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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 23:37





Nous avons rendez-vous au n°10 de la rue Tholozé à Montmartre

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L'étroite rue Tholozé  se dresse en direction du moulin de la Galette, dans le prolongement de(la première partie de) la rue Lepic. Elle est bordée d'immeubles familiaux dont les rez-de-chaussée sont occupés par de "petites boutiques de village"  ("l'Hôtel des Arts", un salon de coiffure...). Les soir d'hiver, la chaussée toujours pavée se couvre de givre, rendant la circulation sinon acrobatique, du moins difficile. Pourtant, les aléas morphologiques de cette voie conviviale, ne sont pas de taille à décourager la perspective de rencontres.


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Une enseigne au néon vieillotte indique l'entrée d' un cinéma de quartier...

Le studio 28, (inauguré en 1928) par Jean Placide Mauclaire était destiné en son temps à la découverte de talents d'un art cinématographique encore naissant. Mais aujourd'hui, ce premier cinéma d'art et essai (qui fut la première salle à offrir des cartes d'abonnement) n'est  en aucun cas  le rendez vous exclusif de quelque cercle d'initiés.



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Dès l'entrée, nous suivons les pas de Cocteau, Jean Marais, Bunuel.


Bunuel, dont la projection de son film "L'âge d'Or" suscita un tel scandale que le directeur de la salle dut céder.


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Quelques traces de passages signifiants : discrets, mais extrêment présents

 

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Des souvenirs que n'obscurcissent  ni les modes, ni les années, une pensée émue, un sourire


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 Le Stuido 28 n'a pas renoncé à sa vocation initiale, celle de remplir le rôle d'un centre culturel : cinéastes, peintres, écrivains s'y rencontrent toujours.

 

Edouard Gross,  qui succéda à Mauclaire,  fit connaître les grandes comédies américaines de Capra et des Marx Brothers qui assurèrent le réputation de la salle, un succès confirmé par la qualité de la programmation des Frères Roulleau  à l'aube des années cinquante


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Aujourd'hui, les habitants du quartier se retrouvent tout simplement dans le hall d'entrée de leur cinéma de quartier, et les échanges se font spontanément. Au bar des convives anonymes ou célèbres s'accoudent librement. Les oeuvres projetées sont souvent récentes. Une fois par semaine nous avons droit à la présentation d'un film  en avant première, et en présence de l'auteur ...


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La salle de projection modernisée en 1993 (grand écran et son dolby stéréo) est douce et pimpante. le rideau rouge garde ses lettres de noblesse. Le décor en lui-même  est déjà un spectacle


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Nous nous trouvons dans une univers très particulier peuplé d'appliques imaginées par Jean Cocteau. Ne sont-elles que des objets inanimés ? On se prend à en douter.


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Feuillage d'or, tiges végétales tendrement  enchevêtrées, chapeaux pointus filtrant des étoiles, l'Esprit enchanteur qui habitait la demeure de "la Bête" est bel et bien ici présent..


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Après la séance, on peut échanger ses impressions au bar où sont alignés les portraits de tous ceux qui nous ont fait vibrer. Par beau temps, un service de restauration est offert sur une terrasse donnant sur un jardin.


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Ce soir, la terrasse est fermée. je me contente de goûter un thé que j'avale par petites gorgées, tout en jetant un coup d'oeil sur les reliefs  des derniers festivals de Cannes


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Nous retrouvons en douceur la rue des Abbesses parée d'un ruban d'étoiles à l'occasion des fêtes. L'enchantement ne nous quitte pas aussi facilement...






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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 10:04




Mon amie de très longue date m'a conviée à une veillée de la saint-Sylvestre dans ce lieu très particulier. A quelques dizaines de kilomètres de Paris seulement (dans le département du Val de Marne) nous avons terminé l'an 2009. Edith a téléphoné la veille aux religieuses bénédictines de Notre Dame de Jouarre, toujours propriétaires des lieux, et celles-ci nous ont ouvert tout grand leur porte, sans exiger de nous ni preuve d' identité, ni confession de foi aucune.



