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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 16:02

 

 

 

 

 

Le petit marchand de neige a jeté ses pépites sur Pigalle qui dort le jour, avec d'infinies précautions pour ne pas perturber les affaires des voyageurs de passage

 

Bd de Clichy - neige et paillettes

 

Paillettes célestes et constellations luxurieuses s'enchevêtrent indifféremment et viennent s'abattre comme des lucioles sur  des étendards polychromes

 

 

 

 

Enseigne Théâtre de dix heures - Bd de Clichy

 

Lupanars exotiques,  planques discrètes,   points stratégiques  des coups de maîtres, havre des amours furtifs.

 

Le rouge s'allie au noir, et on y mange, on y boit, on y rit :

c'est la fête

   

 Au "Théâtre de Dix Heures", un représentation commence tous les soirs
 à vingt-deux heures

 

 

 

Allée Georges Ulmer sous la neige 2

 

 

 A chaque moment de la journée son public : balayeurs le matin, familles l'après midi, touristes le soir et la nuit.

 

Sous la neige, le va et vient habituel de l'Allée Georges Ulmer qui partage l'avenue de Clichy s'est interrompu ou presque  

 

 

Bd de Clichy - Sexodrome sous la neige

 

 Les arbres dentelés occultent pudiquement le mythique " Sexodrome"  et profitent de l'éclat de ses  lumières pour se parer d'atouts festifs.

 

 

 

Fontaine Pigalle sous la neige 2

 

De jour, la Place Pigalle en demi lune est froide et éteinte ...

 

Elle occupe l'emplacement d'une portion du mur des fermiers généraux, en son temps désigné sous le nom de mur des Dames (en référence aux abbesses de Montmartre). En son centre un puits servait d'exutoir  (déversoir d' ordures, nettoyage des rues, lavage du linge). En 1863, Daviou se charge de réaménager la place et entoure sa fontaine d'une pelouse et de quelques arbres ceints d'un grillage.

 

 La fontaine au repos  se couvre d'une mantille de neige 

  

 

Edicule de métro Guimard - station Pigalle - Sous la neige

 

 

  "Un ptit jet d'eau, une station de métro..." station Pigalle !

 

 

 

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 22:07

 

 

 

 Nous nous y étions laissés prendre ...

 

Sortie du métro Blanche sous la neige

 

Il  a bien fallu quitter cet abri. Au dehors, il est à peine midi ; pourtant l'obscurité du monde extérieur fait déjà contraste avec l'abondante luminosité artificielle diffusée au dedans. A mesure que nous nous élevons vers "Blanche", nous sommes assaillis par une nuée de météorites cotonneux  

 

 

 

 

Moulin rouge sous la neige +

 

  Le Moulin rouge engourdi parait progressivement se coiffer d'un dôme transparent.

 

La neige a recouvert d'un voile de sommeil le pied de la butte Montmartre, ou quelques piétons somnambules évoluent comme perdus dans les capitons des nuages.

 

 

Moulin rouge vue de la rue Fontaine - neige

 

Nous nous sommes engagés dans une rue où Toulouse Lautrec, Degas, Pissaro et d'autres voisinaient à l'ombre du Chat Noir.

 

La rue réfère à un certain Pierre-François Léonard Fontaine ; dès l'Ancien Régime, Fontaine entame sa carrière de  décorateur sur les barrières d'octroi des murs des fermiers généraux de Ledoux . Réfugié à Londres pendant la Révolution,  il parvient à  gagner sous Napoléon I, avec son fidèle comparse Percier, le concours d'architecture pour l'édification  du Carrousel du Louvre.

 

 

Caroussel de Paris et studio d'André Breton - sous la neig

 

Abrités derrière la vitre d'un premier étage, nous assistons au spectacle de la rue en contrebas. Sur le trottoir d'en face, tels des champignons dans un sous bois, les parapluies s'agglomèrent sous un ciel plombé devant l'entrée d'un cabaret qui jouxte le studio d'André Breton.

 

Le cabaret porte fort à propos le nom de Carrousel...de Paris 

 

 

 

Edicule Guimard - Métro Blanche - sous la neige

 

 

La neige a recouvert Blanche  où piété et pêché sont intimement mêlés,

et où depuis longtemps déjà, farine et plâtre ont  tracé  leurs sillages

 

 

Boulevard de Clichy sou la neige - kiosque à journaux

 

Tel une fleur tardive qui se glorifie de  tenir tête aux rudesses de la morte saison, un parapluie jaune et blanc illumine les gros titres. Prétendrait-il opposer à leurs sinistres présages, l'insouciance primesautière des flocons ?

