Le Carnaval de Rio fait rêver, et les amants célèbrent leur romance à Venise
Et Paris ? Paris avait perdu son Carnaval ...
Paris a eu son carnaval, parmi les plus importants du monde depuis le Moyen-Age.
A l'origine, les festivités avaient un tour religieux. "La fête de l'âne", une des premières répertoriées, évoquait l'entrée de l'âne portant Jésus à Jerusalem. La commémoration avait lieu le 7 janvier, jour de la Circoncision. Une procession solennelle suivait la céromonie, au cours de laquelle des rites de plus en plus étranges étaient pratiqués. L'esprit de la fête évolua et la farce évinça progressivement l'esprit religieux qui fut tourné en dérision et relégué au second plan. On se mit à élire de faux évêques et de faux papes. Les mascarades se tenaient dans les édifices religieux puis dans les monastères. Les prêtres eux-mêmes se prêtèrent au jeu... "La fête des fous" avait remplacé "la fête de l'âne".
Les débordements prirent une ampleur qui inquiétèrent les autorités tant civiles que religieuses... Ces fêtes furent progressivement interdites vers 1520
Les ruptures des périodes de jeûne religieux entre le Mardi Gras et la Mi-Carême donnent lieu à des réjouissances, au cours desquelles on se préoccupe d'impliquer et de mettre à l' honneur différentes corporations...
D'abord les artisans ... et la police !
On commence par "sortir le Boeuf Gras"...
"Reines des Blanchisseuses".
Aux différentes coporations à l'honneur viennent bientôt se joindre les étudiants des Beaux-Arts avec leur char du "Lavoir des Beaux Arts" et leur hymne des Pompiers
dont Monet, battent leur plein..
Certains esprits pudiques chagrinés par le tournure orgiaque que prennent parfois les événements parviennent à faire édicter des mesures de plus en plus répressives pour tempérer les élans . Confetti qui transforment la Seine en une marre de mosaïques et serpentins qui coiffent les arbres de perruques multicolores sont bientôt interdits
et du Nouvel An chînois ; nous entammons l'Année du Tigre
Tous nos voeux ...