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 Bénédictins et  Bénédictines figurent une grande famille spirituelle, l'abbé représentant le père, les moines et moniales, des frères et soeurs, dans la stricte obédience des règles édictées par Saint Benoit de Nursie ( An 529)


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Les apparences du couvent  rappellent  justement de façon frappante  nos "maison de famille". Mais d'aussi près qu'il nous est donné d'approcher,  pas un bruit ne s'échappe de la demeure. Il nous  semble qu'un temps infini suit notre timide coup de sonnette. Puis le porte s'ouvre.

Une religieuse douce et discrète comme une souris, nous  propose de garer dans un espace de stationnement vacant ...au pied de ces cryptes mérovingiennes : l'une des plus anciennes nécrologies d'Europe



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La tour romane se détache d'un ciel dont la lividité se confond en certains endroits avec la blancheur du sol



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Le village à demi éclairé, semble presqu'endormi

"avec un ciel si bas qu'il fait l'humilité" (...)

"avec un ciel si gris qu'il faut lui pardonner"(...)

"avec le fil des jours pour unique voyage" (...)

Mais quel voyage !

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Si proches de Paris, nous trouvons la neige, et un calme absolument immaculé...



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On ne nous a posé aucune question :  ni la raison de notre venue, ni quelles étaient nos convictions profondes. Nous avons simplement été accueillies.  Après quelques marques d'hospitalité, on nous a indiqué le chemin de nos chambres que nous avons gagnée sur la pointe des pieds par un bel escalier, puis un autre, plus étroit. Nous avons sans difficulté trouvé nos marques dans nos  "cellules" individuelles" : d'une propreté irréprochable, elles  sentent bon le bois astiqué; j'ai immédiatement éprouvé  l'intime conviction que nous étions attendues, bienvenues. Rien ne manque (nous nous sommes  réjouies de ne pas trouver d'écran de télévision ) : lit à une place (de rigueur !), draps blancs qui respirent la lavande, bonne couvertures,  petite penderie, une table, une chaise, un lavabo, une lampe...

 


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La petite pièce se maintient à douce température et nos fenêtres nous offrent un paysage de douceur et d'harmonie. Sans y paraître, chaque élément occupe aimablement  sa place et n'en bouge pas ; il attend, tout en s'y préparant dans la plus grande discrétion, que l'heure de jouer sa partition lui soit signalée. La nature qui semble en veilleuse, travaille.


Photo 127

Les soeurs bénédictines vivent, toujours selon les préceptes de Saint Benoit, de façon entièrement  autarcique. Elles gèrent leur patrimoine, sarclent, binent, prient, cirent, repeignent, créent, imaginent, cultivent leurs légumes, confectionnent des objets artisanaux, prennent soin de leurs arbres fruitiers, fabriquent leur miel,

leur vin ...




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  Paix et renouveau en ce premier de l'An. Il fait froid. Bien emmitouflées, nous avons fait quelques pas dans le jardin, où chaque détail semble prêt à satisfaire le bien-être  du promeneur et laissé à sa discrétion




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Nous avons été conviées à nous  joindre à  la communauté pour les repas. Les mets sont entièrement, conçus et réalisés, de semailles en moissons, de plantations en récoltes, de cueillettes, en mitonnage,  par les résidentes  du monastère. Les fumets nous ont permis de retrouver un état d'innocence originel. Il nous a été, au préalable, seulement recommandé d' observer le silence qui fait partie intégrante de la "Règle". La saveur des mets (qu'accompagnait en sourdine la flute de Jean-Pierre Rampal), ne nous en est parue que plus exquise, Nous avons pris le temps d'écouter le sourire de nos convives, de répondre à leurs regards.

 

 

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 Matines, Laudes, Prime, Tierce, Sexte, None, Vèpres et Complies
rithment les "Heures".
Nulle obligation ne nous a été faite d'y assister. Mais je n'ai pu résister à l'enchantement des choeurs  qui se sont élévés. Ils entonnaient des cantiques avec une telle ferveur que je me suis approchée.
Sur le seuil de la porte de la chapelle, quelques pieds de vigne...



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La toute dernière rose de l'été préfigure la première rose de l'année nouvelle.