 

 

 

 

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29 juin 2010 2 29 /06 /juin /2010 22:56

 

 

 

 

 

 

Subrepticement, nous esquivons une épaisse cohue qui s'agglomère, jusqu'à la rendre impraticable, sur la place du Tertre, où s'activent sans y paraitre, des croqueurs de portraits qui s'appliquent à figer de leur sceau, le passage éphémère sur la "Terre Promise" de milliers de touristes anonymes. De cette marée humaine, s'échappent à voix feutrées   des propos syncopés. La foule contient  son exubérance populaire. On se sent confondus dans une atmosphère paradoxale  qui tient à la fois de la fébrilité et du  recueillement religieux.

 

 

Photo 7314

 

Les conversations se veulent confidentielles ; l'impact métallique des couverts se tempère devant le mystère des légendes, et la souvenir encore vivant de tranches de vies mythiques.   La congrégation sans à-coups d'un tel rassemblement d'individus qui semblent baigner dans une mer d'huile, parait surréaliste.

 

 

Photo 7317

 

A l'extrémité de la tonnelle rouge du restaurant  de la "Crémaillère", dans un coin insoupçonné de la Place du Tertre s'ouvre une jetée à laquelle on ne s'attendait pas.

 

 

 

 

Photo 022

 

 

  L'escalier de la rue des Martyrs, le plus abrupte de Montmartre se hisse au niveau de la Place du Calvaire. Les origines de Montmartre  nous rejoignent ici  en ce havre de paix , en retrait du "monde". La petite place se niche en coudée dans le prolongement  de la Place du Tertre,  dont l'extrêmité  opposé donne sur l'abbatiale bénédictine Saint-Pierre de Montmartre , bâtie sur les ruines d'un temple attribué à Mars et entourée du  petit cimetière du Calvaire .

 

 Ici peut-être plus encore qu'ailleurs sur la butte sacrée, on peut se livrer sans retenue  à l'éternelle supputation :

 

"Montmartre, "mont des Martyrs ou Mont de Mars" ?

 

 

Photo 7321

 

  La rue des Martyrs vient de loin. Née dans l'ancienne "rue des Porcherons", au pied de l'eglise Notre Dame de Lorette....elle commence son escalade dans le neuvième arrondissement de Paris ; sa course est entrecoupée par le mur des Fermiers Généraux qui se tenait Boulevard de Clichy jusqu'en 1868. Elle repart à l'assaut   de Montmartre pour atteindre le point culminant de la "butte sacrée".

 

 La rue des Martyrs  aurait été le théâtre des exécutions massives d' évangélisateurs chrétiens... dont celle de  Saint Denis,  vers l'An 250

 

    Denis,  ainsi que ses compagnons Eleuthère et Rustique (et bon nombre de Chrétiens) qui refusèrent  de porter allégeance à l'autorité de l'empereur,  furent rapidement suppliciés. Il était prévu que les légionnaires procèdent à leurs exécutions devant le Temple de Mercure, au sommet de la butte, mais dans la hâte,elles eurent lieu à mi-chemin de la pente (au niveau de l'actuelle rue Yvonne-Le-Tac)

 

Photo 023

 

 Ni croix ni sépulture ne viennent stigmatiser cette paisible retraite qui récompense l'effort de la montée, seulement une petite place à part entière, le coeur d'un village en aplomb, entouré de  rues pavés en contrebas. La seule présence  bienveillante  de ses bouquets d' arbres suffit-elle à inspirer spontanément un silence recueilli ?

 

 

Photo 7319

 

 la Mort, la vie, le vin aussi ...

 

 L'hiver tirant à sa fin,  nous nous étions installés  chez Plumeau. Aux attraits de la terrasse que nous avions  jugés encore prématurés pour la saison, nous avions préféré le confort des sièges de moleskine rouge, à l'intérieur. Aujourd'hui  le retour des beaux jours et le soleil nous ont donné l'ordre impérieux de nous placer en montre 

 

 L'ancienne auberge du Coucou devenu le Cabaret "Chez Plumeau" dans les années cinquante était un repère de chansonniers.

 

 

 

Photo 024

 

On raconte que les bons bourgeois qui le fréquentaient sous galante escorte, parvenaient souvent à se faire démasquer et prendre à partie, d'où l'expression "se faire voir chez Plumeau".

 

Aujourd'hui la cuisine est familiale et traditionnelle, l'accueil convivial et la mine du crayon aimablement aiguisée 

 

 

 

 

Photo 7320

 

En face, à l'arrivée de l'escalier vertigineux, se dresse à angle droit, une imposante demeure dont l'intimité est protégée par une austère muraille qui ne suscite, au premier abord qu'une lasse  indifférence. Seule la forme exagonale d'une mosaïque aux lettres d'or parvient à accrocher le regard

 

 

Photo 7316

 

  L'oeil de la porte  est une toile d'araignée, son regard prend la forme d'ailes de papillons. Qui dans ces conditions oserait se riquer à troubler la tranquilité de ce sanctuaire  qui domine tout Paris!

 

 

Photo 7315

 

Né aux lendemains de l'annexion du village à Paris, Maurice Neumont se lie avec Forain,Poulbot,et Wilette...pour instituer en 1921 la République Libre de Montmartre, et devient le premier maire du village.

