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4 septembre 2011 7 04 /09 /septembre /2011 03:39

 

 

 

 

Sous une pluie battante, nous nous sommes laissés aller à descendre  la rue Daviel qui mène sans crier gare, à un espace névralgique de deux directions opposées. Il nous faudra commencer par un bout, mais lequel ...

 

Rue Vergniaud- rue Kurtz - place- temple Antonioniste

 

La pluie semble enfin décidée à observer une trêve qui nous permet de réaliser, seulement maintenant, que tout compte fait, nous sommes  descendus plus bas au-dessus du niveau de la mer, et que nous nous trouvons au beau milieu d'un carrefour anonyme de deux rues . Un temple d'une blancheur immaculée, aux lignes sobres et discrètes, marque d'un Y l'intersection  des deux voies.

 

Rue Vergniaud- rue Kurtz - culte antonioniste

Le culte antoiniste est né  au début du XIX siècle de l'expérience d'un ouvrier belge du nom de Louis Antoine. Influencé par les préceptes spirites d'Allan kardec , il entreprend d'exercer ses talents de médium sur des malades, ce qui lui vaut un procès retentissant pour exercice illégale de la médecine.

Cependant, les compte-rendus de ses interventions sont lues dans les salles de culte : les adeptes se font plus nombreux et il obtient rapidement la reconnaissance officielle d'organisme d'utilité publique à Jemmeppes (dans les environs de Liège).

Les temples se multiplient en Europe comme aux Amériques, et le mouvement antonioniste dont le but est de soigner sans exiger de conversion en contrepartie, bien que considéré comme une secte, est toléré et protégé comme association cultuelle loi de 1905

 

Pour le moment, encore sonnés et trempés par l'averse, nous marquons un moment d'hésitation devant le choix immédiat qui s'impose devant nous :  deux rues  austères et sans vie :

 

Rue Vergniaud - 1753 - 1793 Député girondin

L'une d'elle porte le nom d'un député girondin,

 

Rue Wurtz -1817-1884 - chimiste

L'autre, encore ruisselante de gouttes, porte celui d'un médecin expert dans le domaine de la  chimie appliquée à la médecine. Les effets de condensation atmosphérique sur les corps étaient-ils restés d'insondables  énigmes dans son esprit ?

 

 

Passerelle métro ligne 6 et siège Le Monde - Bd Blanqui

 Nous nous sommes contentés de longer le segment de la rue Vergniaud qui mène droit à la passerelle métallique du métro aérien. Le métro parcourt un long moment le boulevard Blanqui, lequel, sans y paraître, n'a  cessé de contourner discrètement la Butte-aux-Cailles.

 

Siège social du Monde - Bd A. Blanqui 2

Émergeant, d'une façon parfaitement inattendue, d'un décor de métal encadré de chlorophylle,  le monde se déploie devant nous

En 2006, pour fêter dignement le soixantième anniversaire de sa première parution, le journal "Le Monde" décide délire domicile dans les anciens locaux d'Air France, derrière une imposante façade où une colombe dessinée par Plantu survole les pays en suivant les vers de Victor Hugo...

 

Passerelle métro aérien Glacière

De nouveau, les nuages se sont groupés en congrégation : ils complotent un nouvelle averse. Nous jugeons prudent, mais insolite de prendre abri dans des lieux réservés aux initiés de la combine,  où se terrent souvent âmes en détresse et divers spécialistes de petits larcins, adossés sur les colonnes ou avachis au pied des  piliers  qui soutiennent la charpente de brique et de métal du viaduc. Nulle mauvaise rencontre pourtant

. Un terrain de sport entièrement grillagé sous la voûte du viaduc, permet aux jeunes du quartier de se retrouver et de se surpasser au basket sans que personne ne trouve à redire. Nous laissons les gamins décharger leurs tensions dans notre dos. En tractant  paisiblement nos birkentocks, nous gagnons l'entrée officielle de la station Glacière dont les composteurs ressemblent à s'y méprendre à des pièges à souris.

 

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28 août 2011 7 28 /08 /août /2011 15:50

 

 

 

         Il était une fois un village presque semblable à beaucoup d'autres, où les troquets "de l'Amitié", calfeutrées entre deux ateliers étaient le refuge d' initiés, affairés devant des jeux de cartes, entourés d'effluves capiteux de bouquets d'alcools  et de volutes de fumées céruléennes.

A la faveur d'une révolution silencieuse menée par d'habiles spéculateurs, les anciens lieux de rencontre, où se renouvelaient chaque jour les voeux de fraternité se sont éclairés,  transfigurés...

Avec le temps, ces sanctuaires se démocratisent en ouvrant toutes grandes leurs portes, devenues méconnaissables sous leurs nouvelles peintures, à des  usurpateurs exogènes très "branchés" en quête de soirées exotiques.

