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29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 02:40





Dans la perspective de la gare de l'Est, se niche au coin de la rue Chabrol et du  boulevard Magenta, presque dans le prolongement de la rue du Faubourg Saint-Denis, un hall fait de poutres métalliques. Un panneau bien blanc annonce le Marché couvert de Saint-Quentin.



Photo 6617

Quelques passagers anonymes s'extraient  d'une voûte  qui fait suite à l'antre multicolore, en retrait de la nuit .
La lumière nous appelle irrésistiblement. A notre tour nous franchissons le porte vitrée qui coulisse pour laisser libre cours à une irrépressible curiosité


Photo 6604

Un modèle réduit de ce que représentaient les Halles de Baltard apparaît: dans le centre de la capitale, des pavillons identiques abritaient jusqu'au début des années soixante-dix "le ventre de Paris".


Photo 6611

Les grandes  "Halles" ont été abattues,  dans des gerbes d'étincelles, disséminées dans d'épais nuages de fumées. Un seul pavillon de Baltard, rescapé du "grand chambardement," a été sauvé de justesse et transplanté à Nogent-sur-Marne, où il fait office d'espace polyvalent pour abriter outre l'orgue du feu Gaumont-Palace de la rue Caulaincourt, des répétitions de la "Star Académie".


Photo 6608

Le Pavillon du marché de Saint-Quentin, ressemble comme un frère à ces édifices disparus. dans son apparence, comme dans l'esprit qu'on se prend à y respirer.. On flâne, on goûte, on sent, on regarde, on discute, on observe, on écoute.

Photo 6607

Araignée spatiale ou noeud d'ogives au faît  d'un temple ? Les structures métalliquesviennent d'horizons différents et se raccordent. Et au-dessous se retrouvent primeurs, bouchers, poissonniers, fromagers, produits des terroirs, fleuristes, bistrots...


Photo 6612

Nous sommes bien dans un pavillon de style Baltard, mais conçu par l'un de ses élèves. C'est le marchand de fleurs qui me l'a confirmé. Je lui ai acheté une paire de plantes "Mikado" parce qu'elles se dressent aussi fines que des aiguilles et aussi rectilignes que les baguettes du jeu portant toutefois chacune en leur extrémité une fleur miniature.
Puis j'ai rendu visite au quincaillier, au cordonnier, au serrurier...pour le plaisir. J'ai fini par y trouver des articles qu'il m'a semblé difficile de me procurer encore nul part ailleurs.


Photo 6610

L'horloge n'indique plus l'heure exacte... que deux fois par jour.


Photo 6615

L'allée poissonnière arbore un air de fête intemporelle: enseignes de néons, lampions de papier,


Photo 6614

étoiles lumineuses, bonhomme de neige et réverbère


Photo 6616

J'ai pris plaisir à arpenter les méandres intimes de ce "marché au clair de lune" avant d'en admirer l'ossature, plus édifiante vue de l' extérieur.


Photo 6618

Je l'ai longé jusqu'au bout. Son extrêmité va se jeter dans les reflets multicolores au croisement des boulevards.
Qui oserait affirmer que les abords d'une gare sont lugubres ?


Rue du Faubourg Saint-Denis

Photo 6620

 

Boulevard Magenta, boulevard de Strasbourg, rue du Faubourg saint Denis : tout se mélange, se fond et s'entremêle  dans un tourbillon de lueurs partagées de la nuit.


Photo 6601

Au coin de la rue Chabrol et du boulevard Magenta, la brasserie "P'ite Bougnate" ouverte jour et nuit, constitue l'une des dernières étapes éclairées avant de s'enfoncer plus avant en direction de la porte royale. La nuit passée, dès l'aurore, on vous sert un panier de croissants beurre tout chauds, accompagné d'un café crème. Paris sera toujours Paris. Les lieux communs de ce registre là me plaisent et  me rassurent.  Je prie pour qu'ils durent une éternité.


