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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 19:44

 

 

 

Lampions rouges  et banderoles or habillent aujourd'hui la Place d'italie de couleurs nouvelles. C'est Nouvel An, a deux pas d'ici, dans le Quartier Chinois. Les festifs oriflammes viennent souffler un vent de gaieté sur un décor devenu un peu morne au fil des mois, fondu dans une désespérante grisaille qui, jour après jour, rasait la cime des immeubles parisiens.


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La place est étrangement déserte en ce dimanche après midi. Il est vrai qu'il y fait un froid glacial

J'ai intercepte une passante au hasard...

Est-ce bien aujourd'hui ...

 

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Elle a paru tomber des nues...

"Je ne sais pas. Il doit se passer quelque chose, une manifestation, sans doute", s'est-elle hasardée.

 

 

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Il m'a suffi de parcourir la portion de trottoir qui forme un angle et trace un quartier  de place, pour réaliser que  le monde entier, que je croyais disparu, s'etait replie avenue de Choisy...

 

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Et voila du rouge.... Mais les lampions qui glissent au ras des tètes dans un recueillement presque solennel n'évoquent aucun discours revendicatif. L'exubérance populaire n'est pas de mise, pas plus que la gouaille qui accompagnent d'ordinaire partout en France, nos commémorations ou passages initiatiques.

 

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Les commerces qui bordent cote a cote, l'avenue de Choisy ont baisse leurs rideaux. On trouverait difficilement a se réchauffer dans un café, ne serait-ce que pour commander un thé. Il semble que tout ait été méticuleusement prévu pour assurer des conditions de sécurité indéfectibles en ce grand jour. Au petit bonheur, fleurissent de gigantesques bouquets : ce sont des ballons  qui représentent de figurines hétéroclites ; il y en aura pour tout le monde...

 

 

 

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 Un convoi charge d'une  troupe de musiciens portant cymbales glisse presque en silence parmi les voyageurs du Temps.

 

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Un autre passe, portant un globe terrestre que caresse une  hôtesse tout sourire dans son kimono de polyester. Malgré les conditions météorologiques réfrigérantes, on ne perd pas de vue les affaires

 

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On attend l'Evenement, on piétine sur place pour tromper l'heure qu'il est et le temps qu'il fait. On se prend a jouer des coudes, et on tente subrepticement  de gagner quelques centimètres sur une  invisible limite  la chaussée doit être dégagée pour faire place a l'An neuf.

 

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Le jaune et le rouge d'une fougueuse créature fendent la foule : le dragon au sourire mutin parait dans un crépitement de pétards, les halos de fumée envahissent l'avenue de Choisy, mais se dispersent instantanément.

 

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Bientôt apparaît son protagoniste d'une blancheur transparente ; il le double en ligne droite ; tous deux ondoient alternativement entre les épaules de passants avant de se retourner  brusquement sur eux-mêmes, pour se transformer en  flammes et de se redéployer sous des regards attentifs des badauds. Des silhouettes solitaires arpentent les trottoirs,  de tranquilles promeneurs ployant sous leurs appareils photos hyper sophistique qui ressemblent a des kalashnikov

 

 

 

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Les derniers dragons fretillent. De taille plus modeste, ils savourent l'espace et le plein air...

 

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Le cortege et ses couleurs prennent conge de nous, laissant la rue de Tolbiac en noir et blanc. Mais la fete se poursuit ailleurs ....

 

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Nous venons de retrouver les entrailles de Paris, ou  un ralentissement du trafic sur l'ensemble de la ligne, est annonce,  en raison d'une affluence exceptionnelle de voyageurs.

 

 

 

 


 

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 17:10

 

 

 

La balade se prolonge  dans des lacis de petits chemins qui forment des six et des huit, où une dense végétation s'épanouit sans retenue, ou presque ; les trajectoires prennent des tours fantaisistes de jardins à l'anglaise. 

 

Rue des iris 2

 Devant les pas de porte, les vélos reposent disponibles pour se prêter à de tardives échappées de vacances.

 

Entrée de maison, rue des Iris

      Les seuils grand ouverts convient, une fois encore, quelques  rayons solaires, plus rares mais tellement plus doux, à venir approvisionner les foyers de ses vertus thérapeutiques.