 

Elève de Gérome dont les oeuvres sont qualifiées de pompeuses, Maurice Neumont se distingue par ses affiches de propagande à la veille du premier conflit mondial 

 

Chevalier de la Légion d'Honneur, Maurice Neumont très attaché à la vie de Montmartre était aussi membre de la "Communauté Libertine du Cornet "

   

 

 Photo 025

 

Place du Calvaire : la vie, la mort, le vin, l'Amour et Paris à nos pieds ...

 

 

Photo 7325

 

Des broussailles dignes de celles qui entouraient le chateau de la belle au bois dormant sont inextricablement entrelacées pour  faire front aux frimas hivernaux. A la veille du printemps, leur nudité offre encore l'illusion de pénétrer à la dérobée tout un  monde en contrebas  que leur florissement  occulte

 

 

 

Photo 026

 

  ou ne dévoile que par fragments pendant la belle saison

 

 

Photo 7326

 

 Poulbot bienfaiteur des enfants s'est joint à la confédération des antigrattecielistes, dadaïstes, et autres surréalistes, proclamateurs de la Commune Libre de Montmartre qui  abrite en son sein, un espace très particulier, dédié à Salvador Dali.

 

 

 

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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 21:19

 

 

 

 

  Ce soir est un peu différent de tous les autres soirs. J'en ai l'intime conviction...

 

Photo 015

 

Il n'est pas question de télé. Je le sens-je le sais : je suis prêt !

 

 

Photo 171

 

Ce que je pressentais s'est confirmé au funiculaire de Montmatre à peine repérable dans un halo de fumée.

Il y avait foule, les cabines pleines comme des oeufs, filaient l'une après l'autre sous notre nez.

 

Photo 172

 

A bout de patience, nous nous sommes résolus à prendre les grands moyens et à entreprendre courageusement la montée des quelques deux-cents marches de l'escalier qui suit parallèlement le tracé rectiligne du funiculaire.

 

Photo 173

 

  Avantage sur les transports modernes trop rapides, nous avons pu admirer à loisir le panorama du square Willette sous un angle particulier

 

 

Photo 174

 

 Avec précaution, à notre rythme, laissant les cabines aux touristes, nous nous sommes  approchés, à pas de loup, de la Basilique,  .

 

 

Photo 176

 

 Nous mesurons avec fierté notre accomplissement. Une montée que les anciens du village faisaient quotidiennement avant que le funiculaire ne soit apparu, pour desservir le Sacré Coeur.

 

 

Photo 017

 

A deux pas du café panoramique, nous risquons quelques coups d'oeil à-travers les barreaux d'une grille,  sur d'étranges préparatifs qui se trament en contrebas. Des voyageurs affairés déballent leurs valises. Nous nous éternisons, en vain. Les vas et viens  des protagonistes ne nous sont pas directement destinés. Rien à manger : Je râle un peu...

 

 

 

Photo 115

 

La Place du Tertre est anormalement animée pour un lundi après midi, et "le Consulat" a ouvert tout grand ses portes. Mais il n'est pas encore l'heure de manger français

 

 

Photo 116

 

La fleur au balcon, la terrasse de la "Bonne Franquette" a un petit air de fête... en quel honneur ? Les fleurs se laissent admirer, mais non manger... 

 

 

Photo 156

 

Une épaisse fumée provient de la place des Abbesses. Et pourtant les promeneurs ne semblent pas vouloir fuir de danger. Se peut-il qu'il existe de la fumée sans feu ? Et de feu sans victuailles ?

Moi, j'en ai l'intime conviction...

 

 

Photo 157

 

Une boite rectangulaire noire est postée sur l'enseigne d'un bar très branché. Elle contient quelque chose de festif...Un tintamarre s'en échappe.

 

 

Photo 158

 

A la "Boom-Box", répond en écho un instrumentiste attablé sur la marquise

 d'un bar voisin très fréquenté.

On y boit surtout, on y mange parfois...

 

 

Photo 159

 

La saint-Vincent est dignement fêtée à Montmartre tous les ans, le 22 janvier. Mais aujourd'hui, c'est "la Fête de la Musique", et une fête, telle qu'elle soit, cela s'arrose.

 

 

Photo 162

 

  Les sonos seront bientôt au point et l'impressionnante machinerie va éclater. J'aime la musique, les pétarades ne me font pas peur. Mais le plaisir pour être complet doit aussi être gustatif. La truffe au sol, je fouine avec fébrilité à la recherche de quelque morceau de sandwich pas terminé.

 

 

Photo 161

 

Les saints-de glace sont repartis comme ils étaient venus, Saint Médard et Saint Bernabé se sont concertés ; voilà, c'est fait. Voici enfin la saint-Jean : il était temps, mais qu'il fait frais !

 

 

Photo 182

 

 Nous regagnons Ménilmontant pour retrouver de la  fumée...ici aussi !