Photo 6599

La rue Saint-Denis ancienne voie royale vers la porte nord de Paris, est un curieux mélange d'anciens hôtels XVII et de petites boutiques où tout se vend.
"L'escalier" ainsi nommé en raison de la présence intacte d'un escalier de bois datant du XVII siècle, était autrefois successivement une librairie et une école avant d'être reconverti en bar (classé monument historique tout de même), l'un des rares dans le quartiers où une clientèle branchée se rencontre.
  Le dernier point de mire avant la pénombre, ou presque...


Photo 6597

Nous venons d'amorcer le coin de la  rue de Paradis presqu'endormie.




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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 21:33





Ce soir de janvier, vers dix-sept heures trente la nuit s'est levée.
L'obscurité s'est ouverte aux lueurs du soir. La Gare de l'Est a perdu son allure péremptoire et débordée. Comme tous les soirs, me suis-je laissée dire , elle a troqué son uniforme de fonction contre des tenues plus vaporeuses



Photo 6622

Emportée par un demi sommeil, elle s'octroie le plaisir de délirer, et d'exprimer quelques remises en questions existentielles, rien que pour mesurer sur les visages de ses interlocuteurs l'effet produit .
 "Venise pue" ? Alors, virons de bord  ...


Photo 6623

Quelques nécessités nous ont menés aux abords de la gare de l'Est
en fin d'après midi.
Le hasard nous emmène ce soir, à la faveur d'un rêve auquel nous nous prêtons volontiers,  en direction de l' Alsace et de la Lorraine


Photo 6621

Une gare peut se transfigurer. A certains moments, tard dans la soirée, on peut imaginer un îlot entouré d'une mer tranquille aux horizons mal définis. Des phares inattendus et multicolores dirigent  nos semblables, apparitions silencieuses et éphémères, et les mènent à destination.


Photo 6632

Cherche-t-on vraiment toujours à savoir où on va, à moins que nous n'y soyions contraints ? Ne nous contenterions-nous pas de cultiver l'innocence d'un état de grâce


Photo 6625

  Parfois un nom parait , illuminé :  un indice !


Photo 6626

Nous nous sommes laissés porter d'une balise à l'autre
Celle-ci nous indique un retour en  pays de connaissance.
Mais nous n'avons pas quitté Paris ...



Photo 6627

Les lieux de passage actuels   se caractérisent  par un ton  impersonnel et
 monocorde : bruits métalliques, textures de plastique, couleurs criantes, formes ergonomiques scientifiquement étudiées pour faciliter certaines actions plutôt que d'autres, entrée à gauche, sortie à droite.



Photo 6628

Nous venons de prendre place à une table pour deux, "Brasserie de la Meuse". Sommes-nous hier ?



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Le  patron nous a offert l'hospitalité et présenté le menu : pas de hamburgers, pas de sandwiches...
Nous sommes invités à manger  chaud.


Photo 6630

La carte présente une cuisine traditionnelle, les produits "viennent des Halles", la commande est mitonnée  au goût de chacun, derrière le comptoir de zinc


Photo 6631

Les "sièges bistrot" authentiques nous ouvrent grand les bras.
 


Photo 6593

Ma grand-mère nous disait parfois : "Prenons notre temps : la table n'est pas louée, et nous ne prenons pas le train"



Photo 6637

En face de "l'Hotel de Paris" et de la "Brasserie de la Meuse", s'encastrent quelques enseignes multiculturelles dont un restaurant-bar à vin "Motown"... joyeux méli mélo dont les éclats se reflètent sur les trottoirs luisants de bruine, comme dans un miroir.


Photo 6638

Des miroirs ...certains s'y projettent, d'autres s'y réfléchissent


Photo 6644

Et tout à côté ...


Photo 6643

Un " Petit Moine" ! Un nom (relativement) plus cérémonieux,  qui fait référence à un voisinage monacale, et tranche un peu.
Je surprends à-travers la baie vitrée un décor art déco qui me tente.