 

Rue des iris1

      Là où plusieurs chemins se rencontrent nait une placette dont le centre est un arbre, roi parmi les fleurs. Autour de Lui, une garnison de pavés bien ordonnés se concentre pour figurer une marquetterie hexagonale.

 

rue des Liserons 2

 Les tâches de couleurs vibrantes de l'été, s'éteignent et se fondent imperceptiblement telles des étoiles dans l'aube  ouatée de la saison qui s'annonce

 

 

Rue des Liserons- rue des iris

De surprises en découvertes, nous nous sommes amusés à nous perdre pour mieux ensuite nous retrouver,

 

Rue des Volubilis coudée

  et déchargés de la pesanteur rébarbative des préoccupations quotidiennes, avons  librement goûté à l'enchantement d'une "errance poétique" qui ferait encore et toujours,  le bonheur de peintres.

 

Rue des Volubilis 2

 

Le fond de l'air est frais. Les pas de portes se referment.

Toute fin annonce de nouvelles  perspectives 

 

 

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 17:37

 

 

 

      La rue de Rungis va déboucher sur une place presque aussi parfaitement ronde qu'un fromage, tandis que se profilent à l' arrière plan, les épines métalliques d'un chantier qui encercle  l'ancienne gare de Rungis


Plaque de cuivre Les Orchidées

      Le dernier pas de porte  de la rue, entrebaillé sur le carrelage à cabochons gris et blanc d'un vestibule qui donne le ton de la maisonnée, révèle un foyer sobre et propre. Une plaque de cuivre apposée sur le mur extérieur lui prête un nom qui fleure bon 


Plaque de rue Brillat Savarin 

Pivotant presque sur nous-mêmes,  nous arpentons une voie adjacente qui semble vouloir annoncer la proximité de plaisirs sensoriels.

"Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es", dixit Brillat Savarin.

En son temps, le fromager Androuet sut honorer à sa façon le magistrat homme de goût.

Mais ne nous écartons pas ...

 

une certaine rue des orchidées, d'aborde ingrate

 Rue des Orchidées : ses abords sans caractère nous déçoivent,

mais bientôt

 

rue des orchidées le paysage verdit

le béton s'estompe, la brique réapparaît peu à peu, et s'habille, un petit morceau de village semble vouloir se démarquer d'une toile de fond impersonnelle

 

 

 

entrée de la cité florale par la rue des orchidées

 

          le bitume s'estompe, les pavés refont surface, les rues reprennent taille humaine, replient en chien de fusil pour se déployer à  la faveur d'une rencontre.

 

 

 

Rue des Glycines - Cité Florale

      Les jets bleutés des wistéria sont éteints, mais les seuils des maisons se retranchent derrière de pléthoriques rideaux végétaux

 

Entrée rue des orchidées

 Pour ne pas perturber l'enchantement des lieux, nous procédons avec d'infinies précautions au gré de petites voies qui semblent reposer sous des superpositions de verts, encore parsemés tard dans la saison de touches de couleurs.


Cité florale - rue des Glycines

Dans le coude d'une ruelle, presque saisis d'une ferveur religieuse, nous ralentissons encore le pas pour  apprécier à leur juste valeur les goulées végétales qui s'épanouissent en cascades sous nos yeux

 

Cité florale 2

Rue des Liserons, rue des Iris... A la croisée des chemins, on rencontre la vie, tout simplement.

 

 

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 00:08

 

En quête d'une destination très spéciale, dont nous préférons garder encore un moment le nom secret, nous fouinons de fond en comble les rues d' un  quartier en lambeaux où un monde en gestation vient combler des béances, stigmates du passage des bulldozers.

Rue de l'Amiral Mouchez bordée d'arbres

Nous descendons d'un pas aventureux et tranquille une large voie  bordée d'arbres qui parviennent à magnifier des constructions  HLM toutes neuves et à accorder aux riverains l'espace vital qui ne se trouve peut-être pas derrière leurs murs.