Il en est de même en ce qui concerne d' anciennes petites voies du voisinage,  généreusement concédées aux classes laborieuses, au cours des deux premières décennies du XX siècle, lesquelles étaient autorisées à y établir domicile pour poser leur besaces le soir venu, et savourer paisiblement une soupe mitonnée par une femme méritante, génitrice de leur nombreuse progéniture.

On produisait ; ils remplissaient leur devoir patriotique : l'avenir du pays était assuré.

 

 

 

Villa Daviel

 

   Un toit, un étage, trois fenêtres, une porte, un jardinet : le bonheur est distribué par parcelle.

La villa Daviel est un discret appendice de la rue éponyme sur laquelle s' accroche "la Petite Alsace". Les deux lotissements locatifs conçus en 1911 par l'architecte Jean Walter étaient destinés à loger les familles nombreuses.

Arrivent les années soixante : l'industrie s'essoufle, les produits ne trouvent plus preneurs. Les "sociétés en pleine expansion" implosent. Les quartiers ouvriers s'étiolent. Les carrosses rouillent, les citrouilles pourrissent sur place, les cochers redeviennent souris poursuivis par de faméliques chats errants. Le chômage devient rampant.

Les résidents contraints d'abandonner leurs pénates, leurs voisins et amis,  laissent derrière eux les souvenirs d'une époque révolue, pour s'en aller peupler de gigantesques ghettos de béton, ou dans le meilleur des cas des cités pavillonnaires perdues en périphéries proches et lointaines de Paris.

 Villa Daviel 2

 

          La petite rue retranchée, où les mères assises sur une chaise de paille accolée au mur,  attendent le retour échelonné de la maisonnée, au crépuscule tout en se prêtaient de bon  coeur à  des échanges de voisinage, où les enfants revenus de l'école se retrouvent pour se livrer sur le pavé à des parties de ballons parfois malencontreux, en attendant le souper , s'est tue.

Désertés  les lotissements ont été revendus lot par lot à une clientèle très huppée dont les membres se confédèrent dans une réclusion  protégé du monde.

 

 

 

Villa Daviel - entrée maison fleurie

 

     Nées d'un rêve de capitalisme idéal, où l'éveil de préoccupations sociales en faveur des travailleurs méritants devait favoriser la productivité, les petites maisons de la Villa Daviel sont maintenant propriétés très privées et leur intimité exclusivement préservée.

 

 

 

 

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 16:24

 

 

 

Le discret passage Barrault nous a ramenés sur nos pas,  rue des Cinq Diamants. Nous avons rejoint la rue des Buttes-aux-Cailles qui nous a déposés, sans surprise cette fois, au carrefour de la sévère rue Barrault, marqué par le présence toujours prestigieuse de l'ancien Institut des Études Supérieures de Communications  qui porte encore fièrement les couleurs du mythique sigle de PTT. 

Rue Daviel - vue d'ensemble

      Devant  nous s'étend,  telle une corde à linge une rue grise et insignifiante, que viennent agrémenter d'un côté,  d'insolites pignons de tuiles rouges accrochés, serrés les uns contre les autres. 

 

 

La Petite Alsace - desente rue Daviel

 

      Faisant fi cette fois de la rue Barrault qui ne doit son attrait qu'à une vue sur la coupe transversale de la butte,  nous sommes irrésistiblement attirés par  une série de  maisons de poupées, soigneusement alignées sur un morceau de trottoir de la rue Daviel, dont les façades zébrées de colombages évoquent un petit coin d'Alsace.

 

 

La Petite Alsace - vue descendante


               Avenantes et colorées, mais pourtant sobres dans leur exubérance, elles rompent l'austérité  ambiante  par leur apparence exotique, mais surtout, par ce petit quelque chose de végétal,  une coquetterie inattendue. 

 

 

 La Petite Alsace - plusieurs maisons

 D'abord agraire, et vigneronne, puis repaire de chiffonniers bricoleurs qui s'affairaient à survivre autour d'une Bièvre réduite à l'état de ruisseau avant de disparaître dans les entrailles de la ville, l'ancienne portion du village de Gentilly annexée à Paris à la fin du XIX, attira à la faveur de l'ère industrielle florissante, des usines entourées ...  de maisons ouvrières.

 

La petite Alsace - vue montante

 

A l'aube du vingtième siècle, un architecte natif de Montbéliard, Jean Walter, déjà rodé à la conception de cités jardins dans les environs de Paris, imagina "La Petite Alsace" pour le compte d'une coopérative immobilière.