Quand le temps le permettra...






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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 23:52





 Rue Philippe de Girard une longue voie à cheval sur les dixième et  dix-huitième arrondissements et mène au quartier de "La Chapelle" en suivant le courant de méandres de fer.

 


Philippe de Girard (1775-1845) est un ingénieur-mécanicien français, issu d'une famille de bourgeoisie protestante aisée originaire du Vaucluse.  Collégien enthousiaste, il s'inscrit à l'Université de Montpellier pour y suivre des cours de chimie, tout en ressentant de l'attrait pour des activités artistiques (il réalise le buste de son père). Mais éclate la Révolution : la famille est contrainte de s'expatrier en Suisse, tandis que Philippe et son frère Charles se réfugient à Livourne (Toscane) avant que l'Empire ne permette à  Philippe de regagner Paris et de laisser libre cours à sa créativité scientifique : il commence à  à tirer partie des ressources de la vapeur). Son nom reste associé  à l'invention de la machine à filer le lin.



Les mouvements artistiques du début du vingtième siècle ont imprimé leur sceaux sur ce bâtiment désaffecté, ancien entrepôt SNCF.



Au coin de la rue où ne se risque aucun commerce, et où seules quelques silhouettes se profilent, une caserne de pompiers apparaît sans vie ou presque...





Soleil couchant ou feux follets apparaissent à travers  les lucarnes





Sur la rive opposée, la blancheur d'un salut  qui entoure ce havre insolite au milieu de la ferraille ne rassure pas tout à fait.




Nous avons rebroussé chemin et laissons derrière nous ce paysage fantomatique  pour gagner l'embouchure du flux ferroviaire, un lieu plus palpable que nous abordons avec soulagement



 



Traversé de cette place récemment honorée d'une plaque à la mémoire de Dulcie September, militante anti apartheid en Afrique du Sud, tombée à Paris sous une rafale de coups de fusil.

 

 

 





Dans le hall des attentes, la Gare de l'Est, est coiffée d'une verrière métallique. L'amalgame inextricable de fer confond ciel et terre




Simples  passagers parmi les voyageurs au long cours, nous voici libres de nous  épancher à notre guise sur les passages en arcs "Art Nouveau"

 



de découvrir les moindres recoins,


 


...et d'admirer longuement la rosace du hall Est
et celle du hall Ouest...

La Gare de l'Est, conçue par l'architecte François-Alexandre Duquesney et par l'ingénieur Pierre Cabanel de Sermet est ouverte en 1847 par la Compagnie ferroviaire Paris-Strasbourg. Elle ne comprend alors-que deux quais abritées sous un hall.
Elle est inaugurée en 1850  par Napoléon III sous le nom "d'embarcadère de Strasbourg".
La compagnie de chemin de fer obtient la concession de la ligne Paris-Mulhouse et prend le nom de Compagnie des Chemins de Fer de l'Est : Deux voies supplémentaires, destinées à desservir cette destination prennent place à l'extérieur du hall. "L'Embarcadère de Strasbourg" prend alors le nom de Gare de l'Est en 1854



La gare ne cesse dès lors de s'agrandir et connaît d'importantes transformations. Elle compte bientôt une trentaine de voies dont la plupart s'arrêtent à l'extérieur, en deçà du hall. Des travaux d'agrandissement sont envisagés.

  Dans les années 1920, elle est dédoublée par  un fronton Est  construit à l'identique par l'ingénieur Bertaud.  Elle se présente alors sous les apparences que nous lui connaissons aujourd'hui.


Le jour du  4 octobre 1883 est marqué par le premier départ du  mythique "Orient Express" pour Constantinople...