 Pas de fumée sans feu...et pas de feu sans  repas.

 

 Je me laisse guider vers "le point chaud", là où il se passe quelque chose. Des effluves de merguez  grillées parviennent par vagues de plus en plus rapprochées à mes narines délicates.  Mes babines accusent quelques involontaires frémissements de convoitise. 

 

 

 

Photo 048

 

Entourés de monstrueuses installations, des DJ mettent toute leur science et leur concentration à concocter de planantes sonorités.

Mon estomac émet des gargouillis 

 

 

Photo 055

 

et les vendeurs de merguez font feu de tous bois pour satisfaire les féroces appétits.

 

 

Photo 073

 

A tous les coins de rue, devant chaque réverbère, on joue de la musique ... toutes sortes de musiques : manouche, jazz, rock, rapp, classique, house, blues...

 

A Paris, et partout en France, c'est la fête de la Musique.

 Et une fête, cela s'arrose ...

 

 

Photo 185

 

Alors là, voilà le Chef !

 

Photo 072

 

Le bon passe, comme le mauvais...disait ma grand-mère.

 

 

Photo 012

 

Délicieux ? Cela devait l'être à coup sûr :

 Il est passé tellement vite que je n'en ai même pas senti le goût.

 

 

 

 

 

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19 juin 2010 6 19 /06 /juin /2010 17:02

 

 

 

 

 

 


 Pistol porte dans ses gènes les qualités  d'un redoutable chasseur de rats.

Mais là n'est pas le propos...

 

 

 

En cette troisième semaine de juin, les cumulus, et autres cumulo-nimbus s'amoncellent au-dessus de la place du Tertre, au sommet  de la "butte sacrée",  comme ailleurs. Pourtant les portes du "Clairon" sont grandes ouvertes et les terrasses  achalandées.

 

 

Photo 7304

 

Les serveurs portent le foulard  noué en tête de turc et ... la "gapette", une casquette un peu gavroche, blanc cassé à côtes (une variante argotique de "casquette" née du "parler"  des soldats parisiens).

 

"J'ai, dans ma gapette, un cheveu De toi, de toi, Que je sors les jours de fêtes Et puis les jours de grand froid "

 

 

Photo 7305

 

Le vaste café-concert-restaurant, temple du jazz manouche,  qui fait le coin de la place du Tertre et de la rue du Mont Cenis, en face de l'église Saint-Pierre de Montmartre, était propriété de" l'Abbaye-d'en-Haut". Les religieuse accueillaient dans "le Pavillon des Princes," les hauts représentants de leurs relations masculines.

 

L'état de leurs finances déclinant après la Révolution, les Bénédictines se virent contraintes à louer le pavillon au Sieur de Grintelle, marchand de vin et boucher de son état et... futur maire de Montmartre en 1793.

.

 

Photo 7308

 

Des fresques murales représentent les chasseurs de la guerre franco prussienne de 1870-1971 au cours de laquelle  Montmartre  vécut quelques  heures héroïques. Le clairon répondant à l'appel du cor ...

 

 

Photo 7309

 

des scènes du  village, s'il en est ...


Photo 7313

 

Marcel Aymé attablé disputait des parties de belote.  

 

Vers quinze heures trente, la musique se trouvait au repos avant la pleine  reprise des activités .  Prendre place... Je n'avais que l'embarras du choix.  Je  n'ai pas manqué de commander le fameux chocolat chaud et mousseux,  spécialité  de la maison.

 


Photo 7312

 

Les vendredis soir, on entendra longtemps encore la musique de Django  ...

 

 

 

 

 

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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 18:32

 

 

 

 

 

Nous sommes entrés sur la pointe des pieds... et avons procédé dans l'intimité sacrée de l'église   qui repose sur des fondations  superposées les unes sur les autres,  au gré des tribulations successives de l'histoire.

 

 

Photo-8135.jpg

 

Intrigués par l'appel d'un événement marquant , nous n'avons pu résisterà l'envie de nous inviter dans la salle paroissiale  où   Jacques Chaplain, photographe venu de la région d'Aix et Marie-Noëlle Romvos, sculpteur et portraitiste de la place du Tertre nous  on déjà offert en avant goût de ce spectacle magique, le fruit de leur collaboration :  projections colorées de la lumière et du soleil , fusion des éléments naturels d'origine divine et du verre sur les piliers et les statuaires de l'église Saint Pierre de Montmartre.

 

 

"Et la lumière fut" ... 

 

 

 

 Photo 8138

 

  Dans le sanctuaire subsistent, effectivement ces colonnes de marbre brut couronnées de leurs chapiteaux dont on m'avait parlé. Elles proviennent de l'ancienne chapelle mérovingienne, 

 

 

Photo 8144 

 

mais ont vraisemblablement appartenu à l'ancien temple datant de l'époque gallo- romaine, installé sous ses fondations. 