HLM rue de l'Amiral Mouchez

L' ancien "Chemin de Gentilly"  d'abord appelé rue de la Barrière, puis rue Payen...et enfin, rue de la Glacière a été interrompue par le tracé de la rue de Tolbiac. Elle prend dans le quartier de Montsouris le nom d'Amédée Mouchez, capitaine de vaisseau qui défendit âprement la ville du havre contre l'ennemi en 1870. L'amiral Mouchez qui nourrissant  une passion pour les astres et rêvait d'établir une carte du ciel, était directeur de l'Observatoire de Paris (proche de Denfert-Rochereau)

 

Tabac angle rue de l'Amiral Mouchez-rue d'Arcueil

Les rue de l'Amiral Mouchez et d'Arcueil se rejoignent à l'extrême pointe d'un bar tabac qui fait figure de bastion  d'une époque dont il perpétue la vie avec beaucoup de naturel. La pointe du bâtiment évoquerait également une flèche de direction vers un monde nouveau encore en cours de gestation.

Les rues sinueuses descendent toutes, de Montsouris vers le quartier de Rungis, telles des rigoles, sans précipitation, elles marquent des hésitations,  frétillent et se redressent, suivant approximativement le tracé des derniers méandres squelettiques  de la Bièvre  remblayée dans les années 1930

 


Résidence enclavée rue d'Arcueil

 

La rue d'Arcueil recèle de petits coins insoupçonnés qu'elle renâcle à nous livrer. Dans l'intimité d'une coure se niche une maison entourée d'un jardin. Les constructions collectives semblent avoir été conçues pour ne pas anéantir la survivance rurale du quartier.

 

 

jardinière fleurie - rue Rungis

Nous avons remonté l'abrupte inclinaison de la discrète rue d'Arcueil, pour le plaisir de la flanade, mais aussi,  pour faire durer un peu l'attente de notre bouquet final

 

Coin de province - rue de Rungis 2

Les petites maisons de ville défilent doucement au gré de nos pas, guichets de porte et volets clos. 

 

Un coin de province - rue de Rungis

Quelle tempête viendra perturber l'engourdissement de ces foyers ? Leur destinée paraît incertaine : ensevelissement ou renaissance ?

 

en face des pavillons blocs de bétons - rue de Rungis

Leur faisant face, un rideau végétal sépare fort à propos deux mondes : l'ancien et le nouveau. Un immeuble contemporain,  s'est implanté. Il est sobre et se confond dans une neutralité pardonnable.


Place de Rungis

Comme prévu, la rue de Rungis mène à une place circulaire du nom de Rungis


Entrée d'immeuble - rue de Rungis

 

Nous ne prendrons pas la peine de chercher à savoir pour qui la porte d'entrée de cet abri s'était ouverte toute grande .

Sur la plaque de cuivre encastrée dans le mur, sont gravées des lettres qui forment ensemble le mot "orchidées"

Serait-ce l'indice  que nous  atteignons la destination recherchée ?

Selon toute vraisemblance, la cité florale serait toute proche.

 


 

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 23:46

 

 

 

      Lentement, la verrière d'un pavillon s'annonce en grandissant, à mesure que nous remontons l'orée du parc Montsouris. 

 

Enseigne Pavillon Montsouris rue Gazan

      Les grands travaux parisiens d'Haussmann achevés, aucun espace vert n'a encore été prévu dans la capitale. Napoléon III qui a été séduit par les grands parcs londoniens, entend recréer à la périphérie de Paris, des décors propices à la détente dans une nature où l'enchantement doit être intensifié par des effets  en trompe l'oeil, des décors théâtraux...

 

Entrée pavillon Montsouris rue Gazan

   On se prend  d'un  engouement marqué  pour les pavillons campagnards dont les verrières prolongent les attraits de la nature...


Entrée parc Montsouris rue Gazan

 

La journée tire à sa fin :  l'exploration approfondie du parc Montsouris est reportée ; nous nous contentons d'atteindre  les limites de la rue Gazan qui s'ouvre sur un rectangle de ciel gris, et nous abandonne dans une vaste artère circulaire qui rend hommage à quelques  valeureux maréchaux du Premier Empire... où s'affaire aujourd'hui une dense circulation automobile : nous sommes boulevard Jourdan.

 

 

résidence universitaire Bd Jourdan

Coup d'oeil à droite où apparaissent d' imposantes bâtisses de brique rouge : c'est la Cité internationale  universitaire  L'ouvrage de dimensions généreuses a été imaginé dans les années 1920 par André Honnorat,  alors ministre en charge de l'éducation Nationale, avec le soutien financier d'un industriel alsacien, du nom d' Emile Deutsch de la Meurthe.