Entre les deux corps de bâtiments Est et Ouest, s'étire la "salle des correspondances" : trois lignes de métro se rencontrent sous cette dalle animée, colorée et illuminée. La Gare a subi un déclin de fréquentation avant que ne s'annonce la création de nouvelles dessertes TGV vers l'Est. Ce rebond de vitalité lui a valu de récentes rénovations, dont la transformation de cet espace autrefois réservé aux traitement des bagages. 
Pour faciliter le trafic des voyageurs des destinations plus lointaines,
 les banlieusards sont désormais invités à emprunter la  toute nouvelle gare de RER "Magenta"




La Station de Métro porte le nom de "Gare de l'Est - Verdun", un rappel discret des jours héroïques de nos "Poilus".
Rénovée récemment, elle a troqué son décor "Motte"(orange et jaune), contre le carrelage  traditionnel de faïence blanche et




Dans le hall Est, un tableau monumental signé Herter  (et récemment restauré) rappelle que de cette gare a été à deux reprises, en 1914 et 1939, le théâtre
de départs sans certitude aucune de retour des troupes françaises vers l'Est.







Attentes fébriles, bonheur de retrouvailles .
Parfois l'époux, l'enfant, le père ne paraissait pas...
n'arriverait plus jamais !






Douceur des lueurs, passages anonymes et silencieux, reflets de pas sur le sol, silhouettes fugitives, bribes de conversations, arrêts sur images, clair-obscurs,  un bal  perpétuel ...



Vivacité des couleurs, fraîcheur toute neuve des bâtiments, portes ouvertes sur la passé ou sur l'avenir, mémoire des lieux,  émotions partagées,




 fleurs d'acier, rouge voluptueux, coeur perdus, sourires retrouvés...



Le fronton Ouest est coiffé d'une sculpture symbolisant la ville de Strasbourg qui a été réalisée par Henri Lemaire, (1798 - 1880 -natif de Valenciennes, il fut reçu aux Beaux-Arts et réalisa également la fresque "Le jugement Dernier" qui orne le fronton de l'église de la Madeleine.






Sur le fronton Est, en vis à vis, une  autre sculpture réalisée par  Henri Varenne sculpteur tourangeau , représentant la ville de Strasbourg lui fait pendant.

 

 

 















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5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 14:10





Nous venons de traverser rapidement  l' ancien "enclos Saint-Laurent" pour gagner le Gare de l'Est,  toute proche de la Gare du Nord. Leur irruption a bouleversé le quartier  et lui a conféré cette  vocation de  transit  que nous lui connaissons aujourd'hui : rencontre fortuite de milliers d'individus d'origines et de destinations diverses,  déploiement d'activités commerciales... brassage  cosmopolite, passages perpétuels...



Un escalier monumental qui jouxte les quais de la gare, permet à la rue d'Alsace   située en quinconce entre ici et là bas, d'échapper aux flux migratoires.




Petite rue calme et modeste, tel un mirador suspendu au-dessus du réseau ferré de la Gare de l'Est ...



Les riverains poursuivent leur petit bonhomme de chemin,  tout en observant,  du haut de leur " terrasse", les tribulations du Chemin de Fer


 Quais et voies ferrées rectilignes tels des vagues  sur une mer tranquille... au loin, on peut imaginer les toits en créneaux d'étranges forteresses



Cette ancienne maison désaffectée, perdue au milieu d'immeubles bien plus élevés qu'elle, m'attendrie un instant.
Sa présence marque  un  Y : à gauche commence la rue de l'Aqueduc, tandis que la rue Lafayette poursuit sa course vers la droite.


Les artistes de la rue se saisissent de ce qui passe et rendent hommage à la précarité de l'existence.



pour mieux clamer un hymne à la ville et à la vie


La rue appartient à tout le monde, cette porte reste entrouverte au possible : rencontres, découvertes,  révélations, transfigurations...



