Barbès et Blichy, ont à la fin de l'Ancien Régime été le siège du mur des Fermiers Généraux érigé le long des boulevards selon un tracé ouest (X) est (X). Le mur n'était pas destiné à exercer un rôle défensif, mais avait pour but de forcer l'octroi des marchandises importées à Paris intra muros.





Bouche de métro N.D. de Lorette

La rue des Martyrs prend son embouchure dans le quartier de la rue de Châteaudun dans le 9è arrondissement. Elle portait à la fin du 17è siècle le nom de rue des Porcherons, en raison des nombreux cabarets qui s'aggloméraient à l'emplacement de l'église dédiée plus tard à Notre-Dame de Lorette.


rue de Chateaudun, Paris 9è
Notre Dame de Lorette, Paris

Elle fut coupée en deux lors de l'édification du mur des Fermiers généraux  : et reprit ses intégrité en 1868, peu après l'annexion du village de Montmartre à Paris. Elle s'étend désormais librement de la rue de Châteaudun et , se contentant d'enjamber l'artère qui délimitait autrefois les limites de Paris, atteint la Butte Montmartre



Rue des Martyrs (Paris)

  Montmartre : "Mont de Mars" ou "Mont des Martyrs" ?

Selon certains historiens, on  aurait  retrouvé sur la butte, plusieurs traces de temples romains (mais non grecs), dont l'un dédié au dieu Mars... Mars dieu de la guerre.
 La butte haute de cent mètres au-dessus du niveau de la Seine constituait un endroit militaire stratégique pour les assaillants.


Alors, Montmartre : Mont de Mars ?



Photo 3566

La rue des Matyrs que voici,  aurait été le théâtre des exécutions massives
 d' évangélisateurs chrétiens... dont celle de  Saint Denis,  vers l'An 250

Les origines de Saint Denis et les circonstances de son intervention donnent lieu à des multiples supputations. Selon l'hypothèse la plus récente,  Saint Denis aurait été mandaté en Gaulle par le Pape de Rome, avec six autres évêques,  pour y porter la bonne parole. Les conversions se multiplièrent tellement  rapidement que les prêtres des autres religions demandèrent à l'empereur romain d'envoyer des troupes pour endiguer ce mouvement.

  Denis,  ainsi que ses compagnons Eleuthère et Rustique (et bon nombre de Chrétiens) qui refusèrent  de porter allégeance à l'autorité de l'empereur,  furent rapidement suppliciés. Il était prévu que les légionnaires procèdent à leurs exécutions devant le Temple de Mercure, au sommet de la butte, mais dans la hâte,elles eurent lieu à mi-chemin de la pente (au niveau de l'actuelle rue Yvonne-Le-Tac)

Décapité,  Denis se serait redressé et aurait remonté Montmartre en empruntant cette voie dite "des Martyrs" en  portant sa tête dans ses mains, avant de la remettre  à Catula, une femme pieuse de la noblesse romaine,  avant de s'écrouler à quelques kilomètres au nord de Lutèce.

 Plusieurs siècles plus tard, sainte Geneviève, patronne de Paris, inspirée par la vie est les préceptes de Saint Denis, demanda la construction d'une basilique, à l'endroit où Saint-Denis reposait et auquel on donna le nom de l'évêque supplicié
.

Alors, Montmartre : Mont des Martyrs ?



Photo 3567

  Les "porcherons" d'abord concentrés tout en bas de la rue dite des Martyrs, dans le voisinage de l'actuelle église ND de Lorette ont depuis lors gravi les flancs de Montmartre, et s'y épanouissent.



Photo 3668

"La Fourmi", 'Le Divan", "Madame Arthur" et "Michou" se partagent harmonieusement ce petit tronçon de la rue des Martyrs,  qui va discrètement s'enfouir dans la butte





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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 21:57





Oserons-nous avouer que nous avons pris plaisir à descendre aujourd'hui à la station de métro Anvers, bien qu'elle soit en pleine période de rénovation.



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Cette mue nous a procuré un plaisir égal à celui qui s'empare de nos esprits quand nous vidons les greniers de nos grands-parents. Sous le décorum officiel, s'effeuillent quelques fragments de vie : bribes d'instantanés, furtives traces de passage, miettes de publicité, phrases interrompues, indications de parcours enfouis : un puzzle se reconstitue


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Parfois quelques messages moins  entrecoupés  nous remettent plus facilement sur la voie...