 

  Photo 7290

 

 Deux de ces colonnes flanquent le choeur de part et d'autre, deux autres se trouvent en vis à vis, de chaque côté de l'orgue 

 

 

L'une des colonnes porte sur son chapiteau une croix de l’époque carolingienne, symbole de purification. On peut voir aussi sur un autre chapiteau, symbolisant la luxure, un homme à tête de porc chevauchant à rebours un bouc dont il relève la queue. 

 

 

Photo 7286

 

La lumière pénètre dans l'hémicycle par trois grandes fenêtres habillées par le maître verrier Max Ingrant. Le Christ dont les épisodes marquants sont évoqués est  entouré de l'apôtre Pierre et de Saint Denis auquel, selon certains dires, la chapelle mérovingienne aurait été dédiée. 

 

 

Photo 7285

 

Planté en évidence devant le choeur,  un autel de cuivre émaillé de Jean-Paul Froideveaux, consacré le 1er avril 1977, brille de tous ses feux .

 

Les coloris  rappellent l'or et les pierres précieuses, affectés aux usages liturgiques au Moyen Âge. Les motifs champêtres évoquent de façon appropriée le village de Montmartre

 

 

 

 

 

Photo 7592

 

 L'église laisse  ses portes  librement ouvertes sur la Place du Tertre traditionnellement peuplée d'artistes

 

 

Photo 7591

 

auxquels Notre Dame de Beauté, leur patronne  apporte protection et réconfort  

 

 

 

 

 

Photo 8134

 

 

 

Ceux-ci ont  peut-être observé, même furtivement, un moment de  recueillement avant d'entamer leur récital aux accents résolument avant gardistes.

Ils viennent de Manchester et se destinent peut-être à poser leurs pas dans ceux de prédecesseurs illustres

 

 

Ils viennent de Manchester, nous reprenons notre route...

 

 

 

 

 

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 22:54

 

 

 

 

 

 

 

 A l'origine,  là où il y a très longtemps un temple dédié à Mars... ou à Mercure dominait les hauteurs d'une contrée,  était un hameau, constitué d'une chapelle entourée d'un cimetière

 

 

Photo 8130

 

 

Ravagé en 855 par les Normands, l'oratoire dédié à ma Vierge et légendairement attribué à Saint Denis  est reconstruit en 944.

 

Les moines de Saint Martin des Champs en sont propriétaires. Ils possèdent également "le  Martyrium" situé plus bas sur la butte. En 1133, ils cèdent  la totalité de leur domaine à Louis VI le Gros.

 

 L'église de "l'abbaye d'en haut" est dans un triste état d'abandon ...

 

 

 

 

 

Photo 7282

 

 

 

 

  La reine Adèle (dite Adelaïde) de Savoie, femme de Louis VI, entreprend alors de faire construire sur ses ruines une abbaye qu'elle confie aux  Bénédictines de Saint Pierre des Dames (des moniales de l'Abbaye de Saint-Pierre de Reims).  

 

Les bas côtés ouest de l'église  abritent toujours la sépulture de la fondatrice d'un domaine monacale, en son temps, l'un des plus riches et des plus importants du royaume.

 

 

 

 

Photo 7588

Photo 7589

 

 

 

 

  Les bâtiments entourés de jardins et de vignobles qui constituent "l'abbaye d'en haut "occupent  à eux seuls13 hectares.

 

 

Un cimetière aurait été construit dès le 9ème siècle à plusieurs centaines de mètres en contrebas,  à l'emplacement  du "Martyrium" ; ce  "champ des morts" contient les nombreuses dépouilles qu'on attribue aux premiers chrétiens suppliciés. Le cimetière comprend également une crypte à laquelle on accède en empruntant plusieurs escaliers successifs en plus ou moins bon état qui mènent, dit-on à un temple romain dédié à Mercure. La crypte est restaurée en 1134 sous la direction de Marie de Beauvilliers et une chapelle est ensuite édifiée  à cet emplacement , le Sanctum Martyrium.

 

 

  Inscription gravée sur le mur de la façade du n° 9, rue Yvonne le Tac, directrice de l'école communale  adjacente

Photo 8067

  Yvonne le Tac, une résistante déportée...

 

 

Aux XIV et XV siècles, pendant la Guerre de Cent Ans, Les Dames Abbesses sont aux prises à des difficultés (principalement financières) . En 1559 un incendie détruit une grande partie de ses bâtiments Pour survivre, l'abbaye se voit dans l'obligation de vendre des terrains en bas de la Butte.

 

Elles consentent  à ne céder leurs terrains que sur la promesse qu'ils resteront affectés à des activités agricoles. Ainsi commence l'installation des premiers habitants du village de Montmartre, ce sont des laboureurs et des vignerons.

 

Les Dames de Montmartre encouragent l'augmentation des plans de vignes... et celle des moulins.

 

 

Photo 8136

 

 

 

 

  L'abbaye continue à vivre et à prospérer, grâce à l'important centre de pèlerinage autour du Martyrium de Saint Denis(lieu où il est mort) très fréquenté pendant tout le Moyen-Âge.

