Pistol lève vers Toby un regard de connivence
Les balades de Pistol, bouledogue français.
Son amitié avec Zelda, petite chatte toute noire
Je suis le descendant d'une lignée de courageux chasseurs de rats. Notre fief ; La Vilette, Belleville, Ménilmontant.
On m'adore ou on me déteste (mais cela ne relève pas de mes responsabilités). J'ai du plomb dans la caboche, mais un coeur plus gros que mon estomac . Ecoutez mon regard d'enfant espiègle.
Il se fait tard. Je salue la compagnie
Pistol
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"Pistol, mon bouledogue français" Armide - Paris Il aime les matches de foot, à la télévision. Photo déposée par Armide H Quelle est cette race de chien et pourquoi cette préférence ? Un jour par hasard, alors que le bouledogue n'était pas encore à la mode, j'ai craqué sur une tête plate dont le museau semblait s'être pris une porte, et suis tombée amoureuse de ce drôle de cornichon à roulettes montés sur pieds Louis xv, coiffé d'une paire d'oreilles de chauve-souris. Il planta ses yeux en billes de loto bien dans les miens, plissa son front avec circonspection, puis sauta sur mes genoux. J'étais adoptée. Il émit alors quelques grognements de satisfaction et m'abbonda de léchouilles empressées. Je devins définitivement une adepte inconditionnelle du Bouledogue ...sous toutes ses formes. Quels sont les qualités et les petits défauts qui vous font craquer ? D'un attachement infini à ses maîtres (un peu exclusif parfois), notre bouledogue montre de réelles dispositions d'adaptation à la vie en appartement. Il adore les voyages... Malgré ses airs de grosses brute, il a un coeur tendre et ne supporte pas d'être rudoyé: il se braque et boude ! Sa place n'est pas au chenil, mais à nos pieds. Il est costaud mais craint la chaleur et sa morphologie naturelle (tête grosse en proportion avec son corps) le prédispose aux hernies discales. (il vaut mieux s'abstenir de sauts sur le canapé, de monter et descendre des escaliers) Notre compagnon de longue date est bon gardien et n'aboie qu'à bon escient (il a su donner l'alerte le jour où le feu s'est déclaré chez les voisins). |
...
Comme sa propre fille,
Le brave homme l'aimait,
Et, l'histoire assure,
À son tailleur un jour
Lui fit prendre mesure
Pour un habit de cour.
L'insecte, plein de joie
Dès qu'il se vit paré
D'or, de velours, de soie,
Et de crois décoré.
Fit venir de province
Ses frères et ses sœurs
Qui, par ordre du prince,
Devinrent grands seigneurs.
Mais ce qui fut bien pire,
C'est que les gens de cour,
Sans en oser rien dire,
Se grattaient tout le jour.
Cruelle politique!
Ah! plaignons leur destin,
Et, dès qu'une nous pique,
Ecrasons-la soudain!
(La "Damnation de Faust" - Hector Berlioz)
"Pistol ... Toi ici !"
Les frémissement du printemps on éveillé un besoin irrépressible d'espace et d'air pur.
Nous avons pris le premier train.
"Voyageurs sans bagage", nous nous sommes rapidement déchargés des essentiels inutiles de la civilisation pour reprendre contact avec nos quatre éléments fondamentaux : l'espace, le ciel, le vert et l'eau.
Nous débarquons, tels des Béotiens au milieu des bocages de Cambrésies, où la maîtresse retrouve ses premiers regards d'enfance.
Dans le village, il nous a suffi se suivre un petit chemin qui nous a menés, au coeur d'une forêt domaniale. On peut y courir sans entrave, stopper pile pour repartir en sens inverse sans se marcher sur les pieds. On peut s'étonner de tout, sans passer pour un naïf.
On flaire l'humus chargée de senteurs, on écoute un bruissement, indicateur d'une présence discrète, on se gorge de chlorphyle.
La civilisation est pourtant toute proche, paisible et bienveillante.
Il semble qu'il ne ne nous soit pas interdit de faire connaissance.
Au premier abord, ces créatures se présentent sous un jour aimable.
On ose se dire "BONJOUR" sans crainte de faire intrusion.
"Confidence pour confidence",
sans arrière pensées ...
Notre longue conversation a pris fin ; nous avons pris congé, et avons gagné la "maison de maîtres" juste à temps pour le repas. Comment résister à la traditionnelle " flamiche au maroille " ?
La chambre était spacieuse, meublée de bons meubles de la région. Le grand lit garni de draps pur coton d'un blanc immaculé recouvert d'un édredon douillet a abrité un sommeil qui nous a emmenés d'un trait jusqu'à une heure avancée de la matinée.
Un Loup n'avait que les os et la peau,
Tant les chiens faisaient bonne garde.
Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau,
Gras, poli, qui s'était fourvoyé par mégarde.
L'attaquer, le mettre en quartiers,
Sire Loup l'eût fait volontiers ;
Mais il fallait livrer bataille,
Et le Mâtin était de taille
A se défendre hardiment.
Le Loup donc l'aborde humblement,
Entre en propos, et lui fait compliment
Sur son embonpoint, qu'il admire.
"Il ne tiendra qu'à vous beau sire,
D'être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.
Quittez les bois, vous ferez bien :
Vos pareils y sont misérables,
Cancres, haires, et pauvres diables,
Dont la condition est de mourir de faim.
Car quoi ? rien d'assuré : point de franche lippée :
Tout à la pointe de l'épée.
Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin. "
Le Loup reprit : "Que me faudra-t-il faire ?
- Presque rien, dit le Chien, donner la chasse aux gens
Portants bâtons, et mendiants ;
Flatter ceux du logis, à son Maître complaire :
Moyennant quoi votre salaire
Sera force reliefs de toutes les façons :
Os de poulets, os de pigeons,
Sans parler de mainte caresse. "
Le Loup déjà se forge une félicité
Qui le fait pleurer de tendresse.
Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.
"Qu'est-ce là ? lui dit-il. - Rien. - Quoi ? rien ? - Peu de chose.
- Mais encor ? - Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
- Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? - Pas toujours ; mais qu'importe ?
- Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. "
Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encor.