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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 00:25

 

 

 

 

  Il faisait effroyablement froid; il neigeait depuis le matin; il faisait déjà sombre; le soir approchait (...)

 

avenue Victor Hugo - Noel

 

 Au milieu des rafales, par ce froid glacial, une pauvre petite fille marchait dans la rue: elle n'avait rien sur la tête, elle était pieds nus.(...)

 

Voilà la malheureuse enfant n'ayant plus rien pour abriter ses pauvres petits pieds. Dans son vieux tablier, elle portait des allumettes : elle en tenait à la main un paquet. Mais, ce jour, la veille du nouvel an, tout le monde était affairé. Par cet affreux temps, personne ne s'arrêtait pour considérer l'air suppliant de la petite qui faisait pitié. La journée finissait, et elle n'avait pas encore vendu un seul paquet d'allumettes.

 

 

 

 

avenue Victor Hugo Noël 2

 

Tremblante de froid et de faim, elle se traînait de rue en rue. Des flocons de neige couvraient sa longue chevelure blonde. De toutes les fenêtres brillaient des lumières: de presque toutes les maisons sortait une délicieuse odeur, celle de l'oie, qu'on rôtissait pour le festin du soir : c'était la Saint-Sylvestre. Cela, oui, cela lui faisait arrêter ses pas errants.
Enfin, après avoir une dernière fois offert en vain son paquet d'allumettes, l'enfant aperçoit une encoignure entre deux maisons, dont l'une dépassait un peu l'autre. Harassée, elle s'y assied et s'y blottit, tirant à elle ses petits pieds.
Mais elle grelotte et frissonne encore plus qu'avant et cependant elle n'ose rentrer chez elle. Elle n'y rapporterait pas la plus petite monnaie, et son père la battrait. L'enfant avait les mains gelées.

 

 

Avenue Victor Hugo - vitrine la nuit - Noël

 

 

  L'enfant avait ses petites menottes toutes transies. «Si je prenais une allumette, se dit-elle, une seule, pour réchauffer mes doigts?» C'est ce qu'elle fit. Quelle flamme merveilleuse, c'était ! Il sembla tout à coup à la petite fille qu'elle se trouvait devant un grand poêle en fonte, décoré d'ornements en cuivre. La petite allait étendre ses pieds pour les réchauffer lorsque la petite flamme s'éteignit brusquement. Le poêle disparut et l'enfant restait là, tenant en main un petit morceau de bois à moitié brûlé.

 

 

 Brasserie place Victor Hugo - Noël

 

 

Elle frotta une seconde allumette. La lueur se projetait sur la muraille qui evint transparente. Derrière, la table était mise, elle était couverte d'une elle nappe blanche, sur laquelle brillait une superbe vaisselle de porcelaine.
Au milieu, s'étalait une magnifique oie rôtie, entourée de compote de pommes. Et voilà que la bête se met en mouvement et, avec un couteau et une ourchette fixés dans sa poitrine, vient se présenter devant la pauvre petite.
Et puis plus rien. La flamme s'éteint.

 

 

 

 

Place Victor Hugo, Paris 16 - Arbres de Noel

 

 

L'enfant prit une troisième allumette, et elle se voit transportée près d'un arbre de Noël, splendide. Sur ses branches vertes, brillaient mille bougies de couleurs
De tous côtés, pendait une foule de merveilles. La petite étendit la main pour saisir la moins belle. L'allumette s'éteint. L'arbre semble monte vers le ciel et ses bougies deviennent des étoiles

 

 

 

 

 Quartier Victor Hugo - boutique illuminée pour Noël

 

 

Il y en a une qui se détache et qui redescend vers la terre, laissant une traînée de feu. " Voilà quelqu'un qui va mourir ", se dit la petite.
Sa vieille grand-mère, le seul être qui l'avait aimée et chérie, et qui était morte il n'y avait pas longtemps, lui avait dit que lorsqu'on voit une étoile qui file, d'un autre côté une âme monte vers le paradis.
Elle frotta encore une allumette: une grande clarté se répandit et, devant
l'enfant, se tenait la vieille grand-mère.
-" Grand-mère, s'écria la petite, grand-mère, emmène-moi. Oh ! tu vas me
quitter quand l'allumette sera éteinte.Tu t'évanouiras comme le poêle si chaud, le superbe rôti d'oie, le splendide arbre de Noël. Reste, je t'en prie, ou emporte-moi."


