Pluies en suspension, rafales de vent visqueuses..C'est novembre en avril à Paris.
Tout pourtant était fin prêt pour la fête ou presque...
Les volets de nos étroites fenêtres sur le monde, suturés depuis des temps immémoriaux, sont restés clos, pour quelques jours encore, quelques semaines peut-être...
Les vitres, depuis des mois occultées par un voile monochrome, figé au statique entre blanc et noir, ont été lavées avec ardeur en prévision du Grand Jour qui devrait voir surgir des couleurs vivifiantes, et libérer des lueurs d'espoir, encore prisonnières.
Mais, le soleil, tapis dans des lieux inaccessibles depuis la saint-Martin, n'a fait que de fugitives apparitions, au gré d'interminables tergiversations entre chantages et révoltes, doutes et détermination, enthouiasme et résignation. Attend-il encore l'assaut final du légendaire trio de glace Saint Pancrace, Saint Mamert, et Saint Gervais, dont le patronage n'est pas souvent favorable, ces saints que Rabelais décrivait comme des "Gresleurs, geleurs et gasteurs de bourgeons", ou encore, attend-on à échéance plus lointaine, les prédictions peu fiables et controversées de ... Saint Médard ?
Dans l'attente de voir poindre des jours meilleurs
On tente , comme nous y invitait Cocteau, de redécouvir enfouies au plus profond de soi, des possibilités oubliées :
"TRAVERSER LES MIROIRS !"