 

 


La Petite Alsace -détails de façadesLa petite Alsace

 

      Coquettes et pimpantes, ces maisons d'exception sont dotées d'un jardin isolé de la rue par une barrière de bois peinte en bleu

 

La Petite Alsace - cour intérieure 2

      Je parviens à faire une incursion discrète sous le porche,  et découvre un petit coin de bonheur aussi paisible qu'inattendu

 

La Petite Alsace - Cour intérieure

      Les "Russes Blancs", chauffeurs de taxi, qui ne souhaitaient pas être mêlés aux ouvriers des usines Panhard et Citroën implantées dans le quartier, y avaient établi leur résidence. Au fond du jardin, dominant le mur, on peut apercevoir la silhouette blanche d'une rangée de petites isbas.

Connue aujourd'hui sous le nom de "Petite Russie" , la cité du haut logeait les ouvriers de l' usine Citroën. Bâtie en surplomb à la hauteur du troisième niveau du banal  immeuble du 22  de la rue Barrault dont je me suis vue refuser l'entrée, il n'est plus possible d'y accéder.

 Sous la dalle où reposait la "petite Russie", les locataires de la "petite Alsace" rangeaient leurs taxis..

 

 

La Petite Alsace - détail d'une façade

      Les vendanges attendront, les résidents semblent en vacances

 

 

 

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20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 18:14

 

 

 

Le territoire champêtre de Monsieur Barrault, (ancien propriétaire des lieux, tombé dans les oubliettes à la faveur de l'annexion d' une portion du village de Gentilly à Paris), a gardé quelques marques de plus en plus estompées de la vie industrieuse d'antan. Les anciens occupants ont quitté leur monde, chassés par la mort ou pourchassés par d'âpres spéculateurs qui après avoir racheté, à bon prix, les modestes maisons ouvrières entourées de jardinets, les ont transformées en rutilantes "maisons de ville".

 

Plaques émaillées - Passage Barrault

Retapées à peu près à l'identique, repeintes, clinquantes et barricadées, elles restent les derniers bastions d'un monde englouti. A l'entrée du chemin, on se prend à hésiter : l'étroit couloir aux pavés inégaux, aux abords peu amènes ne paraît pas sordide ; il n'est pas accueillant pour autant...

 

 

Passage Barrault - l'Hôte

- N'ayez crainte, m'assure l'hôte clandestinement planté au seuil de l' intime boyau, ce n'est pas votre poids qui  risque de provoquer quelque éboulements dans les entrailles, lesquels il est vrai, pourraient, mais de façon peu vraisemblable, ensevelir à leur tour, un monde nouveau, d'habiles artisans du commerce et des finances

 

 

 

 

Passage Barrault - jardinet en terrasse 1

Le lutin de service nous le confirme : bien que privé, l'étroit passage du bonheur est une servitude qui  tolère une traversée occasionnelle, et çà et là,  quelques regards furtifs  peut-être....

 

 

Passage Barrault - pavés

      Quoi que  le chemin chaotique ait gardé l'allure besogneuse d'un obscur dégagement, il semble qu'un parti pris ait été délibérément choisi d'en cultiver la rusticité et  la nonchalente  désinvolture.

 

Passage Barrault - porte encadrée de lierre

  •       "Alors le Roi et la Reine, après avoir baisé leur chère enfant sans qu'elle s'éveillât, sortirent du château, et firent publier des défenses à qui que ce soit d'en approcher". 

 

 

Passage barrault - ensevelissement végétal

 

  •       "Ces défenses n'étaient pas nécessaires, car il crûr dans un quart d'heure tout autour du parc une si grande quantité de grands arbres et de petits, de ronces et d'épines entrelacées les unes dans les autres, que bête ni homme n'y aurait pu passer : en sorte qu'o ne voyait plus que le haut des tours du Château, encore n'était-ce-ce que de bien loin".


Passage Barrault

      Les âcres effluves  des eaux vannes sont  étouffées, les haillons ont flambés, éclats de voix et machines se sont tues ...


Etroitesse passage Barrault

      Les poubelles en bordure de chemin font sentinelle ...


Passage Barrault - camion des éboueurs

 

      Nous nous tenions sur le trottoir, dos bien droit, fessier serré, mais en la circonstance, devons négocier une circulation alternative . Affables, et quelque peu étonnés  de nous rencontrer, les éboueurs de la ville de Paris nous laissent  aimablement la priorité. Avec mille précautions, ils arrêtent leur énorme convoi. Nous rasons les murs tant que nous le pouvons. Ils reprennent leurs étroites manoeuvres. Ils passent ....

 

Passage Barrault - descente vers la rue Barrault

Il passent !

Et nous aussi ....

 

 

  • Charles Perrault - "La Belle au Bois Dormant"
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17 août 2011 3 17 /08 /août /2011 00:29

 

 

La rue de la Butte-aux-Cailles vient de nous déverser dans une rue perpendiculaire et rectiligne,  triste et peu disserte,  sous un ciel blafard. Sans en avoir vraiment conscience, ne venons de quitter la butte, pour basculer dans la quartier dit de la "Maison Blanche".

