Nous avons gagné Avesnes la veille de la "32ème Foire aux Mouches", fête traditionnelle du tourisme, de l'artisanat et du commerce.
L'emblème de la Ville d'Avesnes-sur Helpe consiste en bandes rouges et or disposées en diagonales.
Les mouches (on parle parfois aussi d'abeilles) sont venues ultérieurement ceinturer le blason..
Elles proviennent d'une légende selon laquelle la Vierge aurait jeté un essaim de mouches pour protéger la ville d'Avenes (faisant alors partie des territoires de Bourgogne et des Pays Bas) prise d'assaut par l'ennemi français.
Il existe une variante à cette légende : le château fort d'Avesnes comptait une multitude de ruches ; les abeilles effrayées par les mitrailles de l'attaque française poursuivirent les assaillants et les dispersèrent.
La traditionnelle "Foire des Mouches" chercherait-elle à leur rendre hommage ?
Les abeilles au miel qu'on achète par sachets chez le confiseur ont gardé elles aussi leurs lettres de noblesse.
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Avesnes est fondée au Xè siècle par un certain Widrich le Barbu qui édifie d'abord une tour.
Son fils Thierry, construit un château sur une falaise culminant la ville, dans le but de surveiller les itinéraires entre le Brabant et la Bourgogne (il entame un schéma de fortification qui ne fera que s'accroître à la faveur des successions)
Le seigneurs d'Avesnes sous la tutelle du comte de Hainaut tentent progressivement de clamer leur indépendance.
La toute puissance de la maison d'Avesnes atteint son apogée au XIè siècle avec Jacques d'Avesnes, compagnon de Richard Coeur de Lion. Il meurt au cours d'une croisade.
Son fils Gauthier meurt à son tour en ne laissant qu'une fille. Commence alors une succession dominée par un jeu de mariage à des princes étrangers.
Le fils cadet de Jacques d'Avesnes épouse Marie de Constatinople, comtesse de Flandre et du Hainaut. A la mort de cette dernière, Avesnes et le bourg voisin de Dompierre se disputent la province du Hainaut.
Saint-Louis arbitre cette querelle et attribue la province du Hainaut à Avesnes dont les activités artisanales (draps et tannerie) et commerciales prospèrent dès le moyen age.
Avesnes se rattache ensuite à la Bourgogne
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Le carillon (composé de 48 cloches, dont "la grosse Charlotte", réplique exacte de la "Charlotte" donnée par Charles Quint et sur laquelle étaient gravés les mots de "Vive Bourgogne") qui signale tous les quart d'heure par un fragment du "Chant de Saint-Nicolas" a bercé mon enfance, comme celle de mes parents.
Le Carillon s'est tu lors de la Révolution. Au cours de la Première guerre mondiale, les Allemands ont bien tenté de descendre les cloches pour les fondre, mais ont renoncé à s'attaquer à la trop lourde Charlottte.
Lors de la Deuxième guerre Mondiale, le Beffroi fut détruit. La grosse Charlotte ne souffrit que d'une fêlure.
Ma mère, devenue "parisienne par accident", est restée fidèle à sa belle ville d'Avesnes et ne manque jamais de commander la traditionnelle "queniole" de Noël chez un professionnel des "spécialités avesnoises", tout comme le faisaient déjà nos grands-parents.
L'hôtel de Ville du XVIII è siècle, magistral, aux balustrades imposantes.
La ville a bénéficié d'une expansion économique sans précédent avec l'avènement de l'industrie du textile au XIXè siècle
Le "Crédit Agricole". l'immeuble cossu illustre la confiance dans la toute puissance de la prospérité liée à l'avènement de l'industrie au XIXè siècle