Encore meurtrie par la guerre  qui a marqué les années 1914-1918,  l'humeur est au rapprochement des nations. Des bâtiments, puis d'autres viennent s'implanter au fil des années, tous se portant témoins de la jeunesse et de la culture de leurs pays respectifs. La résidence universitaire s'étoffe, malgré une interruption des travaux au cours de la deuxième guerre mondiale ; les consructions reprennent ensuite de plus bel   jusqu'en 1967 . La cité, symbole de la fraternité internationale a été classée monument historique en 1998

 

Stade Charlety et rame de tramway

      A gauche, le tramway beau comme un jouet tout juste sorti de sa boite, glisse silencieusement dans le dos des gradins du  stade Charléty qui connaît les débuts  Michel Jazy figure mythique des années soixante, et plus tard, les heures chaudes du Meeting des Etudiants de France, en mai 1968. 

 

alignement d'immeubles rue Liard

   Revenant sur nos pas, nous empruntons une voie en pente douce qui porte le nom de Louis Liard, philosophe de son état. Les façades d'immeubles de la petite rue  forment un ensemble parfait qui parviennent à séduire par l'homogénéité  de leurs briques grises. Et les fenêtres plongent directement dans un carré de nature installé en face, au-dessus des voies de la petite ceinture ...

 

Entrée d'immeuble rue Liard

 

La chaussée  mène rue de l'Amiral  Mouchet dont le tracé sinueux suit les derniers  méandres de la Bièvre.

 

 

 

 

 

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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 17:28

 

 

 

 

 L'impérieuse avenue Reille frôle et dépasse, sans le moindre égard, la modeste enclave qui porte le nom de Coluche.

Sur la plaque  émaillée en bordure de rue, le numéro de l'arrondissement vient de passer du treize au quatorze....Nous laissons derrière nous les rues de la Glacière et de la Santé. La rue d'Alésia suit son cours en nous séparant de l'hôpital de la Santé... à bonne distance encore de la prison  tristement renommée...nous nous écartons un peu du quartier Maison Blanche, pour mieux pouvoir le retrouver. 

 

Jardinière de géranium rue Reille

De rustiques coussins de  géraniums parent des balcons cossus Et peu à peu, le paysage se diversifie et se colore au fur et à mesure de notre gravitation.

 

Façade végétale rue Reille

      Des immeubles plus modestes se recouvrent de tapis végétaux

Le bar Floral - rue Reille

 

      Une coquette boutique de fleuriste rappelle le temps où le quartier n'était qu'un coin de village, à l'écart et miséreux. Les prestations affichées me paraissent d'autan plus redondantes...Par les temps actuels, il n'est plus suffisant de connaître la langage des fleurs, encore faut-il les soumettre aux caprices de leurs geôliers. Alors, décoration ...Bien sûr!    

 

Entrée parc Montsouris rue reille et rue Gazan

 

Et soudain, au confluent de l'avenue Reille et de la rue Gazant, un rideau s'ouvre tout grand sur un charmant décor, où apparaissent des familles  promenant chiens et enfants, goûtant un bonheur tranquille.

 

Parc Montsouris vu de la rue gazan

 

Nous sommes arrivés aux confins de Montsouris...Montsouris ou "moque-souris" ?  Un endroit où la Bièvre est devenue si mince que des souris, à ce qu'on dit, peuvent la franchir sans encombre.

Napoléon III affectionne les jardins à l'anglaise recélant de décors théâtraux, promontoires culminant la nature, rampes de bois, cascades d'agrément, lacs... Il demande au préfet Haussmann de faire réaménager les espaces verts aux quatre points cardinaux de Paris : Bois de Boulogne à l'ouest, Buttes-Chaumont au nord, bois de Vincennes à l'est, parc Montsouris au sud. Les travaux sont confiés à Alphand. 

Les jardins du parc Montsouris s'organisent  sur d'anciennes carrières de gypse exploitées par la commune de Montrouge. Celles-ci hébergent en partie, les ossements des cimetières parisiens intra-muros condamnés par les grands travaux.

 

Petite ceinture rue Gazan

 

Les concepteurs du nouveau parc doivent palier bien des difficultés techniques liées à la nature des sols. Les sous- sols quant à eux, sont d'inextricables labyrinthes. Les risques d'effondrements sont encore accrus par la proximité de la ligne de Sceaux et de la tranchée verte de la petite Ceinture qui s'enfouit sous le parc. Les excavations du terrain sont enfin comblées, la parc se prépare à ouvrir ses portes en 1878 mais hélas...

