Il y a de cela quelques années...Pistol était petit, tout nouveau ! Ignorant les vicissitudes de la vie. Il nous accueillait sans réserve, dès le seuil, exubérant une ardeur à se casser les reins, un enthousiasme à nous envoyer au sol à la renverse. On nous avait mis en garde ; les sauts périlleux de ce compagnon extraverti pouvaient très mal tourner.
Quelques sages conseils pour modérer ses élans furent dispensés et ... suivis avec succès. Le toufou apprit consciencieusement à s'assagir..
Et puis un soir d'hiver, Pistol émit un bref cri rauque, déchirant : et la joyeuse partie de "rouler-bouler" sur le canapé s'arrêta net. Au hurlement, suivit un long silence. Nous revenions de promenade après tout, et Pistol avait tenu à exprimer tout simplement sa bonne humeur. La soirée touchait à sa fin. Je lui souhaitai bonne nuit en flattant sa large tête plate, un rite auquel nous ne pouvions nous soustraire. Il ne bougea pas, et semblait prêt à dormir.
Le lendemain, à l'heure de la promenade du matin, Pistol refusa de se lever. Il tremblait de toutes ses forces, le bas de son corps ne lui obéissait plus, ses pattes arrières restaient lamentablement inertes. Une nuit s'était déroulée, de précieuses heures perdues ! Et moi qui n'avais rien soupçonné !
Sans perdre une minute de plus, je contactai le vétérinaire de quartier, lequel découvrit de graves anomalies concernant les disques intervertébraux cervicaux, et nous adressa d'urgence à un centre d'imagerie vétérinaire qui se trouvait dans la grande couronne. Nous entreprîmes immédiatement le voyage...
Le diagnostique fut confirmé tandis que que mon bouledogue émergeait de l'anesthésie. Cinq semaines de traitement de cortisone à haute dose ne semblèrent apporter d'amélioration. Les injections se révélèrent insuffisantes ; nos nuits se trouvèrent écourtées puis fractionnées par des visites de vétérinaires à domicile...
Nous consultâmes un neuro-chirugien qui se montra réticent à pratiquer une intervention qu'il annonça comme une entreprise risquée
A l'issue d'une journée particulièrement éprouvante, notre vétérinaire traitant nous annonça qu'aucune cure ne semblant venir à bout des souffrances , il convenait alors d'effectuer un geste d'amour qui mettrait fin à un calvaire.
Nous avions fixé ce dernier rendez-vous le lendemain matin à la première heure ...
Je ne pus me résoudre à voir déjà partir mon petit compagnon, son passage semblait trop bref ... Le temps nous était volé !
Je consultai l'ami google qui me dirigea sur ce site :
www.vetosteo.frlink
Nous étions déterminés à tenter ce traitement de la dernière chance, s'il en était un. Je pris note des coordonnées d'un praticien, non sans en avoir informé rapidement notre vétérinaire traitant de cette dernière démarche. Il sembla redécouvrir un minerai enfoui....
Armés de toutes les radios montrant le mal, et des listes de traitements entrepris pour l'éradiquer, nous parvînmes à l'adresse indiquée.
L'accueil fut d'emblée rassurant, les documents examinés avec la plus grande attention. Après réflexion, le docteur déclara qu'il était peut-être en mesure de nous aider....Avec beaucoup d'humilité, il hissa Pistol sur la table d'auscultation. En un clin d'oeil, mon chien fut massé et transformé en une pelote d'épingles par des mains expertes qui m'inspirèrent spontanément confiance: Pour la première fois depuis des semaines, Pistol sembla soulagé et parfaitement détendu. Un miracle venait de s'accomplir ...
Pistol exprima d'une façon certaine son désir de retour aux pénates et se dressa sur ses quatre pattes !
Boitillant et claudiquant, nous reprîmes le chemin du retour. Le traitement médicamenteux allait pouvoir être diminué et remisé au rang des pénibles souvenirs. Quelques rendez-vous de "suivi" furent fixés. La vie pouvait reprendre son cours, petit à petit.
Pistol retrouva avec plaisir son coussin sur lequel il s'endormit profondément. Il reprit plaisir à visiter sa gamelle, que depuis des semaines il avait boudée. Il retrouva aussi le goût des balades.
C'est ici encore que nous nous sommes adressés aujourd'hui. Le Docteur M. connaît maintenant ce patient "qui ne marchait plus"... La cause des démangeaisons dont il souffre actuellement est ancienne. Seules les surinfections ont été jusqu'alors été traitées, a-t-il déploré, les symptômes, mais non les causes...
Pistol est remonté sur la table : je me suis discrètement effacée dans les tribunes et me suis laissée choir sur une chaise, envoûtée par la concentration propice à des déblocages et un réequilibrage d'énergie salutaires tandis que s'accomplissaient les bienfaits des aiguilles d'acupuncture.
Puissent sa compétence attentive et efficace, et ses qualités d'écoute et de communication être transmises.