Rue Barrault - enchevêtrement urbain 2Rue Barrault - enchevêtrement urbain 1Rue Barrault suite végétale

Les retombées de la Butte permettent heureusement d'oublier le climat  austère et sans attrait d'une voie rectiligne qui finit par se perdre, comme elle semble avoir commencé, quelque part, dans le voisinage périphérique des boulevards.

D'un côté pourtant, la rue sans histoire, (qui porte incidemment le nom de Barrault, ancien propriétaire de la parcelle de terrain, tombé depuis lors dans l'anonymat, avant que ladite parcelle ne soit réquisitionnée et que la voie n'y soit tracée), parvient à nous offrir le divertissement d un panorama attrayant, où bribes de toits superposés dans la plus grande  fantaisie,  échantillons de façades enclavées les unes dans les autres, menus détails accrocheurs, offrent la perspective ludique d'un village bâti en espalier.

De l'autre,  l'austérité d'une succession ininterrompue de façades  d'immeubles anonymes et ingrates, dont les entrées sont jalousement protégées par des digicodes indécryptibles, parviendrait facilement à nous extraire des bâillements.

Je tente vainement d'obtenir les bonnes grâces d'un résident du n° 22 qui vient malencontreusement de laisser  refermer derrière lui, le précieux sésame, dans l'espoir de me voir octroyer la bienveillante opportunité  d'un regard furtif sur un petit coin mystérieux de Russie, enfoui dans la cour intérieure  d'un immeuble banal, situé dans une quelconque  rue du du treizième arrondissement...de Paris.. Mais ce sanctuaire, est résolument privé. La réponse est sans appel...

 

Rue barrault - suite végétale 2

Rue Barrault - maisonnette campagnarde

     Il me faut un moment avant de réaliser le nombre d'immeubles HLM alentour. Disséminés dans l'espace,  calmes et discrets, tant par la sobriété de leur architecture que par la discrétion (inhabituelle) de leurs résidents, ils s'intègrent sans discordance aucune dans le voisinage d'anciennes maisons ouvrières, souvent rachetées à leurs propriétaires par des nouveaux occupants, habiles spéculateurs, résolument  soucieux de protéger leur "fief' des regards importuns du vulgaire, mais aussi, de se démarquer d'une population  d'extraction "inférieure", exogène à leur milieu. Les rappels, multiples, postées à cet effet, sur le seuil des portes des nouveaux "seigneurs", ne manquent pas de dissuasion.

 

 

Rue Barrault - vue passage motant 2

     Un reliquat de convivialité villageoise anime-t-elle encore ce quartier ? Un technicien de surface de la ville, en cours de tournée dans les parages, m'affirme qu'elle survit, miraculeusement, bien que dans des lieux, spécifiques, bien définis, historiquement dédiés.

Quant à la solidarité communautaire, le replis sur soi affiché par les nouveaux "arrivés" me permet d'en douter.

 

 

Rue barrault - vue passage montant 1

Les habitations qui gravitent le petite rue  transversale qui monte, ont la grâce de "maisons de maîtres" et présentent toujours de "beaux restes" : recherches dans le travail de ferronnerie du balcon, dans l'ornementation modeste du vantail qui couronne le pas de porte et les deux marches usées qui en permettent l'accès. Les persiennes restent résolument closes en cet après midi de juin. Le village se meurt-il ?

 

Angle rues Brrault et Daviel - bureau de poste 1

La physionomie rustique de la rue Barrault est perurbée par l'irruption altière d'un massif édifice de brique aux immenses ouvertures fermées per de lourdes paupières de toiles bleue. Le "monument" construit aux environs des années 1880 abritait l'école nationale supérieure des télécommunications...

la Poste, pour faire court et simple.

 

 

 

 

 

 

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13 août 2011 6 13 /08 /août /2011 18:18

 

 

 

Juchée sur la Butte,  la place Paul Verlaine,  permet de reprendre souffle : là où l'animation turbulente de la nuit et les marques festives qui jalonnent  la rue de la Butte-aux-Caille marquent un arrêt, l'eau à profusion et la tranquille convivialité des riverains viennent prendre la relève du vin

Place Paul Verlaine

une escale d'autant plus rafraîchissante, si on n'en juge  les bienfaits concomitants d'une eau tiède et ferrugineuse qui jaillit des tréfonds de la terre, distribuée à la demande, par un puits artésien...séparé de seulement quelques pas d'un "établissement de bains" rempli de la même eau, tirée de quelques six-cents mètres en sous sol.

Sur l'espace triangulaire planté d'arbres qui associent étroitement et fort à propos, les deux installations hydrothérapeutiques, les paisibles boulistes du quartier se retrouvent.