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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 02:32



J'ai tout mangé le chocolat
J'ai tout fumé les Craven A
Et comme t'étais toujours pas là,
j'ai tout vidé le rhum coca


Bouledogue français bringé


J'ai tout démonté tes tableaux
J'ai tout découpé tes rideaux
Tout déchiré tes belles photos
que tu cachais dans ton bureaux


Bouledogue croquant son butin


Fallait pas m'quitter, tu vois
Il est beau le résultat
Je fais rien que des bêtises,
des bêtises quand t'es pas là


Bouledogue français assis sur une chaise


J'ai tout démonté le bahut
J'ai tout bien étalé la glue
Comme t'étais toujours pas revenu
J'ai tout hâché menu menu


Photo-051.jpg


J'ai tout brûlé le beau tapis
J'ai tout scié les pieds du lit
Tout décousur tes beaux habits
Et mis le feu à la penderie


Bouledogue français croquant son larçin

Fallait pas m'quitter, tu vois,
Il est beau le résultat
Je fais rien que des bêtises
des bêtises quand tu n'es pas là

Bouledogue français assis sur une chaise


Fallait pas casser mon coeur
M'laisser sans baby-sitter
Je fais rien que des bêtises
des bêtises quand mes yeux pleurent


Bouledogue français bringé endormi


J'ai tout renversé les poubelles
J'ai tout pilé la belle vaisselle
Attends, c'est pas tout à fait tout
Aussi dépensé tous tes sous


Bouledogue français fauve bringé


Je fais rien que des bêtises
Quand t'es pas là
Je fais rien que des bêtises
Quand mes yeux plaurent



Bouledogue français vautré dans un fauteuil


Fallait pas m'quitter tu vois
Il est beau le résultat
je fais rien que des bêtises
Des bêtises
Quand t'es pas là
Fallait pas casser mon coeur
M'laisser sans baby-sitter


(Paroles de Sylvain Lebel et Dominique Pankratoff - interprétées par Sabine Paturel (1985))




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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 17:37








Les Champs Elysées, méritent-ils toujours le nom de  "plus belle avenue du monde" ?

Arc de triomphe et Champs Elysées illuminés

Voie triomphale" au XVII siècle, lieu de divertissement au XIX, lieu commercial depuis 1900, les "Champs" suivent les flux et les reflux des marées : de la "Belle Epoque" aux affres des deux conflits mondiaux,
des "Trente Glorieuses" aux grandes désillusions.

C'est ici, que depuis plus d'un siècle,  sont censés être présentées dans leur quintescence, les différentes vitrines  commerciales, industrielles,  automobiles (Ciroên et Renault se font face) cinématographiques et aéronautiques.




Les Champs Elysées illuminées


Nous venons d'émerger de la bouche du métro Etoile, qui s'ouvre en baillant, à quelques mètres d'une énorme place ronde au coeur de laquelle dort un  soldat inconnu, et où convergent douze avenues dessinées au XIX siècle, par un baron Haussmann. Le centre de l'Etoile est marqué par l'emplacement d'un Arc de Triomphe où le vétéran repose sous bonne garde, et autour duquel bourdonne un vertigineux manège d'automobiles.
La place, en forme d'étoile qui s'est longtemps appelée, à juste titre, "place de l'Etoile" a été rebaptisée " Charles de Gaulle - Etoile" ; les plaques ont subi ce rajout, mais à Paris, dans la vie de tous les jours,

  on se contente de faire court .

 


 

Champs Elysées illuminées, Paris

Les frimas se sont affirmés sur la pluie pour les fêtes, et des cristaux de led ont veiné les deux rangées d'arbres (qui depuis Marie de Médecis se sont succédés, aux mêmes empacements, le long du "Cours de la Reine"), montent la garde de part et d'autre de la vaste chaussée. L'avenue des Champs Elysées s'étire de la place de l'Etoile à l'Obélisque de la Concorde : un parcours de près de deux kilomètres, sur une largeur de soixante quinze mètres.




Champs Elysées illuminées, Paris

Trente mille piétons par jour (trois cent mille en moyenne le week end), quatre-vingt milles passages de véhicules quotidiens, et des commodités (feux tricolores, colonnes Meurisse, kiosques à journaux) en nombre proportionnel à la demande...