Et l'enfant alluma une nouvelle allumette, et puis une autre, et enfin tout le paquet, pour voir la bonne grand-mère le plus longtemps possible. La grand-mère prit la petite dans ses bras et elle la porta bien haut, en un lieu où il n'y avait plus ni de froid, ni de faim, ni de chagrin : c'était devant le trône de Dieu.

 

 

Avenue Victor Hugo - Noël 3

 

Le lendemain matin, cependant, les passants trouvèrent dans l'encoignure le corps de la petite; ses joues étaient rouges, elle semblait sourire; elle était morte de froid, pendant la nuit qui avait apporté à tant d'autres des joies et des plaisirs.

 

 

  (Hans Christian Andersen)

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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 23:20



Mes correspondantes Mare Nostrum link
et  Maria Dora link
m'ont mise au défit




1 - Plutôt corne ou marque page ?
Oserais-je avouer que je "corne", malgré une impressionnante collection de marque-pages (qui invariablement se dérobent du livre et qui se sèment invariablement à tous vents)




2 - As-tu reçu un livre en cadeau ?
"Le lion" de Kessel, cadeau de ma grand-mère maternelle pour mon dixième anniversaire, en collection  Flammarion. Les pages avaient besoin d'être ouvertes à l'aide d'un coupe-papier... Le lion de l'histoire a été ma première incursion dans le monde de l'intelligence et de la sensibilité.


3 - Lis-tu dans ton bain ?
Nope. je ne parviens pas à faire deux choses en même temps


4 - As-tu déjà pensé à écrire un livre ?
 J'aimerais en être digne. Je le ferais si on me le proposait (mais  jamais à compte d'auteur)... Question : les anonymes âgés de plus de trente ans sont-ils "publiables"?

5 - Que penses-tu des séries de plusieurs tomes ?
J'ai lu d'un trait les Troya et dans un genre différent la trilogie des "Pagnols"
mais ai laissé les Jalna poursuivre leur chemin sans moi.


6 - As-tu un livre culte ?
"L'Ancien Testament"


7 - Aimes-tu relire ?
Les Colette, les Balzac ("La Comédie Humaine")

8 - Rencontré ou non les auteurs des livres qu'on a aimés
Je rends souvent visite à Colette et à Balzac en bas de chez moi, au Père Lachaise. A l'âge de treize ans, Colette avait lu toute l'oeuvre de Balzac le tenait pour le père du roman français

9 - Aimes-tu parler de tes lectures ?
Je préfère savourer mes lectures en silence. Mais la première impression passée, j'ai besoin de partager mes enthousiasmes

10 - Comment choisi-tu tes livres ?
"en étoile",  suivant l'humeur du moment. Je découvre, c'est un coup de coeur, j'approfondis


11 - Une lecture inavouable ?
Je ne cache rien : j'assume pleinement.


12 - Des endroits préférés pour lire ?
Sous la couette, calée par mes deux chats.


13 - Lecture en musique ou en silence ?
En silence, ponctuée des ronflements de Pistol, mon bouledogue français (il me donne un sentiment de sécurité)

14 - Lire un livre électronique ?
Pourquoi pas ? J'ai commencé avec les blogs.
Mais rien ne remplace, à mon sens, la texture et l'odeur du papier.
J'aime emprunter des livres annotés dans les bibliothèques municipales...une certaine façon de communiquer, des bouteilles à la mer !