 

sculpture Henri Rousselle

      En face,  déjà légèrement en contrebas,  on ne distingue d'abord que  le  vélum feuillu d'une congrégation de marronniers blancs : c'est un jardin où sous le regard attentif de leurs mères, de tous petits enfants bâtissent des châteaux, s'émerveillent de leurs capacités nouvellement acquises, ou déconcertés par leurs limites, s'acharnent à marcher plus loin, courir plus vite,  grimper plus haut chaque jour, se résignent parfois dans une entente consensuelle à suivre les pas des décideurs nés, où se livrent âprement aux premières luttes pour exister...

Et au-dessus de la mêlée, inaccessible et ignoré, le regard impavide et déterminé d'un homme pétrifié pour l'éternité, président du conseil de son vivant, qui portait le nom d' Henri Rousselle.

 

 

Fabrique de galoches Lefèvre vue du square henri Rousselle

 

Je referme avec soin la petite porte du square qui m'arrive à la taille et contourne une maison qui marque l'angle de la rue de la Butte-aux-Cailles, et ne semble pas disposée à ensevelir ses activités passées dans l'épaisseur de ses murs. 

 

 

Rue de la Butte aux Cailles - façades immeubles anciens

 

      Les fêtards de la nuit récupèrent. A la lumière du jour, la rue de la Butte-aux-Cailles reprend une  physionomie villageoise de bon aloi.

Nous sommes dimanche. La boulangerie a fermé sa porte à grelots. De son côté, le bar d'à côté, et tous les autres se sont octroyés congé. La rue est à peine animée par le passage souvent fortuit de rares voitures ou piétons.

 

 Place de la Commune - vue d'ensemble

 

  A la croisée des chemins, place de la Commune, le silence !

Les gracieuses sylphides de la fontaine Wallace se sont figées.

Nous sommes dimanche : chacun retient son souffle 

 

Rue de la Butte-aux-Cailles - maisonnette campagnarde

 

  Une porte close sur l'intimité paisible d'une rue provinciale.

Les persiennes s'éveillent à moitié seulement ;   

 

Pochoir enfant black - rue de la Butte aux-Cailles

et en chemin, toujours fidèles, de charmants compagnons de voyage sortent des murs. Veulent-ils me transmettre un message, une requête ou simplement un bonjour ?

 

Pied de la Butte aux Cailles- rue de la Butte...

La facétieuse rue de la Butte aux-Cailles nous surprend, en se coudant à angle droit quelques dizaines de mètres plus haut, avant d'amorcer une descente sportive, toits encastrés les uns dans les autres tels les pièces d'un puzzle.

La chevauchée est interrompue par l'émergence un peu abrupte d'une rue perpendiculaire.

 

 

 

 

 

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 15:22

 

 

 De la place de la Commune de Paris, coulent comme des ruisseaux, des chemins qui  serpentent et s'interceptent au gré de la fantaisie qui les anime. Nous venons de longer  les trottoirs de la rue de la Butte-aux-Cailles, où se succèdent de façon ininterrompue, cafés-brasseries-bistrots-restaurants,

square près de la place Paul Verlaine

quand nous rencontrons le square Henri Rousselle où le dense feuillage des arbres filtre avec une prévenance délicate, les éclats du soleil. Nous prenons plaisir à le contourner avant de rejoindre une place légèrement inclinée qui lui fait face.

Occupant sur la place Paul Verlaine une position avantageuse, émerge  la silhouette rose d'une bâtisse de plein pied, dont les ouvertures sont agrémentés d'aimables arrondis, chapeautée d'un amalgame de toits pentus parsemés de cheminées, et de dômes encastrés les uns dans les autres. 


Pl Verlaine - Bains-douches et piscine

          Je m'en approche, entrouvre  la porte d'entrée, et découvre la beauté intérieure de l'un des premiers établissements de bains implantés à Paris, où une eau limpide sur fond bleu repose sous une venelle d'arches de béton.

Natation corrective du Dr Madeuf - piscine de la Butte-aux-

          Conçue par l'architecte Louis Bonnier à l'aube du XX siècle, la piscine de la Buttes-auxCailles s'ouvre au riverains dans les années vingt. Elle a été construite  à la faveur de la découverte, quelques décennies plus tôt, d'une nappe d'eau  souterraine...à température constante de 28 degrés.

L'établissement tout nouveau héberge à la fois, des bains municipaux et une piscine dotée de trois bains.

Pour répondre aux prescriptions du Docteur Madeuf qui préconise la natation comme moyen de faciliter  l'épanouissement  de l'enfant, l'agencement de la piscine, doit répondre à des préoccupations hygiéniques autant que ludiques. Les cabines devront  désormais être séparées des bains par un couloir qui mènera à des douches et à des pédiluves.


Puit artésien pl Verlaine et les abord de la piscine de la

      Sur la place, des badauds s'affairent devant une machine de chrome et d'azur dont l'importance m'échappe.