 

Photo 306

 A la faveur des années soixante-dix le luxe, même s'il s'affirme encore haut et fort, accueille dans son voisinage des enseignes franchisées beaucoup moins prestigieuses,




Résidence du Claridge, Paris

L'avenue se vide de ses palaces: Le Claridge ferme ses portes en 1976. il est transformé en galerie commerciale Sa vaisselle, ses éléments décoratifs et sanitaires, son mobilier, autant de souvenirs d'une ère révolue, (au même titre que le Paquebot "France", envoyé à la retraite au cours de cette  décennie), s'arrachent au cours d'une vaste vente aux enchères.



L'hôtel du Claridge, Paris


Nous ne pouvons qu'admirer les reliefs d'une époque,  et imaginer ce qui se passe derrière les portes voisines...


Boutique Guerlain


entrée exclusive, "luxe austère";


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Horlogier Louis Pion

Quelques rêves accessibles se trouvent au "palais" de Louis Pion qui distribue, pour le compte des Galeries Lafayette, des gammes de montres, véritables accessoires de mode, dont les prix s'échelonnent de 20 à 200 Euros


Immeuble Orlane illuminé


Photo 322

 

Citroën a toujours su mettre en valeur les facettes spatio temporelles des épisodes qui ont jalonné le vingtième siècle, et semble possèder l'art et la manière

d'en tirer parti.

Photo 328

Espaces protégés d'un restaurant où se dégustent des mets thai

Portail de l'ensemble 21, 12 ave Champs Elysées

Si ce n'est le froid, l'élégance, le port altier du portail d'un immeuble en aval  de la "plus belle avenue du monde" me fige sur place : que de grandeur, que d'élégance se dessinent à la faveur des volutes ferronnières...
Je viens d'être informée que l'Immobilière Dassault a signé un bail avec une grande enseigne de luxe,  l'immeuble étant vacant  depuis le départ de la ccompagnie Thai Airways, en 2007.

Pizza Pino illuminé

Au n° 99, Le célèbrissime Fouquet (lancée en 1898) est classé monument historique dans les années 1980, afin de protéger sa façade des effets pervers de l'invasion des Mac Do et autres Pizza Pino. Il reste sur son quant à soi... à telle enseigne, que les femmes non accompagnées n'y seraient  toujours pas admises.





Arcades des Champs Elysées Paris


Au n° 116, un passage couvert d'une largeur de quinze mètres, (exceptionnelle pour l'époque et éclairée exclusivement à "la lumière artificielle").  Les centres commerciaux comme celui-ci faisaient alors fureur... D'abord baptisé "Arcades des Champs Elysées", cet espace est  ouvert dans les années 1920 pour conjuguer les plaisirs de la promenade et les activités commerciales .

Arcade des Champs-Elysée, Paris


Caverne d'Ali Baba aux parois de marbre blond et noir... S'ouvre la perspective d'un parcours de "découvertes", ponctué d'appliques Lalique de bronze



Arcade des Champs-Elysée, Paris


Géante verrière céleste, soutenue par de solides colonnes

Arcades des Champs Elysées


Jeux de miroirs multipliant l'espace et la lumière

Arcades des Champs Elysées Paris


En 1929, le Lido vient s'installer dans les locaux. Il offre les agréments  d'une piscine et de salles de beautés. Puis il devient le célèbre  cabaret que nous connaissons toujours
En 1997 le cabaret   fait ses malles, pour  s'installer quelques mètres plus bas.
Les Arcades des Champs Elysées dont les attraits sont évincés par l'écrasante présence du Lido voient progressivement l'aura de leur enseigne originale  ("les Arcades des Champs Elysées" ternir. Elles font désormais partie intégrantes des "Arcades du Lido" avant de se résumer en un modeste  "Passage du Lido". Depuis lors, et au fil des années Les Arcades se contentent  d'hôtes beaucoup moins prestigieux.



Hotel Marriott, Champs Elysées, Paris

En 1998, signe des temps, s'ouvre au 70 avenue des Champs Elysées une succursale de la chaîne d'hôtel Marriott, cinq étoiles luxe offrant  à l'homme d'affaires moderne toutes les facilités requises. Je me réjouis de constater que l'esthétique des abords n'a pas été trop sacrifié au profit du  fonctionnel"

 

Champs Elycées illuminés

Les arbres semblent autant de verres de cristal alignés sur la nappe d'une table de convives prêts à trinquer sous une étoile que chacun souhaite bienveillante.