 

 

Longeant le Parc Montsouris rue Gazan

on raconte que la veille de l'inauguration, le lac artificiel alimenté par l'aqueduc d'Arcueil s'est vidé entraînant le suicide de l'ingénieur responsable des travaux.  

 

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 14:15

 

 

 

 

 

    Déterminés à dénicher d'autres petits morceaux de campagne enfouis entre deux tours, nous avons repris la balade à son début.

Nous avons d'abord rejoint la rue pavée bordée d'immeubles aux balcons fleuris, qui ne comptent qu'un ou deux étages, et dont le rez-de-chaussée est jalonnée de cafés-bars-restaurants. La voie porte le nom de rue de la Butte-aux-Cailles, et se termine abruptement, telle une rigole,  Rue Barrault. Nous nous smmes laissés porter par la déclivité naturelle du sol qui nous a cette fois encore menés rue Daviel ;  petit salut en passant aux habitations ouvrières de la rue Daviel connues des habitués sous le nom de "Petite Alsace".

 

La-Petite-Alsace-et-la-rue-Daviel-a-mi-course.jpg

La rue Daviel nous a, invariablement, précipités dans un carrefour en Y où nous avons retrouvé le temple d'adeptes antoinistes.

              Mon impression c'est que les rues descendent les pans de la Butte en espalier, qu'elles sont parralèlles et forment entre elles des rectangles. Elles rejoignent d'un côté  le boulevard Bianqui, de l'autre la rue de Tolbiac, ce qui est déconcertant.

Sur notre droite, le Boulevard Bianqui est tout proche, et à gauche, les deux rues ne se jettent nul part ailleurs que dans l'inévitable rue de Tolbiac, spacieuse mais sans attrait


Mascaron rue Tolbiac

        à laquelle on a donné le nom d'une victoire de Clovis en 496...à Tolbiac, une ville proche de Cologne rebaptisée depuis lors)

La rue de Tolbiac est une longue longue artère qui partage le treizième arrondissement de part en part.


Chantier sur voies ferrées
Débouchant dans le quartier d' immeubles de verre et d'acier de Paris-Rive Gauche, à proximité de l'Université de Tolbiac, elle amorce son imperturbable trajectoire incliné en desservant tour à tour les avenues d'Ivry et de Choisy (qui forment un triangle contenant le quartier chinois) et enfin le quartier de Maison Blanche (rues du Moulin des Près, de Bobillot, Barrault, Vergniaud, Wurtz...)

 

 

 

Mascaron visage - rue de Tolbiac

           

 Vaste artère de circulation la rue de Tolbiac plantée d'arbres qui protègent l'omniprésence du baron Haussmann et de ses balcons ventrus, la voie tracée en trois étapes à la fin du XIX siècle s'appelait "rue du Transit". Elle avait été conçue pour servir de voie intermédiaire  entre les boulevards extérieurs les Maréchaux qui aurait fait le tour de Paris. Seule la partie rive gauche de Paris a été achevée.

 

 

Rue Wurtz -1817-1884 - chimiste

  A l'angle de la rue Wurtz, qui ne se signale par aucun trait distinctif, la rue d'Alésia reprend discrètement la boucle, à la suite de la rue de Tolbiac

 

 Une banque ppulaire place Coluche

        La rue d'Alésia, c'est le changement dans la continuité. Nous l'avons longée en mode automatique, dans l'espoir de trouver quelque part, en fin de compte, un débouché. L'échappée attendue est une vaste intersection où vient incidemment se ramifier une petite place qui porte le nom de Coluche, le président des Coeurs.

 


 

 

 

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 18:17

 

      Aux lendemains de la défaite  infligée par Bismarck à Napoléon III en 1870, le peuple de l'Est de Paris, s'élève contre une assemblée nationale jugée majoritairement "rurale, monarchique et bonapartiste", qui s'empresse de vouloir mettre fin aux hostilités.

Les héros du siège prussien de l'hiver 1870-71 se voient dépossédés  de leur héroïsme et de la souffrance endurée  La révolte gronde dans l'Est de  Paris concédé depuis Haussmann, au peuple (ouvriers et de petits artisans), tandis que les bourgeois de l'Ouest de la capitale qui soutiennent avec ardeur Thiers et  l'Assemblée, désertent Paris pour trouver refuge à Versailles.