Bientôt, les riverains s'envolent comme des moineaux; je me prends maintenant à porter davantage intérêt à cette curiosité..

Après la découverte de la nappe d'eau souterraine, dans les années 1860, Arago préconise le creusement d'un puits qui puisse alimenter en eau  les habitations de la butte, et augmenter le débit de la Bièvre.  

Haussmann donne immédiatement le feu vert aux travaux ; la petite place prend le nom de "Place du Puits Artésien".

 

Puit artésien - pl Verlaine (en gros plan)

      La Bièvre est désormais enfouie sous les sols, et les foyers sont progressivement alimentés en eau courante. Les travaux du puits sont bientôt laissés à l'abandon. 

A l'aube du XX siècle les travaux reprennent :  jaillit une eau extirpée des profondeurs des sables albiens. C'est alors qu'on envisage de  construire l'établissement de bains...

 La Place du Puits Artésien prend le nom de  Paul Verlaine qui devait sans aucun doute, en son temps, devait donner la préférence aux vins et spiritueux, plutôt qu'à l'eau profonde et limpide.

 Nombreux sont toujours les irréductibles du puits qui viennent s'y abreuver en échappant au circuit commercial des eaux conditionnées d'origine plus lointaines.

 

Statue Bobillot - Sergent du Génie 1860-1885 - mort au Ton

Les rue de la Butte au Cailles, des Moulins aux Près, Bobillot convergent autour d'un homme, dont le nom pourrait nous méprendre. Jules Bobillot n'est en aucun cas l'inventeur de godasses militaires quelconques, mais une figure devenue légendaire magnifiant l'élan colonialiste de la III République. Lors de la conquête du Tonkin, Jules Robillot, à la tête de son régiment, armé de pelles, pioches et haches, dirigea l'édification de fortifications et de retranchements autour de la place de Tuyen-Quan.  Atteint à la colonne vertébrale par une balle, alors qu'il faisait le tour des remparts, il mourut de sa blessure . Ecrivain à ses heures, il était l'auteur du roman "Une de ces Dames") 

La statue originale se trouvait autrefois à l'intersection des boulevards Richard Lenoir et Voltaire, mais elle  fut fondue par les Allemands.


Bicentenaire du 1er vol humain

          La place est décidément chargée de souvenirs anecdotiques ; une plaque célèbre une victoire de l'homme sur ses limites  terrestres, et la réalisation d'un rêve, aussi vieux que le temps.

 

Hommage à Pilatre du Rosier - Place Verlaine

      Une autre plaque plus éloquente, nous livre de plus amples détails sur ce premier vol, un accomplissement préfigurant une conquête du ciel, avant que Concorde ne viennent méduser le monde entier et provoquer bien des envieux outre Atlantique

      http://www.paris-avec-mon-chien.fr/article-des-ballons-au-manege-du-ranelagh-36948371.html

 

 

 

 

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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 00:43

 

 

 

 

      La Bièvre se languissait au pied de la Butte, exploitée

jusqu'à épuisement.

Passage Barrault

Mille et un "petits bricoleurs" avaient planté leurs échoppes un peu partout dans les  rues, mais aussi dans des replis insoupçonnés et mal famés. Le Passage Barrault qui se jette... rue Barrault, une ancienne voie sordide, a gardé un peu de sa physionomie tourmentée.

 

 

Eléphant angle passage Barraut et Butte aux Cailles

        A l'extrémité du passage, l'horizon s'est fermé à mesure que l'urbanisation a grandi ; il est réduit à sa plus simple expression. Seuls se devinent, dépassant de quelques têtes, d'un côté l'incontournable  silhouette de la Tour Montparnasse, de l'autre un éléphant sanglier inattendu, de taille imposante.

 

Place de la Commune de Paris (panneau émaillé)

      La rue des Cinq Diamants vient se fondre à la rue de la Butte-aux-Cailles, tout en nous déposant  au coeur d'une petite place ombragée, où une fontaine Wallace est censée mettre l'eau potable à portée de tous. Du haut du sommet de la butte, les rues couvertes de petits immeubles s'échappent comme des ruisseaux

Un groupe d'activistes s'affairent à poster des tracts sur les troncs d'arbres, un peu partout...là où, en 1871, les Communards de la Butte-aux-Cailles, sous la direction du général fédéré Wroblewski, défendirent le site contre les "Versaillais".

Un promontoire déguisé en place.. Une place faite au souvenir.

 

Le FMI essaie toujours de baiser les pauvres - Rue de la Bu

Les années ont défilé, et la remise en cause du pouvoir s'est adaptée au goût du jour.


Tous les ans, le 15 septembre, se déroule sur la place, une commémoration de la Commune, un prétexte au rassemblement des inconditionnels du quartier .