Champs Elysées vers la Grande Roue

A l'extrêmité de l'avenue, là où  elle prit naissance, la grande roue du Temps, reste campée, en dépis de toutes les controverses que sa présence suscite, sur la place de la Concorde.




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1 janvier 2010 5 01 /01 /janvier /2010 00:04



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"N'attends pas que les événements arrivent comme tu le souhaites. Décide de vouloir ce qui arrive... et tu seras heureux"
(Epictète)



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31 décembre 2009 4 31 /12 /décembre /2009 00:02






Repartis pour un tour...

Hôtel de Ville illuminé, Paris

Mais dans quel sens ?




BHV Hiver 2009-2010

Ivresse de lumière, intermède de rêves, montagnes de promesses incertaines auxquelles nous nous efforçons peut-être de croire, de toutes nos forces. Nos doigts se croisent avec dificulté. Ils sont pétrifiés par le gel, souvent engourdis sous les effets de l'adversité.

On racconte l'histoire d'une petite fille assise sur un trottoir dans l'embrasure d'une porte cochère par un soir glacial de décembre. Elle  frotte des allumettes qu'elle extrait l'une après l'autre d'une boite pour tenter de se réchauffer. Lorsqu'une  flamme s'embrase, la fillette fait un voeu, puis un autre ...et encore un autre ...


Hotel de Ville illuminé, Paris

Avant que les derniers feux ne s'éteignent, que les carrosses ne redeviennent citrouilles, que les cochers ne se muent en souris, que les princes ne se transforment en crapauds, n'oublions pas d'emporter en nous, en reprenant notre route, dans la grisaille et l'engourdissement qui font habituellement suite à toute orgie, quelques précieux filets de lumière et prenons en grand soin, car nous en aurons besoin...

 

Puissent ces feux  se transformer en armure de perspicacité.
  Qu'ils nous permettent  de dénicher quelques nouvelles pépites de vérité, et de précieux pots aux roses afin que nous puissions lutter pour obtenir une  équité plus ethique, plus raisonnable et plus vivable
 ici et ailleurs sur la planète.

 

 La magie du Net  triomphe désormais du silence, de l'isolement et de l'anéantissement qui ont accompagné la destruction méthodique de nos liens sociaux  au cours des trente dernières années, pour les profits exclusifs  d'une nouvelle entité planétaire,  très secrète, omniprésente, aveugle et intouchable :  la Finance tentaculaire.

 

Le net est un outil magique qui redonne à tous  ceux  d'entre nous qui ont la chance de posséder le "Passe", le contre pouvoir  de colporter leurs témoignages, leurs révoltes, leurs voeux, et  d'être à chaque instant  les porte parole désormais agissants et signifiants de leur époque .



Césame Ouvre toi !







NB -Vues de l'Hôtel de Ville de Paris et de la rotonde du Bazar de l'Hôtel de Ville illuminés. Fêtes hivernales 2009






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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 00:01



La fête n'est pas tout à fait finie.


Entre deux réveillons, un entre-deux de guirlandes de feux et de diamants.

Une araignée spatiale se repose discrètement pour ne pas éveiller les soupçons. Elle veille sur son oeuvre gigantesque : elle est parvenue secrètement  à  tisser à une vitesse supersonique une gigantesque toile, qui suit méthodiquement des circuits rectilignes, verticaux et horizontaux, en filigrane de microscopiques perles d'argent, dont elle a  accroché les pans aux étoiles du ciel.




Fêtes 2009-2010 Forum des Halles, Paris
La libellule qui batifole entre deux bulles prendra garde d'échapper à l'irrésistible attrait de se filets.

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  Une nef latérale du Temple de la consommation,  aujourd'hui étrangement calme... L'euphorie des festivités semble presque laisser place au recueillement : les pas deviennent nonchalants, Les paroissiens  figurent des zombies ; ils hésitent sur les directions à prendre entre  un passé immédiat qu'ils ont à peine eu le temps d'entrevoir et les promesses encore imprécises d'une aire nouvelle.