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Guimard a laissé la trace intangible de sa présence. Ses édicules "Art Nouveau" ponctuent la ligne  2, (autrefois exclusivement connue  sous le double nom magique de "Etoile-Nation"). La ligne 2 fut l'une des premières lignes du réseau du chemin de fer métropolitain à s'ouvrir au monde. Les grands boulevards bordés de théâtres, de cabarets, constituaient à l'époque autant de lieux de plaisir qu'il convenait de desservir en priorité en cette période fastueuse d'expositions universelles.


Boulevard Barbès (Paris)

A l'inverse des rues limitrophes qui touchent Pigalle, le quartier Anvers qui leur fait suite en continu,  déploie une activité fébrile pendant la journée.


Rue de Steinkerque (Paris)

La rue de Steinkerque chargée de badauds fait commerce de "souvenirs de Paris" et présente en avant première le célèbre  Marché Saint-Pierre, rendez-vous international des couturières.. Les prix sont cassés et les adresses se passent de bouche à oreille.



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A mesure de la gravitation, la grande foire perpétuelle aux tissus se fait plus proche et plus sensible au regard, à l'oreille et au toucher...Les vendeurs s'affairent, les clients fourmillent dans un bourdonnement assourdissant ; on ne sait où donner de la tête...Plus haut, les "temples" et "palais" du tissus vont progressivement coloniser les trottoirs.



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Ici commence, pour de vrai,  l'escalade de Montmartre ; Il existe différentes façons d'y parvenir ; le plus rapide est le funiculaire. La gare est toute proche se trouve immédiatement sur le côté gauche du parc de la Basilique. le moyen le plus sportif, le plus jouissif,  ce sont les marches ..


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Le coeur du marché Saint-Pierre se trouve à droite de la Halle Saint-Pierre. Construit en 1868 par un disciple de Baltard cet ancien marché a été reconverti en 1986 en un centre culturel qui abrite, outre la collection d'Art naïf de Max Fourmi (constituée au coup par coup, grâce à des dons), des expositions temporaires représentant des  mouvements artistiques ("Art brut", "Art singulier", "Art outsider" notamment) qui échappent aux carcans académiques.

 

En face , une ribambelles multicolorée d'enseignes mondialement connues : Moline, Dreyfus , Reine : des monuments !


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Le vitre du sixième étage du magasin Dreyfus au décor d'une autre époque ...offre au fouineur fatigué l'opportunité  d'une halte, et l'excuse d'un  point de vue exclusif...












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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 23:39





Tous les ans à pareille époque, de mi-décembre à mi janvier, un ruban étoilé coiffe la rue des Abbesses de l'une de ses  extremités à l'autre.

Mais la fête semble habiter cette rue longiligne trois cent soixante cins jours par an, hiver comme été,  Bars à vins, restaurants, traiteurs, épiceries fines, étals fruitiers, boutiques de créateurs, librairies : le monde entier se rencontre.



Autour des bars en laiton aguicheurs, les amis se retrouvent ; les touristes font halte pour une dégustation, et plus si affinité. On prend plaisir, sans avoir besoin de trop forcer ses talents, à perpétrer l'esprit des lieux. Les illustres figures de toutes les époques sont discrètement présentes.


Le froid polaire de l'hiver contribue à rassembler les convives. Les reflets sont pris  par le givre. Les silhouettes se font oniriques.



Montmartre ne vit pas derrière des vitrines et ne se nourrit pas de poncifs. La vie garde ses droits.


Bacchanales perpétuelles, pensée magique, rêve et recueillement sont naturellement liées et se concentrent  à l'ombre  de Saint-Jean de Montmartre qui  se prête spontanément aux préoccupations actuelles du quartier, sans pour autant négliger la Mémoire.





La rue des Abbesses se termine en apothéose dans un nuage de  fête,
étrange et poétique.

 Amour et insouciance, élans nostalgiques, bals de voyoux...
Innocence campagnarde, dépravation urbaine
Un conte bleu qui s'imbrique intimement dans le réel.







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  • : Balades avec mon chien
  • : Mes promenades avec Pistol, bouledogue français ; sa vie, ses amis chats, chiens, vaches et chevaux. Balades insolites dans Paris et ses environs. Nos voyages, nos lectures, nos loisirs.
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Nous autres français sommes bien égoïstes. Lorsqu un pays dispose d un blog comme Balades avec mon chien, il devrait le traduire en anglais, italien, espagnol, japonnais, chinois etc... que le reste du monde en profite. D ailleurs, Armide mérite un auditoire bien plus large que 60 millions d internautes (plus quelques belges, suisses, quebecois). En tous cas, j adore Balades avec mon chien et je suis loin d être seule !

       

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