 

 

Rue de la Butte-aux-Caille - Boulangerie

 

"Cinq Diams", Butte-aux-Cailles... Place de la Commune, une place différente de toutes les autres : elle n'est pas vraiment ronde et l'ensemble forme un triangle dans lequel est planté un décor où on pourrait imaginer voir évoluer le petit monde de Don Camillo ; mais ici, le maire aurait évincé le curé pour de bon : point de clocher sur la place...

Un bar, une boulangerie doivent se trouver à proximité.

 

 

Le Temps des Cerises - rue de la Butte aux Cailles

           La vraie vie commence après le coucher du soleil. Les nostalgiques et les curieux tardent à prendre place sur les terrasses. L'après midi n'en finit pas de s'étirer. 

 

Devanture verte et balustrade fleurie - rue de la Butte-aux

 

Mais le jour naturel révèle quelques curiosités invisibles dans l'obscurité. Certaines vitrines pourraient laisser dubitatifs quant au contenu des prestations proposées derrière les plissés de leurs rideaux,  tout simplement, des activités... immobilières. 

 

Enfilade de bistrots - rue de la Butte-aux-Cailles

      Le crépuscule attendu s'installe insensiblement. Les premiers convives viennent prendre place à bord des terrasses, l'un après l'autre, indécis et silencieux  comme des plumes.

 

Petit immeuble d'angle - rue de la Butte-aux Cailles

      Les tavernes, bistrots, restaus,  balcons fleuris  se veulent autant de clins d'oeil au temps où la butte, encore séparée de Paris par le mur des Fermiers généraux (bâti à l'emplacement de l'actuel boulevard Bianqui) faisait partie des communes limitrophes qui ouvraient leurs bras aux  classes modestes. Les familles tentaient de "changer d'air" et de prendre un peu de bon temps en se réunissant autour d'une piquette

 

Rue de la Butte aux Cailles - bistrots2

 On chantait, on dansait, avec d'autant plus d'entrain, que sur les hauteurs de la Butte-aux-Cailles, on  échappait aux taxes sur les produits importés, vins notamment, auxquelles les résidents de la capitale étaient assujettis.

 

 

 

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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 11:11

 

 

La rue Jonas prolonge une voie piétonne, la rue Eugène Atget (nommée d'après le photographe, enfant du quartier). Débusquant  du boulevard Bianqui, l'humble rue Atget gravit  un petit escalier pour se rattacher à la Butte. 

Plaque de rue - rue Jonas et caméra de surveillance en dé

Après avoir subrepticement croisé la rue des Cinq Diamants, la rue Jonas qui parait, de toute évidence, tenir le rôle  de sentinelle,

 

Rue Jonas - L'ancien et le nouveau cohabitent 2

amorce un retour sur elle même, déterminée à refouler l'assaut d'un nouveau monde de tours, que de sa hauteur, la butte des fripiers et des tanneurs toise, et persiste à tenir à distance.

 

Jardin Brassai - vue plongeante

 

Au côtés de la rue Jonas, au bord d'un fossé, des arbres s'accrochent au flanc de la forteresse. en unissant leurs forces pour résister à celles de la déclivité et des  vents, 

 

Jardin Brassaï - escalier plongeant

 

Des marches permettent la coulée furtive de  l'ancienne enclave, autrefois modeste, artisanale et industrieuse,aujourd'hui retapée et repeinte à neuf pour l'agrément d'une société hétéroclite de riverains privilégiés et des fêtards de passage. Pour les autres,  la montée est laborieuse ...  

 

 

Un coin du jardin Brassaï

Au terme d'un looping presque parfait,, la rue Jonas dévoile non pas  un belvédère, mais là où on exploitait l'argile pour la fabrication des tuiles et briques,  le recoin chlorophyllien d'un jardin dédié dans les années 1970 à un photographe et sculpteur d'origine hongroise ...connu sous le nom de BrassaÏ

 

 

 

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21 juillet 2011 4 21 /07 /juillet /2011 23:28

 

 

 

La voie pavée, cahotante, hors du temps, ne semble pas devoir suivre un itinéraire précis ; elle se contente de butiner langoureusement l'instant présent,  tout en gardant ça et là trace d'un passé rustique et laborieux. Cinq Diamants ! le nom renvoie l'image mentale d'un précieux minerai pur et rayonnant, extirpé des tréfonds de la terre par la violence de volcans en colère.

 

 

Rue des Cinq Diamants- porte d'entrée

 

La beauté  ne s'embarrasse pas d'emphase : douce intimité d'une porte toute simple, isolée du monde par un rideau de dentelle feuillu où s'introduisent par intermittence, tels des lutins, des éclats de soleil qui prennent à peine le temps d' esquisser quelques pas de danse, avant de disparaître.

 

Mystic - Il fait un temps de chienne - Butte aux Cailles

Retenues dans leurs foyers. Les chiennes sont sous pression.