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La première messe est dite. La seconde est prévue dans les jours qui viennent. Un palier à angle droit  donne aux voûtes en ogive l'occasion de se déployer et facilite les furtives  retraites des druides des comptes bancaires.

Photo 6158
Le présence d'un escalier se prête souvent une interprétation symbolique sur l'influence obscure qu'il exerce sur la pensée : toute circonvolution favoriserait en effet un cheminement de réflexion et annoncerait une révélation

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Au faite de ces quelques marches, se trouve bien sûr, la célèbre salle multiplexe de cinéma très grand public (on y trouve au sens propre, comme au sens figuré, à boire et à manger - ce qui ne peut raisonnablement répondre à l'unanimité des goûts).

Mais notre "révélation"  à nous se trouve juste en face ...


Fêtes 2009-2010 Forum des Halles, Paris
Allée latérale gauche où des sources de lumières s'écoulent en donnant l'impression de chutes cristallines  de filets d'eau  limpides

Fêtes 2009-2010 Forum des Halles, Paris
Allée latérale de droite, des filets de lumière s'égrainent en cataractes du ciel à la terre. L'illusion nous transporte on ne sait dans quelle direction mais étrangement,
peu nous importe .


 Le forum de Halles a pour vocation comme tous ses ancètres depuis l'époque des splendeurs romaines, de se prêter aux  rassemblements des peuples pour favoriser les échanges sociaux, administratifs, religieux et  commerciaux.

 Aujourd'hui 26 décembre de l'An 2009, le temple de la consommation est étrangement calme et presque désert... Nous baignons sans le savoir dans une quatrième dimension. Sait-on où commence le ciel et où le sol s'arrête

Fêtes 2009-2010 Forum des Halles, Paris
Dessous-dessus, entre deux mondes, on se laisse flotter dans un univers clos aux volumes mutantes qui offrent  des perspectives ouvertes à l'infini. L'extérieur et l'intérieur se fondent l'un dans l'autre le plus naturellement du monde

Fêtes 2009-2010 Forum des Halles, Paris
Espaces trompeurs, décor de songe, où les lois de la pesanteur semblent abolies, ou l'impossible semble se poser dans vos mains, où l'irrationnel est inconnu.

Fêtes 2009-2010 Forum des Halles, Paris
Le Choeur de l'édifice se situe sur une place carrée, la pièce maîtresse des lieux ,  le saint du saint, à peu de chose près... C' est cet  endroit central qu'on appelle traditionnellement le Forum,

Encore aujourd'hui, on se sent irresistiblement attirés par  cette extraordinaire ouverture  au débouché  des bâtiments intérieurs en enfiliade.

Et c'est ici, au centre, à l' extérieur où se retrouvent réunis les points cardinaux de l'édifice, qu'on semble avoir décroché une  lune. Et je me prends à visualiser  la mer de Tranquilité.

Je me laisse  un instant aller  à méditer...




"Il était une fois les Halles"...



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26 décembre 2009 6 26 /12 /décembre /2009 18:37







L'émotion me submerge et m'étreint autant que la surprise


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à la réception de ce bouquet éloquent  d'amour, de souhaits partagés, de tendresse infinie.

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Mes yeux tentent d'arrêter le mouvement, d'arrêter l'instant, mais avec difficulté : une gageure !

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Les odeurs sont multiples, discrètes, subtiles, et dégagent  les fumets délicats d'une tendresse infinie.

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Les ballerines esquissent un enchaînement de figures en pointes, je me lève pour les saluer

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Elles dansent... je tourbillonne

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Je me perds dans la générosité de leur beauté


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et je  m'y repais longuement, indéfiniment.

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Allen et Randy, mes deux fils, les deux plus beaux cadeaux que m'ait donné la vie



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25 décembre 2009 5 25 /12 /décembre /2009 17:27


Laissez-moi vous conduire chez notre amie Santounette : elle partage avec nous sa passion des crêches, et ses impressionnantes collections de santons.