 

 .
Aprés 1610 l'Abbesse Marie de Beauvilliers fait construire de nouveaux bâtiments dans l'Abbaye d'en bas à mi-coteau.

 

 

 Les deux abbayes sont reliées par un mur couvert de quatre-cents mètres (détruit en 1900).

 

Lorsque en 1686 les dames délaissent l'abbaye d'en haut  (délabré, l'entretien étant devenu trop onéreux) pour s'installer dans l'abbaye d'en bas construite aux côtés du Martyrium,   elles empruntent  les pierres du haut haut pour consolider leur seconde abbaye  : les  bâtiments de l'ancien prieuré sont  démolis, à l'exception de l'église  laissée aux paroissiens . Les religieuses décident néanmoins de faire don à leurs fidèles d'un coin de verger et de l'emplacement de leur ancien cloître afin qu'un cimetière pouvant accueillir les sépultures des plus défavorisés y soit installé.

 

 

Photo 7279

 

  

 L'église avait été conçue pour répondre à une double vocation conventuelle et paroissiale :

 

Elle était séparée en deux par un mur : le choeur, le transept, et la dernière travée étaient réservés aux Dames abbesses et la partie ouest, constituait l’église paroissiale. C'est cette vocation paroissiale qui à la faveur de la Révolution, vaut aux habitants de Montmartre le privilège de conserver leur église, alors que le prieuré du bas est entièrement détruit et le domaine monacal démantelé.

 

 

39

  (image volée sur l'Internaute)

 

 

 

 Au lendemain des événements, l'église Saint-Pierre de Montmartre se voit transformée en "Temple de la raison" et son clocher est surmonté d'une tour sur laquelle Chappe installe son télégraphe. L'installation reste en service jusqu'à ce qu'un incendie ravage la tour. Ses ruines subsistent jusqu'à la seconde moitié du XIX époque à laquelle le clocher est reconstruit, tandis qu'une nouvelle façade fin XVIII a remplacé la façade originelle de 1135

 

 

 Photo 7277

 

En 1814, l’église est réquisitionnée par les troupes russes et sert d’atelier de confection et de dépôt de munitions.

 

Tant et si bien que de nouveau, son état se trouve sérieusement délabré... Menacée de destruction, la vieille église est sauvée in extremis par l'humoriste Willette qui en 1899 propose aux socialistes de "jouer un bon tour au Sacré Coeur"  ...

 

 Saint Pierre est menacée par l'envahissante proximité de la Basilique, il faut "protéger les faibles".

 

L'église est sauvée, cette fois encore, et restaurée dans les premières années du XX siècle par l'architecte Louis Sauvageot  qui tente de restituer l'esprit d'origine 

 

Un matin au cours des travaux de restauration, l'abbé Patureau officie une messe dans ce lieu qui n'est pas encore consacré. Il risque l'excommunication, mais l'Eglise lui accorde son pardon et le nomme immédiatement premier curé de l'église

 

 

 

 

 

 

 

 

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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 19:12

 

 

 

 

 

 

 

Depuis les hauteurs du dôme du Sacré Coeur de Montmartre, nous venons de nous poser sur la terre ferme.

 

 

 

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De ferventes silhouettes s'engouffrent furtivement dans les ouvertures  de l'édifice. Leur détermination, leur silence tranchent avec le brouhaha animé et provenant de la multitude  avachie sur les pelouses, sandwiches ou guitare à la main, ou amassée en congrégations sur les marches d'escalier 

 

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Faute de parvenir facilement à nous frayer un chemin par le parvis nous nous esquivons par l'une des extrémités du porche..où se profile  une muraille fortifiée  d'une blancheur éclatante. 

 

 

 

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Nous débouchons exactement en face du n°1 de la rue du Cardinal Guibert, archevêque de Paris qui prona et facilita l'édification du sacré Coeur de Montmartre

 

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La petite porte verte couronnée des armes de la ville de Paris 

  ne s'ouvre qu'aux "initiés".

 

 Elle ne donne accès qu'à un étroit couloir à ciel ouvert , d'une longueur impressionnante, délimité d'un côté par une enceinte regroupant les vestiges de l'ancien monastère royal des Abbesses, de l'autre par  la " forteresse" qui fait angle sur le parvis de la Basilique, et abrite depuis 1889

 

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  les réservoirs d'eau potable  (l'eau destinée aux pompiers et à la voirie étant entreposée dans une usine élévatoire située en bas de la butte),  à l'endroit où se trouvait jadis le pressoir qui produisait le vin  de l'abbaye.

 

 Mais Montmartre accomplit des miracles

 et  l'eau s'est bel et bien transformée en vin dans les guinguettes.

 

 

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  Alors que nous progressons le long de la rue, l' étrange vision de trois corps suppliciés nous saisit.   Nous nous trouvons à la lisière du petit cimetière du Calvaire, un ancien verger du couvent où les religieuses accordèrent aux défavorisés le droit d'être ensevelis. 