15 - Un livre pour toi serait...
Ne serait pas autobiographique. j'ai besoin de sortir de ma coquille, de partager mes découvertes


16 - Lire par-dessus l'épaule...
Dans le métro, cela m'arrive souvent... je ne peux m'en empêcher. Cette habitude risque de m'attirer d'humiliantes tribulations

17 Lire et manger ?
Boire ou conduire, il faut choisir !


18 - Quel livre lis-tu actuellement et quel sera le prochain ?
"Alabama Song" de Gilles Leroy. Une interprétation de la vie de Zelda Fitzgerald.
Le prochain ? Je vais relire "Gatsby le magnifique" pour tenter de me réconcilier avec l'homme.



19 - As-tu déjà abandonné la lecture d'un livre ?
Abandonné et oublié...


20 - Qui tagues-tu ?
Tous ceux qui le voudront





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10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 00:00


Présentation de l'éditeur :
Si le chien est le meilleur ami de l'homme, il peut parfois être le pire. C'est ce que vont découvrir John et Jenny Grogan, quand ils décident d'acheter un labrador peu de temps après leur mariage, afin de tester leurs capacités parentales. D'adorable petite boule de poils, Marley se transforme en un mastodonte de quarante-cinq kilos, qui détruit tout sur son passage, dévore quantité de nourriture et d'objets en tout genre, et témoigne d'une affection aussi débordante qu'envahissante envers ses maîtres.

Biographie de l'auteur :
Ancien journaliste et chroniqueur plusieurs fois primé, John Grogan vit avec sa famille en Pennsylvanie. Son récit des aventures de Marley a rencontré un succès immédiat auprès de millions d'amoureux des chiens, dans le monde entier.

(Source : Amazone.fr)


Au risque de paraître adepte d'une sensiblerie "bon public", j'avoue sans respect humain, avoir dévoré ce livre qui a agréablement meublé mes longs trajets de métro quotidiens. Je me suis surprise à rire (tout haut, sous les regard bienveillants des autres voyageurs),  et l'approche de son heure, est parvenue à me faire pleurer à chaudes larmes ( toujours dans le métro, quelle honte !).

Cette jolie petite histoire de chien ne m'est pas paru, oserais-je l'avouer, aussi mièvre qu'aucun ne le prétend. Au grès de la vie de Marley (une tranche de vie)  se posent en filigrane  des questions (dont le sérieux est agrémenté par les facéties du chien) liées tour à tour au couple face à ses engagements, aux  changements qu'implique la vie familiale, au journaliste face à ses doutes, à la crise de la quarantaine. La chute du roman se situe à la disparition de Marley,  quand son maître,  à l'aube de la quarantaine, réalise que "le pire chien du monde" est devenu son "mentor" :

"Marley m'a appris à vivre chaque jour intensément avec son inépuisable énergie et sa joie, à saisir l'instant et à suivre les élans de mon coeur. Il m'a appris à apprécier les choses simples - une promenade dans les bois, une chute de neige, une sièste au coin du feu. Et quand il s'est affaibli avec l'âge, il m'a appris à rester optimiste face à l'adversité. Par dessus tout, il m'a montré ce qu'était l'amitié, l'abnégation et - plus important encore - l'indéfectible loyauté"
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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 23:01

Dialogue De Betes
 
Extraits de la préface écrite par FrancisJammes à Madame Colette-Willy : Il semble parfois que l'on naisse. On regarde. On distingue alors une chose dont le dessous des pieds a l'air d'un as de pique. La chose dit : oua-oua. Et c'est un chienOn regarde de nouveau. L'as de pique devient un as de trèfle. La chose dit : pffffff. Et c'est un chat. C'est là toute l'histoire du monde visible et en particulier, de Toby-Chien" et de Kiki-la-Doucette, mes filleuls"