On y déniche à tout instant, tout au long de l'année,des trouvailles d'étonnantes trouvailles . Et les crèches vivent et s'enrichissent au fils des jours et des ans. Des paysages variés se succèdent, des corps de métiers viennent cohabiter, le tout dans la richesse imaginative et l'harmonie des temps retrouvés,
présents et à venir


http://santons-et-creches-de-provence.over-blog.fr
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24 décembre 2009 4 24 /12 /décembre /2009 22:55


C'était la nuit avant Noël, dans la maison tout était calme. Pas un bruit, pas un cri, pas même une souris!



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Les chaussettes bien sages pendues à la cheminée attendaient le Père Noël.
 Allait-il arriver?

Les enfants blottis dans leur lit bien au chaud rêvaient de friandises, de bonbons,
de gâteaux.

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Maman sous son fichu, et moi sous mon bonnet et vous prêts à dormir toute une longue nuit d'hiver.


Dehors, tout à coup, il se fit un grand bruit!


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Je sautais de mon lit, courais à la fenêtre, j'écartais les volets, j'ouvrais grand la croisée.

La lune sous la neige brillait comme en plein jour.

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Alors, parut à mon regard émerveillé, un minuscule traîneau et huit tout petits rennes conduits par un bonhomme si vif et si léger qu'en un instant je sus que c'était le Père Noël!

Plus rapides que des aigles, ses coursiers galopaient, lui il les appelait, il sifflait,
 il criait:


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"Allez Fougueux, allez Danseur, Fringant et puis Renarde, En avant Comète! Cupidon en avant, Tonnerre, Éclair, allons, allons Au-dessus des porches, par delà les murs! Allez! Allez plus vite encore!"


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Comme des feuilles mortes poussées par le vent, passant les obstacles, traversant le ciel, les coursiers volaient au-dessus des toits, tirant le traîneau rempli de jouets

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Et, en un clin d'oeil, j'entendis sur le toit le bruit de leurs sabots qui caracolaient. L'instant qui suivit le Père Noël d'un bond descendait par la cheminée.


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Il portait une fourrure de la tête aux pieds, couverte de cendres et de suie, et, sur son dos, il avait une hotte pleine de jouets comme un colporteur avec ses paquets.



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Ses yeux scintillaient de bonheur, ses joues étaient roses, son nez rouge cerise, on voyait son petit sourire à travers sa barbe blanche comme neige.


Un tuyau de pipe entre les dents, un voile de fumée autour de la tête, un large visage, un petit ventre tout rond qui remuait quand il riait; il était joufflu et rebondi comme un vieux lutin. Je n'ai pu m'empêcher de rire en le voyant et d'un simple clin d'oeil, d'un signe de la tête il me fit savoir que je ne rêvais pas : c'était lui!

 

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Puis, sans dire un mot, il se mit à l'ouvrage et remplit les chaussettes. Il se retourna, se frotta le nez et d'un petit geste repartit par la cheminée.


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Une fois les cadeaux déposés, il siffla son attelage, puis reprit son traîneau et les voilà tous repartis plus légers encore que des plumes


Et dans l'air j'entendis avant qu'ils disparaissent:


"Joyeux Noël à tous et à tous une bonne nuit"





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Alors moi, Pistol, je n'ai rien voulou perdre de ces généreux bienfaits ;  j'ai un peu grignoté

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Et puis j'ai cogité


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Notre Maîtresse me dit toujours

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que je suis créatif....
et que j'ai un coeur gros comme cela !




(Le premier Conte du Père Noël -d'après Clément Clarke Moore, publié pour la première fois le 23 décembre 1823, dans le jounal "Sentinel" de New-York)

Photos prises dans l'allée centrale du village de Bercy à Paris, à différentes saisons de l'année qui s'achève.



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  • : Balades avec mon chien
  • : Mes promenades avec Pistol, bouledogue français ; sa vie, ses amis chats, chiens, vaches et chevaux. Balades insolites dans Paris et ses environs. Nos voyages, nos lectures, nos loisirs.
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Un éloge !

Nous autres français sommes bien égoïstes. Lorsqu un pays dispose d un blog comme Balades avec mon chien, il devrait le traduire en anglais, italien, espagnol, japonnais, chinois etc... que le reste du monde en profite. D ailleurs, Armide mérite un auditoire bien plus large que 60 millions d internautes (plus quelques belges, suisses, quebecois). En tous cas, j adore Balades avec mon chien et je suis loin d être seule !

       

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