Le travail de ferronnerie offre aux regard un tableau harmonieux sur fond gris et blanc




Le rue Lafayette, célèbre "parce qu'elle mène aux Galeries Lafayette", est une longue voie de plus de deux kilomètres, aux activité commerciales denses et variées, qui relie le Boulevard Haussmann et enjambe un  inextricable réseau de voies ferrées enlaçant Gare du Nord et Gare de l'Est voisines l'une de l'autre pour rejoindre le quartier de "la Chapelle".




Nous posons nos pas en pointillés sur le tablier de ce pont de béton armé, construit en 1928 par Albert Caquot, pour découvrir la face cachée de notre "forteresse"   ces bâtiments de bureaux et d'entrepôts fraîchement repeints se révèlent à nous éblouissants sous le soleil.



Passage en sens inverse. Le  Pont Caquot apparaît maintenant encadré par les treillis métalliques et boulonnés du pont de la rue de L'Aqueduc



La rue de L'Aqueduc a été construite à l'emplacement  d'un ancien aqueduc qui tirait ses eaux du Canal de l'Ourcq. Elle survole d'inextricables lacis des voies ferrées,  toile d'une géante araignée spatiale.
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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 23:32



Nous venons à regret de nous éloigner de la maison Boulenger et poursuivons une petite portion de la rue de Paradis qui mène rue du Faubourg Saint-Denis popularisée par Mistinguett .

Qui pourrait encore imaginer que la longue rue du Faubourg Saint-Denis qui coupe le dixième arrondissement de Paris dans sa hauteur, était avant la Révolution une très huppée voie royale menant à la Basilique Saint Denis ?




Cette vue en perspective de la rue du faubourg Saint-Denis, est captée à partir d'un carré de verdure qui pousse sur les ruines de l' ancienne léproserie Saint-Lazare de Paris ; au fond, on devine la Porte Saint Denis.


 

 

La rue du faubourg Saint Denis au temps de ses splendeurs, abritait des échoppes de bijoux et des commerces de draps.

  Pierre Antoine Hannong fonda la manufacture de porcelaine du Faubourg Saint Denis qui resta en activité jusqu'au début du XIX

 



 

Ce petit coin de verdure est bienvenu dans l'effervescence d'un  quartier cosmopolite, et populeux 

où pour beaucoup  la question des lendemains se pose quotidiennement.


 

 

Les habitués du square rassemblent autour d'eaux des nuées de pigeons, bravant les interdits municipaux.
Mais peut-on leur en vouloir ...

 

 

 

Le quartier a depuis longtemps eu vocation charitable

 

 

 

 

 

 

Vers les années 1120, une léproserie fut fondée en cet endroit pour prodiguer des soins aux lépreux tout en assurant leur isolement : le prieuré Saint-Lazare fut fondé grâce aux cessions de terres et aux dons financiers de l'aristocratie de la région dont un des leurs avait été pris en charge


Le domaine  englobait la prison Saint-Lazare, l'église Saint-Vincent de Paul, la gare du Nord et l'hôpital Lariboisière
 On y récoltait récoltait du blé, de l'orge et de la luzerne

Dans les années 1180 Philippe Auguste accorde l'autorisation d'installer la Foire Saint-Laurent dans l'enceinte de l'Abbaye, occupant l'espace compris entre la rue du Faubourg Saint-Denis et la basilique Saint-Laurent.

 La foire durait alors trois mois, de juillet à septembre. Elle fut supprimée en 1789.





Plus tard, en 1532, Vicent Depaul (canonisé saint-Vincent de Paul en 1637) qui venait de créer la Congrégation de la Mission qui avait pour objet d'évangéliser les pauvres dans les campagnes, puis les "infidèles" à  l'étranger (Madagascar,  Tunisie, l'Empire Ottoman), installa sa maison mère dans l'ancienne léproserie Saint-Lazare: on donna naturellement à ces frères missionnaires le nom de "Lazaristes"

 

 


Les "Lazaristes" occupèrent et gérèrent le prieuré jusqu'à la Révolution. Le domaine fut mis à sac
et une prison pour femmes "ennemies de la Révolution", la fameuse prison Saint-Lazare fut construite sur une portion de l'ancien domaine.