 

 

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 Le mur de la paroisse amorce un courbe et longe  une  rue qui porte le nom d'un certain Chevalier de la Barre supplicié et décapité pour ne s'être pas signé devant une procession religieuse. Les rebondissements de l'histoire se font écho, d'une rue à l'autre

 

 

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  Le bout de la rue du Mont Cenis (qui reliait l'abbaye de Montmartre à celle de Saint-Denis) est une fourmilière. Il est vrai que nous somme dimanche et que selon une tradition établie, des courses en tous genres sont organisées sur la butte  Je me fraie avec difficulté un chemin dans la cohue des participants en maillots, en évitant au passage quelques croqueurs de portraits qui me prennent pour une touriste .

 

Je remuerais ciel et terre pour  écouter le coeur de "l'abbaye d'en haut" ...

 

 

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La physionomie triste et plate de l'entrée principale de la vieille église me décontenance. Je risque quelques pas dans la petite coeur pavée qui l'isole de la rue. Mes sentiments sont partagés... 

 

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Tristesse et regret à la vue de l'enclavement dans lequel se trouve l'une des plus ancienne églises de Paris, mais bonheur éprouvé de redécouvrir un joyau miraculé des tempêtes.

 

Dès le VI siècle, un hameau composé d'une chapelle et d'un cimetière était déjà propriété monacale de Saint-Martin des Champs. Les moines reçurent en don le  "Sanctum martyrium" situé quatre cent mètres plus bas.

 

En 1133, l'église désaffectée et en très mauvais état est rachetée aux moines par Louis VI Le Gros qui veut faire plaisir à sa femme. Il fait reconstruire une abbaye destinée à un couvent de Bénédictines sur les ruines de l'ancienne église mérovingienne.

 

La première Abbesse, Claude de Beauvilliers fait parler d'elle en abritant dans ses murs le roi de Navarre,  qui tient le siège de Paris. Gabrièle d'Estrée, sa cousine finit par la supplanter dans le coeur du futur Henri IV

Marie de Beauvilliers, soeur de la fautive s'empresse de rétablir la discipline au sein de la communauté qu'elle fit fructifier. Lors de travaux des ouvriers découvrent une dalle surélevée qui porte des inscriptions. On en déduit qu'il doit s'agir du lieu du martyre de Saint-Denis... Marie de Médicis se déplace et la notoriété de l'abbaye s'accroit en conséquence.

 

En 1534, Ignace de Layola accompagné de ses six compagnons dont François Xavier célèbrent une messe dans la crypte de la chapelle du Martyrium de l'abbaye d'en bas, et y fonde la Compagnie de Jésus.

 

1794 - La dernière Abbesse est décapitée. L'abbaye de Montmartre est entièrement détruite à l'exception de la chapelle de "l'abbaye d'en haut" entourée de son petit cimetière

 

 

 

 

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Une impressionnante porte de bronze signée Gismondi  protège la secrète intimité des quatre-vingt âmes qui reposent au cimetière du Calvaire ; elle annonce la résurrection glorieuse.

 

 

 

 

 

 

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 23:32

 

 

 

 

 

 

 

" Pour la première fois, ascension au dôme de notre basilique. Eh ! bien, j'ignorais le Sacré-Coeur. C'est un monument très beau qui atteste une magnifique puissance chez le constructeur. Je ne m'en doutais certes pas. C'est étourdissant et ceux-là seuls qui ont fait cette ascension peuvent s'en rendre compte. La médiocrité architecturale du Sacré-Coeur est un lieu commun aussi bête que tous les autres".

 

(Léon Bloy)

 

 

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  Lorsqu'en 1908, St Michel fut placé sur le chevet de l'édifice, le même Léon Bloy,  proche voisin de la Basilique se prit à remettre vivement en question  la raison de son existence, et à maudire tous les sculpteurs qui avaient contribué à son édification. Un volte face contradictoire, mais  qui définit peut-être en lui-même un style architectural à part entière qui a caractérisé l'époque 1900

 

 

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Paris reprend place et se remet à notre portée.

 Les gargouilles paraissent presque concitoyennes. 

 

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La descente s'est amorcée et nous nous trouvons de nouveau à fleur de reliefs fantasmagoriques, mer crénelée de la toiture  des coupoles ; elles  nous paraissent maintenant plus pratiquables... 

 

 

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Le caractère « kitsch » du Sacré-Coeur  réjouit les uns, dégoûte les autres...

  Mes impressions sont confuses.

 

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Gravir, mesurer sa vulnérabilité, se découvrir de la force,  résister au vertige,  s'ouvrir au détails de pierre, s'imprégner de sa texture, s'adapter à des dimensions cosmogoniques... 