A Montmartre, une tentative de répression mandatée par Thiers s'oppose à la résistance des habitants : à Belleville, à Ménilmontant, puis ailleurs, des barricades se dressent, une chaleureuse solidarité s'établit parmi les opposants. Le drapeau rouge pavoise sur la façade de l'Hôtel de Ville où la Commune a établi son siège, la Colonne Vendôme, symbole du despotisme napoléonien est détruite... L'insurrection du 18 mars éclate .

Mur des Victimes des Révolutions

mur des victimes des Révolutions - Père Lachaise


Sur les hauteurs de la Butte-aux-Cailles, un groupe d' insurgés établit son quartier général et parvient un long moment à tenir  à distance les "Versaillais" qui tentent de reprendre la capitale. Après une victoire des "Communards", les "Versaillais" s'emparent de la Place de Clichy en mai1871  et reprennent définitivement l'avantage. Les insurgés ne veulent pas poser les armes ; les combats se poursuivent âprement pour se terminer au pied du cimetière du Père-Lachaise.

La répression qui suit, sommaire et sanglante, nous transperce toujours d'un  frisson...


Folie d'automne square brassai

Que cet arbre égraine ses lettres d'or en l' honneur des Communards fédérés tombés au cours de cette rébellion et à tous ses martyrs... 

 

Affiche Fête de la Commune 24 septembre

La résistance communarde, à l'origine de changements sociaux qui s'établissent de fait, à la faveur des vacances laissées par les Versaillais et leurs suivants,  ressort toutefois  magnifiée de cette tragédie, et sera  longtemps encore célébrée sur la petite enclave en hauteur, plantée de quelques arbres, où la rue des Cinq Diamants se lie à la rue de la Butte aux Cailles.

 

Place de la Commune - vue d'ensemble

Le décor industrieux d'antan s'efface pour laisser place à la fête, mais n'a pas tout à fait oublié les musiques de guinguettes

 

fresque square Brassai

      L'humour s'invite parmi les bambins, nouveaux arrivants perchés square Brassai, au fait des escaliers de la rue Atget.

Décal femme rue Jonas

Décal homme rue Jonas

Décal danseurs rue Jonas

Et sur les murs de la rue Jonas, s'étalent dans la bonne humeur, les petits jeux coquins... pour le plaisir des badauds

ancienne boucherie rue des Diamants

Rideau sur le passé, ferons-nous parler l'avenir ?

 

 

 

 

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 22:16

 

 

 

Nous avons laissé le métro vaquer imperturbablement à ses allées et venues  le long de l'avenue Auguste Bianqui festonnée d'arbres, dont le tons verts se modifient au fil des jours.  

Courbe du Bd Blanqui et de la ligne aérienne du métro

     La vacuité de l'avenue s'offre généreusement à la circulation automobile ; rares sont  les piétons, isolés au milieu du bitume, qui arpentent les trottoirs sans avoir l'impression d'avancer ... là  où la Bièvre s'étendait langoureusement en pleine campagne au pied de la Butte-au Cailles, encore partie intégrante de Gentilly.


Courbe du Bd Blanqui et rame de métro

      La courbe aérienne du métro évoque discrètement la couche du petit fleuve, qui amaigri, a fini par se laisser ensevelir sous le béton.

 

La rue Eugène Atget commence sous le porche d'un immeuble

      Du béton, des murs, des fenêtres, des logement encastrés les uns sur les autres, construits à la chaîne... et tout à coup dans un mur, une échappée qu'on n'attendait plus.

 

 

La rue Eugène Atget (escalier) commence sous le porche d'u

    Sous les pavés, la plage...sous le béton, des jardins.

Et dire qu'on nous exhorte si souvent à ne pas rêver.

Une pancarte  vient d'indiquer " passage communautaire".

Peut-on adhérer ? Je procède avec circonspection.

 

 

Rue Atget (escalier) 1

 

      Plus loin, une plaque municipale confirme très officiellement que la cascade d'escalier, qui dévale la Butte-aux Cailles, est depuis 1978 ... une rue.