Deux personnages cohabitent et se confrontent au fil des scènettes : Kiki-La-Doucette, chat chartreux, conscient de son lignage et de sa beauté. En face de lui, un brave bouledogue français, au crâne plat, au corps massif planté sur quatre pattes courtes et torses.
Les deux protagonistes mesurent la différence de leurs naturels, mais surtout celle de la "condition sociale" que leur attribuent respectivement leurs maîtres, et des "privilèges" qui y sont attachés.
Toby, aux prises à de constants tourments digestifs aspire fébrilement à une marque de l'affection indéffectible et exclusive qu'il recherche auprès de sa Maîtresse, désespère de ne pouvoir élucider les mystères de la nature capricieuse des "Bipèdes".
Kiki-La-Doucette, de son côté, s'enorgueillit de son essence supérieure et de ses pouvoirs de manipulation pour faire évoluer les situations en sa faveur, et de parvenir à toujours s'attirer l'indulgence et l'admiration du Mâitre.


Toby-Chien, Kiki-La-Doucette, et leur commune terreur de l'orage ! ...


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21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 23:39

ce texte là ne m'appartient pas; je n'en suis pas l'auteur, simplement un messager. Je vous le transmets, à toutes et à tous, chaleureusement ...

 

Désirs

Allez tranquillement parmi le vacarme et la hâte, et souvenez vous de la paix qui peut exister dans le silence.

 Sans aliénation, vivez autant que possible en bons termes avec toutes personnes. Dites doucement et clairement votre vérité ; écoutez les autres, même le simple d’esprit et l’ignorant ; ils ont eux aussi leur histoire. Evitez les individus bruyants et agressifs, ils sont une vexation pour l’esprit.

Ne vous comparez avec personne : vous risqueriez de devenir vain ou vaniteux ; Il y a toujours plus grand et plus petit que vous. Jouissez de vos projets, aussi bien que de vos accomplissements.

Soyez toujours intéressé à votre carrière, si modeste soit elle ; c’est une véritable possession dans les prospérités changeantes du temps.

Soyez prudent dans vos affaires, car le monde est plein de fourberies. Mais ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la vertu qui existe ; plusieurs individus recherchent les grands idéaux ; et partout la vie est pleine d’héroïsme.

Soyez vous-même. Surtout n’affectez pas l’amitié. Non plus ne soyez cynique en amour, car il est, en face de toute stérilité et de tout désenchantement, aussi éternel que l’herbe.

Prenez avec bonté le conseil des années, en renonçant avec grâce à votre jeunesse. Fortifiez une puissance d’esprit pour vous protéger en cas de malheur soudain. Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères ; de nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude.

Au-delà d’une discipline saine, soyez doux avec vous-même. Vous êtes un enfant de l’univers, pas moins que les arbres et les étoiles ; vous avez le droit d’être ici. Et qu’il vous soit clair ou non, l’univers se déroule sans doute comme il le devrait.

 Soyez en paix avec Dieu, quelle que soit votre conception de lui et quels que soient vos peines et vos rêves, gardez dans le désarroi bruyant de la vie, la paix dans votre âme.

 Avec toutes ses perfidies, ses besognes fastidieuses et ses rêves brisés, le monde est pourtant beau. Prenez attention. Tâchez d’être heureux.

 

Auteur inconnu. Trouvé dans la cathédrale St Paul de Baltimore, en 1692.

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Présentation

  • : Balades avec mon chien
  • : Mes promenades avec Pistol, bouledogue français ; sa vie, ses amis chats, chiens, vaches et chevaux. Balades insolites dans Paris et ses environs. Nos voyages, nos lectures, nos loisirs.
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Un éloge !

Nous autres français sommes bien égoïstes. Lorsqu un pays dispose d un blog comme Balades avec mon chien, il devrait le traduire en anglais, italien, espagnol, japonnais, chinois etc... que le reste du monde en profite. D ailleurs, Armide mérite un auditoire bien plus large que 60 millions d internautes (plus quelques belges, suisses, quebecois). En tous cas, j adore Balades avec mon chien et je suis loin d être seule !

       

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