 

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Trouver une direction, orienter sa pensée dans un sens, dans l'autre

 

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  se positionner, se surprendre à détester, ou pourquoi pas, à  aimer,

 trouver un juste équilibre 

 

 

 

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Le décor nous possède et nous surprend à chaque recoin,  nous déroute ou nous émerveille, mais ne nous laisse pas de marbre,

 

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C'est à cet endroit que se situait le pressoir des vignes de Montmartre qui procurait à l'abbaye une partie de ses revenus.

 En 1887 on y construisit  les réservoirs d'eau de la butte.

 

 

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Une crypte est par définition un endroit souterrain qui renferme des reliques de saints.

 

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Des hauteurs du dôme  nous avons regagné la terre ferme

 en passant par un sous-sol.

 

 

En face, l'église Saint-Pierre de Montmartre ...

 

 

 

 

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2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 00:30

 

 

 

 

 

 

Le manège de chevaux de bois évoluait sur la place Saint-Pierre et  le vent faisait tourner à vive allure les nuages autour du soleil.

 

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Nous étions résolus à quitter le sol saturé pour nous élever vers des lieux inspirés

 

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L'ordre du jour n'était point à la spiritualité

mais tenait plus simplement d'une envie d'aventure.

 

Une flèche indique la direction du dôme  qui entouré de  quatre coupoles en forme d'oeuf, coiffe le Sacré Coeur. Elle  invite le curieux à emprunter  la Crypte,

à la lisière latérale de la Basilique.

Un voyage initiatique en quelque sorte : le dur chemin vers l'élévation

commence en sous-sol 

 

 

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L'employé qui nous a délivré notre ticket, nous a dores et déjà prédit un nombre incalculable de marches.  L'intonation de sa voix marquait  un sous entendu impressionnant qui tenait de l'avertissement. Mais  plus que jamais déterminés à relever son défit  nous entamons, en réfrénant quelque appréhension, la fastidieuse  escalade. Avec résignation et courage nous gravissons  une par une, sans oser les compter, les marches d'un étroit escalier qui pivote sur lui-même sous un faible éclairage et ne nous permet pas d' évaluer sa progression.  

 

 

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Pourtant, tout se passe d'abord sans encombre : l'opiniâtreté  que nous mettons à l'ouvrage parait porter ses fruits. Nous gagnons quelques vues méritées sur des composants d'un paysage  familier

 

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Mais bientôt,  l'étrange et le délirant prennent possession.

 

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Le petit escalier en colimaçon s'est interrompu devant une porte close qu'on prend l'initiative de pousser. Elle s'ouvre sur un passage en plein ciel aussi large qu'une poutre qui se faufile entre les coupoles. Il faut  encore gravir une volée de marches en suspension sur les toits su Sacré Coeur tel un col entre deux montagnes.

 

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Puis, enfilade dans un nouvel escalier en spirale couvert, qui semble plus étroit et plus vertigineux encore que le précédent. L'angoisse du vide  peut s'emparer  crescendo du voyageur le plus impétueux...On court le risque de se voir contraint  à se cramponner aux rebords des marches dans

une position très terre à terre.

 La voie est à sens unique,  sans espoir de retour immédiat.  

 

 

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Précipités à l'air libre, c'est à peine si on ose  troubler le face à face  de deux géants parmi des fourmis

 

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  Peut-être est-il préférable, en la circonstance, de fixer son regard sur la paroi intérieure de l'édifice.

 

 

 

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En orbite, le beffroi du Sacré Coeur (achevé en 1914) abrite en son dôme "la plus grosse cloche de France", un bourdon fondu en 1895 à Annecy 

 par les frères Paccard.

Offerte à la basilique  par les quatre diocèses de Savoie,  et transportée  par convoi spécial tiré par vingt-huit chevaux, escortée par des flambeaux elle fut accueillie à Montmartre dans la liesse populaire. Mais c'est alors que la guerre éclata...

 

 

 

 

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Le clou du spectacle, parce qu'elle ne figure pas explicitement dans les guides touristiques, c'est encore cette vue aérienne de Saint-Pierre de Montmartre. Seul vestige de l'Abbaye royale de Montmartre (détruite après la Révolution et démantelée),  la plus ancienne église de Paris est  entourée du petit cimetière du Calvaire qui n'ouvre  ses portes que le seul jour de la Toussaint..

 

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Des accords de guitare tout proches semblent provenir d' un recoin caché du dôme. De là à conclure que l'acoustique est excellente au royame des cieux... Mais on ne tarde pas à réaliser que des orchestres improvisés se sont toujours formés, au gré des envies,  sur le parvis de la Basilique. La proximité  de la halle Saint-Pierre nous rappelle nos liens avec la terre ferme.

 

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L' étroit goulot de l'ascension  a libéré et rassemblé  les citoyens du monde les plus divers au faîte  du Sacré Coeur...un coeur énorme qui palpite aux mélodies variées de toutes les langues parlées jamais imaginées.

 

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Nous voici en terre familière.

 

 

 

 

 

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