3 janvier 2013
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18:02
... en s'éparpillant dans une "ville qui ne dort jamais"
Une bergère veille d'un regard circulaire sur son troupeau,
Telle une lampe de chevet, son faisceau lumineux balaie la tiédeur de nos chambres d'un mouvement prédictible, dont la régularité hypnotique finit par favoriser le sommeil.
Montagnes de friandises multicolores, douces mélodies : les rêves nous ramènent à la tendresse de l'enfance
"Joy to the world ?" Grippe et gastro over the world- plutôt, cette année !
Mais tout ici est prêt pour accueillir les convives qui ont résisté aux envahisseurs Bactériens.
Sur le boulevard Saint-Germain, "Les Deux Magots", d'abord fréquenté, dès les années 1850, par Verlaine, Rimbaud mais aussi plus tard par Hémingway.
Et à l'angle du boulevard et de la place Saint Germain, "Le Café de Flore" d'abord investi par Apollinaire, plus tard par l'intelligentzia littéraire et artistique de l'époque.
"Il n'est pas facile de dire adieu à ceux qu'on aime ; pour y parvenir, il faut parfois toute une vie - ou deux"
(Le film franco-canadien "Café de Flore", réalisé par Jean Marc Vallée est sorti en janvier 2012)
jusqu'
La Brasserie Lipp située sur le trottoir d'en face est elle aussi une institution.
Les colonnes Morris résistent à la venue de panneaux lumineux et annoncent toujours les spectacles avec un charme et une grâce qu'on ne voudrait voir disparaître. Le maire de Paris a osé un temps, envisager leur destruction, mais s'est heurté à de violentes protestations. Les colonnes ont encore une longue vie devant elles....
Le spectacle est terminé, le rideau est tombé sur un cycle de vie qui décrit inlassablement une boucle dont le tracé peut insensiblement varier.
Le compte à rebours se remet en marche, les lueurs de rêve vacillent derrière chaque fenêtre.
L'aube d'une année nouvelle se pose doucement sur la ville, chargée de ses interrogations et ses incertitudes, mais aussi de ses espoirs.
Sous la pyramide inversée du Louvre, peut-on espérer retrouver ses chakras purifiés et rechargés d'énergies nouvelles ?
Bon an, mal an, Paris reprend sa physionomie habituelle.
La bergère de la ville et des nuages s'est retranchée dans ses hauteurs cotonneuses.