Il ne reste de la prison Saint-Lazare détruite en 1940 que l'infirmerie et la chapelle construits par Louis-Pierre Baltard

qui se distinguait par ses qualités de graveur . Cet architecte représenta le courant néo classique et se spécialisa dans la construction des prisons. Son fils, Victor Baltard fut le célèbre concepteur des Halles de Paris

 

Apparition discrète d'une muraille qui n'est autre qu'un fragment du mur d'enceinte de Paris

   

La rue du Faubourg Saint-Denis prolongeait la rue Saint-Denis,  au delà du mur qui entourait la ville, d'où son nom "faux bourg"

 

 

 

on retrouve encore quelques segments de l'enceinte au pied du bureau de poste

 

 

En face de la poste, le café, comme il se doit...

 

Derrière ce traditionnel bistrot ouvert nuit et jour apparaît, à l'angle de la rue de Chabrol et du Boulevard Magenta, le marché couvert de Saint-Quentin.

 

Construit en 1866, il a été destiné à remplacer un autre marché couvert détruit à l'occasion de la percée du Boulevard de Strasbourg : le marché Saint-Laurent

 

 

 

 

Le marché de Saint-Quentin,  de brique rose et de fonte, bouillonne toujours d'activité et  ne ferme ses portes que pour le repos dominical.







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26 juin 2009 5 26 /06 /juin /2009 23:55


Je devais aujourd'hui  pour des raisons professionnelles me rendre à proximité immédiate de la rue de Paradis.

La rue  de Paradis, délimitée d'un côté par la rue du Faubourg Poisssonnière, de l'autre par la rue du Faubourg Saint-Denis, expose comme autant d'étendards des commerces de verreries, de miroiteries, de porcelaine et de faïences. Elle s'est volontiers prêtée à ces activités favorisées par la proximités de la Gare de l'Est (aujourd'hui toute pimpante, grâce à de récents travaux de rénovation) d'où provenaient les matières indispensables
.

 

 
  Je n'ai pas eu à marcher longtemps pour tomber en arrêt devant une façade qui semblait un monumental décor de théâtre entièrement composé de céramique. 



La rue de Paradis semble bien abriter un angelot... Mais ne pas s'y tromper : cette rue porte en réalité le nom d'un lieu dit " les Prés des Filles de Dieu". Elle occupait avant la Révolution l'emplacement d'un jardin potager appartenant à un couvent de religieuses




Le couple de lettres CB étroitement enlacées représente l'union symbolique des deux architectes,  Jacottin et Brunnarius, qui conçurent vers les années 1890 le siège social de la Maison du faïencier Hippolythe Boulenger
 Les compositions sont signées Arnoux (il dirigeait l'atelier de décoration des faïenceries de Choisy-le-Roi)



Jusqu'en 1991,  cet immeuble Art Nouveau abritait fort à propos  le Musée de l'Affiche et de la Publicité. Depuis lors, la collection a été transférée au Pavillon de Marsan

.


Sauf erreur de ma part, les portes semblent désormais fermées à tout badaud étranger à 'immeuble. Mais je me risque à quelques indiscrétions




Le "décor" laisse entrevoir, en arrière plan, une remarquable cage d'escalier qui mène à l'étage où se trouve une grande verrière que ne j'aurai pas la possibilité de connaître...




Les détails se révèlent  partout, à perte de vue, pour le régal des yeux




 

 


L'objectif de mon appareil photo habilement cale entre les barreaux du portail d'entrée permet  de surmonter les obstacles et offre à mon regard des plaisirs inaccessibles



Hippolythe Boulenger était le fournisseur du Métropolitain naissant : il nous a légué ce carrelage de céramique en biseau qu nous connaissons bien, et dont les propriétés acoustiques font le bonheur  des musiciens

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