 

 

Rue Atget (escalier)2

Rue escarpée, chemin à chèvre...le passage qui a pris le nom d'un enfant de la butte relie par une faille discrète, l'impersonnel boulevard Bianqui à des quartiers plus "inspirés".

Eugène Atget affectionnait les petits métiers du "Vieux Paris" qu'il entreprit d'immortaliser en les captant sur le vif à l'aide de son appareil photographique. De l'amour de l'art au reportage photographique, il n'y a plus eu qu'un pas.

 

Arrivée en haut de l'escalier de la rue Eugène Atget

Parvenus à bout de course, nous mesurons le chemin parcouru entre deux mondes qui se télescopent,  en aboutissant sur une petite rotonde jalonnée de fleurs.

 

Square Brassai en haut des escaliers de la rue Eugène Atge

Il me semble maintenant  tout à fait raisonnable d'avoir parcouru un cheminement qui nous mène d'Atget à Brassai.


Square brassai 2

      Brassai, Hongrois d'origine, Parisien d'adoption, ami de Prévert et d'Henry Miller sut également saisir les scènes et les personnages de la  misère quotidienne entourée de ses graffitis, aussi bien que les figures de la "haute société" et celles du monde artistique et littéraire du Montparnasse auquel il était attaché.

 

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 01:54

 

 

          Au détour de la  rue Vergniaud qui parait calme et sans histoires, un drapeau tricolore fouette les nuages pour dégager le ciel et le paysage.  

 

Immeuble fondation de la France Libre - angle rue de la col

           A l'angle de deux rues, un bâtiment de brique résolument patriotique abrite depuis 1945 la Fondation pour la France Libre.

Maison de la France Libre - emblême

      La Fondation s'est donnée pour but de perpétrer le souvenir des Résistants et des victimes de la déportation lors de la deuxième guerre mondiale : "L'union fait la force" clame son éloquente emblème.

Elle dispose d'un club, où sont organisées des conférences ou des expositions, diffuse des périodiques..

http://www.france-libre.net/

 

Fondation de la France Libre 1angle rue de la colonie et ruRue de la colonie - Maison de la France Libre - hommage au

En 1945, la Fondation des Français Libres nouvellement créée installe son siège au 59 rue Vergniaud ; elle diffuse la Revue de la France Libre. Dissoute en 2000, elle devient alors Fondation de la France Libre et rend hommage à toutes les forces armées alliées à la France au cours de la deuxième guerre mondiale,

 

Ancienne entreprise peinture maçonnerie condamnée rue

      tandis qu'à quelques pas de là, l'enseigne d'un atelier d'artisan se fond dans une façade lézardée de vignes vierges éteintes. 

La rue de la Colonie ainsi nommée pour faire allusion à la présence active d'une "colonie" d'artisans dans ses parages, change de mains.

 

Immeuble Art Nouveau rue Vergniau

      D'autres immeubles sévères, que divertissent heureusement le souvenir de "la vigne au vin", gardent  bon pied, bon oeil.

 

Enfilade de maisons traditionnelles rue de la colonie

      De façon impromptue, à l'ombre de l'austère Fondation de la France Libre, se déroule comme un ruban,     une rue villageoise baignée de lumière.

 

Façade à persiennes - rue de la colonie

      En face, les persiennes se referment à demie  pour modérer les intrusions parfois trop tapageuses d'un astre facétieux qui s'invite de façon intermittente dans les tranquilles demeures.

 

Petites maisons traditionnelles- rue de la colonie

      L'été tire à sa fin, la pluie nous offre la bénédiction d'une accalmie, le silence comme le soleil est d'or. L'instant privilégié se fige. Les maîtres des lieux encore en villégiature, seront bientôt de retour.

 

 

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  • : Balades avec mon chien
  • : Mes promenades avec Pistol, bouledogue français ; sa vie, ses amis chats, chiens, vaches et chevaux. Balades insolites dans Paris et ses environs. Nos voyages, nos lectures, nos loisirs.
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Un éloge !

Nous autres français sommes bien égoïstes. Lorsqu un pays dispose d un blog comme Balades avec mon chien, il devrait le traduire en anglais, italien, espagnol, japonnais, chinois etc... que le reste du monde en profite. D ailleurs, Armide mérite un auditoire bien plus large que 60 millions d internautes (plus quelques belges, suisses, quebecois). En tous cas, j adore Balades avec mon chien et je suis loin d être seule !

       

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