Pistol mélancolique et inoccupé se morfond derrière les vitres, en scrutant  le ciel, dans l'espoir de voir apparaître un signe annonciateur de "reprise".

 

 

Rue des Cinq Diamants- vue d'ensemble

La faveur d'une éclaircie céleste lui a été accordée : il nous tardait de partir à la recherche de cinq diamants...

A l'aune de la voie sacrée  qui mène de nos jours aux temples des réjouissances, un hôtel se niche  dans une touffe de feuilles  entre ciel et terre ...

 

Restaurant chez les filles - Cinq Diamants

Boire, manger, dormir, chanter !

 

RThéâtre des Cinq Diamants

A peine engagés dans la rue, , nous longeons une façade grise un peu anachronique, que la sobriété serait parvenue à rendre invisible, si le paysage alentour ne venait se réfléchir sur sa verrière transparente ...comme un diamant

En 2008, le nouveau Théâtre des Cinq Diamants naissait sur les fondations d'un atelier bouillonnant d'activités dès les années 1930 : c'était là où s'essayaient les girls des Folies Bergères en répétition et, dans un autre domaine d'activités, le boxer Marcel Cerdan en personne..

 

cinqdiam

 

(photo empruntée au fonds documentaire de Georges Bernard Faget, un  Montmartois de coeur, apprécié dans les domaines de la peinture et du théâtre. http://www.faget-benard.com/bio/brieux.html)

 

En 1975, l'atelier devient officiellement un théâtre : La Compagnie  Catherine Brieux s'y produit au cours des années 1990 

Arrivent les années 2000 : la structure en pans de bois de l'ancien atelier, jugée dangereuse doit être démolie...    

 

Hôtel du Commerce - rue des Cinq Diamants

 

Un village n'en serait pas un, sans son Café du Commerce : accueil chaleureux, bons plats traditionnels de "chez nous" et d'ailleurs... Chacun se sent chez soi et les prix sont tout doux.

 

rue des Cinq Diamants- L'accordéoniste de Jef Aérosol

           Sur chaque trottoir, s'échappant des cafés,  "la musique adoucit les murs" (Jeff Aérosol, Lézarts de la Bièvre)...

mais suscite  l'humeur mutine de certains riverains chagrins.

Le soir de la Fête de la Musique,  bars, cafés, et restaurants ont obstinément fermé leurs portes et leurs rideaux. De même  "chez Gladines", l'un des restaurant les plus en vue de la Butte, qui ce soir là affichait ostensiblement sa colère contre un arrêté  préfectoral qui viserait  à interdire le service des alcools en terrasse à partir de 17 heures ! Prendre l'apéritif en terrasse en attendant qu'une table se libère est une tradition au village..

Il est vivement suggéré aux riverains trouble-fête qui ont investi les charmantes demeures alentour, dans l'espoir d'y réaliser de juteux placements, de ne pas s'acharner à tuer un quartier où il faisait bon vivre, et d'aller élire domicile dans un coin où dorment paisiblement les pères tranquilles.    

 

céramique près de l'associationd es amis de la Commune -

      Nous avons dépassé le pas de porte d'une société d'édition, et n'osons perturber la marche d'une concertation qui se tient dans la boutique d'un libraire, où les fidèles de l'association des " Amis de la Commune" se sont réunis.

 

 

Hôtel Jonas - angle rue Jonas - rue des Cinq Diam-copie-1

      A l'angle de la rue du prophète Jonas, un hôtel de caractère, point de rencontres de talents artistiques ...

      Nous nous trouvons déjà à une altitude de 109 mètres au-dessus du niveau du Boulevard Auguste Bianqui.

Si la Butte, un ancien quartier de chiffonniers et d'artisans a pu conserver sa physionomie campagnarde, elle doit doit la grâce qui lui a été accordée à sa configuration : elle repose sur des carrières de gypse qui n'auraient jamais supporté le poids des grands ensembles contemporains. 

 

Fresque murale - Artiste ouvrier.

   Sur le côté opposé de la rue Jonas qui fait angle, une empreinte fantasmagorique, celle d'un "pochoiriste" qui au fil des années 2000 a gagné une notoriété internationale.

 

 

  Les Cinq Diamants persistent à se dérober à notre vue, à notre entendement : ils sont entrés dans la légende...

Mais il est permis d'imaginer que se tenait dans la rue une échoppe, où un diamantaire exerçait ses talents avec amour. 

 

 

 

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Nous autres français sommes bien égoïstes. Lorsqu un pays dispose d un blog comme Balades avec mon chien, il devrait le traduire en anglais, italien, espagnol, japonnais, chinois etc... que le reste du monde en profite. D ailleurs, Armide mérite un auditoire bien plus large que 60 millions d internautes (plus quelques belges, suisses, quebecois). En tous cas, j adore Balades avec mon chien et je suis loin d être seule !

       

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